PREMIER RAPPORT. Chers amis rotariens,
Voici désormais près de 3 mois que je suis arrivée à Bruxelles. Mais avant de m'y installer j'y avais fait un premier passage pour m'inscrire aux concours dans les écoles de graphisme. À cette occasion j'ai pu rencontrer mon conseillé hôte, André Farber ainsi que son épouse, Annick, qui m'ont fait un accueil très chaleureux et m'ont apporté une aide précieuse quant à mon installation. Je devais en effet trouver un appartement avant l'arrivée de mon mari et notre bébé qui m'accompagnent dans cette aventure Belge.
Une fois cette mission accomplie, j'ai commencé début septembre des concours d'école. Cela a duré une semaine pendant laquelle j'ai passé des épreuves techniques et des entretiens. J'avais sélectionné en priorité trois écoles de graphisme : La Cambre, l'ERG et St Luc. Les trois me recevaient mais dans des années différentes.
Finalement, j'ai choisi l'École Supérieure des Arts de St Luc qui a un très bon niveau et proposait de m'intégrer en troisième année, ce qui est intéressant puisqu'il s'agit d'une année diplômante.
Je suis très heureuse d'étudier dans cette école car j'y apprends beaucoup de chose mais bien sur je suis toujours débordée de travail ! J'avais souhaité reprendre des études de graphisme pour approfondir mes connaissances et faire l'apprentissage du web. Ce qui me plaît à St Luc c'est la diversité de l'enseignement car, non seulement nous apprenons à fabriquer des sites web mais nous faisons également des affiches, livres, logo, identité visuelle, packaging… Nous recevons aussi des commandes extérieures. Par exemple, en ce moment nous devons repenser toute l'identité visuelle d'une brasserie de Bruxelles. Cela passe par le menu, le logo, le web site, un visuelle à décliner sur des dessous de verre, des boîtes d'allumettes, des t-shirts, et il y a aussi un visuel à penser pour une fresque. Bref, l'enseignement est très complet et je pense que cela est important pour un graphiste de pouvoir exploiter différents médiums.
Après quelques jours seulement je me suis fait plein d'amis parmi mes camarades de classe. Nous nous entraidons beaucoup pour notre travail à l'école. Nous nous échangeons des tuyaux et pour ma part, comme j'ai un background en arts plastiques, je peux les orienter sur des pistes en rapport avec l'histoire de l'art. Je leur ai beaucoup parlé de la bourse de la Fondation Rotary grâce à laquelle je peux suivre mes études en Belgique. Ils n'avaient jamais eu connaissance de cette bourse. Je leur ai parlé des clubs Rotary, de leurs actions, des différentes bourses qui sont distribuées et de mon rôle d'ambassadrice. Beaucoup ont été intéressés et je pense qu'il y aura prochainement quelques candidatures de graphistes à la bourse de la Fondation Rotary !
Très vite j'ai été invitée à un déjeuné du club Rotary de Bruxelles. Il s'agit d'un très grand club qui compte environ 150 membres. Bien sur il est rare que la totalité des membres soient réunis. Le club rotary de Bruxelles organise des déjeuners tous les mardis à l'hôtel Métropole. Cet hôtel est un des plus beaux et luxueux de Bruxelles. Sa façade et son rez-de-chaussée sont classés Monument historique. Il s'agit du seul Hôtel du 19ème siècle encore en activité dans la capitale.
C'est accompagnée de mon conseiller hôte, André, que je m'y suis rendu. J'ai ainsi eu l'opportunité de me présenter, de présenter mon club parrain, ainsi que le district 1650. J'ai aussi pu remercier les membres du club de Bruxelles pour leur accueil. Lors de cette réunion, j'ai fait plusieurs rencontre dont une en particulier avec le président de la Commission des Arts du Rotary. Celui-ci en apprenant que je suis étudiante en graphisme a sollicité mon aide pour la préparation d'un concours d'affiche réservé à des élèves du secondaire. Il s'agit de la cinquième édition du concours. Cette année le thème est «Bruxelles, ville propre». Le lauréat du concours se verra récompensé d'un chèque de 500 euros et chaque meilleure affiche de chaque école recevra également un prix de 200 euros. Ce que je trouve intéressant c'est que chaque participant pourra voir son affiche exposée dans un centre commercial très connu au cœur de Bruxelles. Il y aura un vernissage de prévu. Pour les deux premières éditions, il y a même eu la princesse Léa de Belgique qui était présente lors du vernissage. Je trouve que ce concours est une belle opportunité pour de jeunes gens de voir son travail exposé. De plus, la STIB qui est l'organisme qui gère les transports en commun de Bruxelles fait partie des sponsors et propose des déclinaisons de l'affiche du lauréat qui seront installés dans certains transports. Pour le moment ma participation à la Commission des Arts a consisté à présenter le concours à des écoles secondaires. J'ai aussi réalisé un press-book qui réunit une documentation complète sur le concours en lui-même et les précédentes éditions. Ce press-book va nous servir à trouver de nouveaux sponsors ainsi qu'à exposer le projet à la presse car il serait bien que l'événement soit relayé par les médias. Je ferai certainement partie du jury car je pourrai apporter un œil de graphiste pour aider à la sélection des travaux proposés. Je trouve très stimulant d'apporter mon concours à ce projet et je suis impatiente de voir toutes les affiches exposées.
Je suis très heureuse d'avoir choisi la Belgique pour y faire mes études. Tout d'abord, le niveau dans les écoles y est excellent. Je remarque qu'en graphisme, les professeurs sont très exigeants et nous n'avons pas une minute à nous.
D'ailleurs les universités Belges, si peu nombreuses qu'elles soient, sont très bien cotées à un niveau international. En second lieu, Il est vrai que parfois l'envie est forte d'aller chercher le lointain et l'exotisme. Pour ma part, j'avais déjà fait quelques voyages loin de chez moi et puis j'ai réalisé qu'il y avait plein d'endroits près de chez moi que je ne connaissais pas. Je pense qu'il est possible d'être dépaysé sans aller à l'autre bout de la terre. Si la Belgique est à deux pas de chez moi (ou 5h de train), il s'agit tout de même d'un autre pays avec ses différences et ses coutumes propres. Et j'avoue que plus le temps passe et plus je découvre des différences au sein même du pays sur parfois de toutes petites distances. Par exemple l'accent de Bruxelles n'est pas celui de Namur ou encore de Charleroi alors que ces villes se touchent.
J'avoue rire souvent des subtilités de l'accent Belge.
On en parle quelques fois avec mes camarades de classe et j'aime aussi les faire rire avec mes prononciations et mon accent français. Je découvre aussi de nouveaux mots et on me raconte de petites histoires comiques sur des Français en pays Belge ou inversement. J'apprécie beaucoup le caractère Belge. Avant même de venir en Belgique on m'avait dit tellement de bien de son peuple. Je constate effectivement qu'ils font preuve de beaucoup de sympathie, de courtoisie, d'humilité, de simplicité. J'aime beaucoup les discussions improvisées dans le tram ou chez les commerçants et le climat détendu qui règne en général dans la ville. |