Bonjour Monsieur Baranovsky,
Me voilà depuis maintenant plus de deux mois à Budapest, j'en profite donc pour vous envoyer ce mail afin de vous faire part de mes impressions.
J'ai tout d'abord trouvé une collocation avec trois étudiants allemands très sympathiques, cela va donc me permettre de pouvoir pratiquer mon allemand. Notre appartement est très bien situé au cour de Budapest, je n'ai donc pas eu de mal à trouver mes marques dans cette ville.
Concernant mes études, mes cours sont très intéressants même s'il est parfois quelque peu difficile de comprendre certains professeurs en raison de leur accent très prononcé. Néanmoins je suis maintenant bien adapté au rythme scolaire. L'école est très imposante et compte pas moins de 2 500 élèves. J'ai pu rencontrer de nombreux étudiants hongrois mais aussi d'autres pays grâce au programme Erasmus. L'ambiance est vraiment bonne au sein de notre université entre les étudiants. Ici les enseignants sont vraiment disponibles et chaleureux, on peut les contacter sans problème par e-mail ou bien aller les rencontre après les cours .Nous sommes peu nombreux dans mon parcours, environ 30 par classe, cela facilite les rencontres !
J'ai aussi commencé mes examens, et je peux dire que le niveau est un plus élevé que ce à quoi je m'attendais. Néanmoins, je ne m'attends pas à recevoir de mauvaises surprises et reste confiant pour la suite.
J'en ai profité pour voyager un peu aussi. Nous nous sommes rendus à Bratislava et à Prague. Prague est une ville magnifique que je vous conseille vivement de visiter. Les gens sont très chaleureux et accueillants !
Enfin pour en revenir à Budapest la vie est très agréable ici mais Budapest n'est pas vraiment représentative du reste de la Hongrie qui est beaucoup plus pauvre. En fait les Hongrois sont vraiment très semblables aux Français, au moins dans leur apparence. J'avais en tête avant de partir l'image d'un peuple réputé assez pessimiste et peu souriant, ce qui n'est vraiment pas le cas des hongrois que j'ai rencontré ici. Ce qui m'a le plus surpris est leur politesse. Toute femme de plus de 40 ans ou toute personne âgée se verra proposer une place assise dans un tram bondé, y compris par le petit jeune chargé d'un gros sac à dos. Les Hongrois ne sont pas non plus de gros stressés prêts à courir pour attraper le métro qui commence à fermer ses portes : peu importe, un autre arrive après. Toujours dans le métro, et particulièrement avec l'hiver qui arrive, le nombre de sans domicile est très, très impressionnant : au moins une dizaine par station de métro. Que cela ne vous fasse pas croire qu'il y a une quelconque insécurité à Budapest : je ne me suis rarement senti aussi serein qu'ici. Peu importe l'heure à laquelle je rentre chez moi, je n'ai strictement jamais senti le moindre sentiment d'agressivité à mon égard.
Le seul point négatif que je mettrai en avant est la nourriture. J'ai en effet beaucoup de mal à me faire à la nourriture hongroise. Les habitudes alimentaires sont réellement différentes : le rayon "saucisses" des supermarchés est sans fin ; en revanche, je vous souhaite du courage pour trouver ne serait-ce qu'un steak haché ! Cependant quelques spécialités m'ont tout de même attirés. La traditionnelle soupe « Goulash », ou toutes les langos, sorte de pain frit avec crème fraîche et oignons sont de vrais régales.
Je me permets de joindre à ce mail quelques photos de Budapest. Il y a une photo des bains Szécheni, du parlement, du Danube et deux du marché central.
Bonne journée à vous,
Sylvain Piel
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