Présentation

26 octobre 2012

26 mars 2013

Je ne sais encore la signification exacte de ma contribution au programme du Rotary International, à quelque huit semaines du départ. Je ne fais qu'en envisager les contours, et l'imagine plurielle.

Si l'octroi de cette bourse d'étude marque un soutien appuyé à mon projet de master à la School of International Service d'American University à Washington, je conçois mon engagement auprès du Rotary comme un vecteur d'échanges entre plusieurs entités : le lauréat et son club d'origine, le club de la ville d'arrivée, entre des gens qui placent au centre de leurs valeurs la nation de servir d'abord, dans un cadre qui dépasse celui des bancs de l'université.

L'idée de tisser du lien et de créer des ponts est au cœur de mon projet personnel, ce qui sans nul doute m'aidera à atteindre mes objectifs au niveau académique : une spécialisation en matière de politiques environnementales et agricoles, dans le cadre du programme d'échange américain Fulbright.

Au plaisir de vous communiquer des nouvelles quand cette aventure prendra forme.

Anne

26 octobre 2012

Chers Rotariens,

 Les premiers mots que je souhaite vous adresser depuis les Etats Unis sont des remerciements, en particulier au District 1650 et au club de Rennes qui a soutenu ma candidature.

 Proust a écrit que « le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux ». De retour aux États Unis en terrain connu, après un échange scolaire dans le Connecticut, c’est avec ce regard neuf que je me suis installée à Washington, capitale fédérale américaine.

 Après un détour par Miami où j’ai assisté à un séminaire dans le cadre de mon programme d’échange, j’ai rejoint Washington au mois d’août afin de préparer la rentrée. Hébergée temporairement dans le quartier de “Columbia Heights”, cette période de transition m’a permis de régler toutes les démarches administratives et de rechercher un logement permanent.  Début septembre, j’ai emménagé dans une maison de “Friendship Heights” proche d’American University , avec deux étudiantes américaines.

 Étudiante à la School of International Service (SIS) depuis deux mois, mon programme de master répond et dans une certaine mesure, dépasse mes attentes. Fondée par le Président Eisenhower, SIS est la plus grande école de relations internationales aux États Unis, avec des étudiants originaires de plus de 150 pays. La diversité ainsi que le service envers la communauté, notions biens connues des rotariens, figurent au cœur des valeurs de l’école.

 Sur le plan scolaire, j’apprécie le système éducatif américain pour la disponibilité des professeurs et plus généralement pour les relations privilégiées qu’il permet entre professeurs et élèves. Les rencontres avec le monde professionnel sont également plus fréquentes, ce qui facilite l’insertion des élèves à l’issue de leurs études. Enfin, grâce à la situation particulière de Washington, capitale fédérale américaine, les opportunités d’assister à des conférences, débats ou encore expositions sont nombreuses. C’est ainsi que j’ai eu la chance de rencontrer Aung San Suu Kyi sur mon campus, d’assister à une conférence de Joseph Stiglitz ou encore parler de son périple autour du pôle Nord avec l’explorateur Thorleif Thorleifsson.

 S’agissant du contenu des cours, j’ai notamment choisi une classe intitulée “ Water Governance” que l’on traduirait en français par gestion des problèmes liés à l’eau. Le thème de l’accès à l’eau dans le monde m’intéresse particulièrement. Il n’est pas sans faire écho au BreizhMUN 2012, événement que j’avais organisé avec cinq étudiants de Sciences Po Rennes l’année passée, et qui avait été sponsorisé par le Rotary Club.

 Le vent frais d’automne remplace désormais la moiteur estivale qui caractérisait les mois d’été, la ville ayant été construite sur un marécage. Washington a revêtu une parure orangée que j’apprécie lorsque je traverse le quartier à pied pour rejoindre l’université. Les américains préparent Halloween et décorent leurs maisons. Des citrouilles en tout genre ornent les pas de portes, et le “pumpkin pie”, sorte de tarte aux potirons, a envahi les rayons des supermarchés.

La ville respire également au rythme de la campagne électorale que je suis avec beaucoup d’attention, particulièrement la manière dont elle est rapportée en France par les médias. Michelle Obama a déclaré vouloir ouvrir plus largement la maison du peuple, aussi ai-je visité la maison la Maison Blanche le week-end passé. D’autres visites sont prévues dans les prochaines semaines, notamment à l’occasion de la fête traditionnelle américaine de Thanksgiving, que je ne manquerai pas de vous faire partager.  

Anne

Deux cent vingt-neuf jours, vingt-trois heures, vingt-sept minutes et quelques dizaines de seconde, le temps passé aux Etats Unis depuis mon départ au mois d’août. Time flies disent-ils outre atlantique, le temps s’envole. Sa matérialité est difficilement saisissable et pour autant sa fuite palpable.
A quoi ressemble le temps qui passe ? A une juxtaposition d’instants, de lieux, de personnages.

Aussi, plutôt qu’un texte relatant combien l’inauguration présidentielle de Novembre 2012 restera gravée dans ma mémoire, combien la découverte du Wisconsin enneigé, tel une madeleine de Proust, a ravivé en moi des sensations du passé, combien ce voyage en Norvège pour le festival ISFIT a conforté ma vision sur les jeunes du monde, j’ai choisi de témoigner avec ces photographies....