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Rotary Club de Fouesnant |
Conseiller parrain : Alain TUDAL |
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U S A |
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19 janvier 2015 |
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M o k s h a
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Moksha est le nom d'une compagnie de yachts de luxe, très populaire dans la marina de Georgetown. Moksha veut dire aussi dans la philosophie indienne : liberté, réalisation personnelle et connaissance de soi. Je trouve que ce mot, Moksha, résume bien mon expérience dans une des plus grandes universités du monde en matière de Sciences Politiques. En effet, Georgetown est le quartier le plus privilégié de Washington DC, charmant par ses maisons colorées et ses briques rouges, bordé par la belle rivière Potomac séparant le District of Colombia de la Virginie. Le campus jésuite de l'université date de 1789 et abrite une atmosphère de Poudlard américain. Georgetown est une bulle où il fait bon vivre et étudier mais on peut regretter parfois le manque de mixité sociale qui enlève un peu de chaleur à ce lieu mythique. Quant au Moksha de la philosophie indienne, il caractérise l’épanouissement plurielle que je ressens par rapport à cette expérience outre-Atlantique. Un semestre très stimulant intellectuellement, rythmé par des rencontres et des pérégrinations extra-ordinaires, vient de s’écouler. Ainsi, je vais vous en conter quelques anecdotes. Georgetown
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Georgetown University
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Des découvertes remarquables sur le plan académique...
Si le système d’éducation américain primaire et secondaire a beaucoup à envier au système français, le système universitaire dépasse le modèle français sur tous les niveaux. En effet, après deux années à Science Po Lyon, je n 'ai jamais autant travaillé en France qu'à Georgetown. Cependant, les cours à Georgetown sont entièrement choisis par les étudiants et la hiérarchie élèveprofesseur est estompée pour permettre des travaux de recherches en collaboration avec les professeurs. Ainsi, j'ai pu prendre des cours sur la résolution des conflits et notamment sur les guerres civiles dans les pays en développement. Par ailleurs, j'ai intégré un cours de religions et politique dans lequel j'ai réalisé un travail de recherches sur le modèle de confessionnalisme politique, c'est-a-dire le régime politique de partage de pouvoirs entre les communautés au Liban depuis la fin de la guerre civile, pour envisager un tel modèle dans la résolution du conflit syrien.
J'ai aussi pris un cours donné par un professeur de l’Université de Tel-Aviv et ancien du Mossad, sur les politiques étrangère et de défense d'Israël au sein duquel je me suis penchée sur la ''religionisation'' de l’armée israélienne Tsahal et ses implications dans la société israélienne militarisée, expliquant partiellement la montée de l'extreme droite au sein de la population.
Les cours intensifs de langue arabe (1h/jour et 2h/jour de travail personnel) occupent aussi une grande partie de mon emploi du temps, permettant des progrès rapides et conséquents.
Des rencontres humainement marquantes…
Les rencontres marquantes font grandir, changer notre perception du monde et catalyser les projets. J'ai rencontré des étudiants du monde entier, acteurs d'aujourd'hui et de demain dans leur pays, pour le changement et le développement. Les débats m'ont fait prendre conscience de nouveaux enjeux et changer certains de mes points de vue plus ou moins radicaux sur les affaires du monde. Un de mes amis a construit une école dans un bidonville de réfugies afghans au Pakistan. D'autres sont de grandes féministes dans des pays comme la Turquie, le Bangladesh ou le Qatar. J'ai aussi rencontré beaucoup d’américains acteurs contre le changement climatique et critiques de la société de consommation américaine. Ainsi, j'ai pu participer avec eux à la
grande marche à New York contre le changement climatique au sein du foule de 400 000 personnes. Par ailleurs, la mentalité optimiste et l'atmosphère positive des américains m'a particulièrement marquée et m'a fait prendre conscience d'un profond malaise social en France se traduisant dans un esprit quotidien plutôt négatif et d' ''autruche''.
Des pérégrinations à DC et ailleurs…
Washington DC est une ville très administrative avec ses buildings carrés et ses lignes droites qui manquent parfois d’atmosphère humaine. Cependant, j'ai découvert au cours de mes explorations quotidiennes des endroits débordants de vie, à l'instar du quartier afro-américain de U street où Duke Ellington est originaire. Amatrice de jazz, j'ai trouvé des jazz clubs remarquables offrant leur scène à de grands musiciens. Coté friperies et endroits insolites, j'aime chiné dans les librairies de Dupont Circle ou Adams Morgan, entre deux musées gratuits du Smithonian (Washington D.C offre l’entrée dans les musées ! Unique pour les Etats-Unis) |
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Un homme devant la Maison Blanche Ben's Chili Bowl, une institution du quartier de U street
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Lors des weekends moins rythmés en travail pour l’Université, j'ai pu prendre plusieurs fois le bus à la gare d'Union Station pour découvrir le street Art de Philadelphie, l'effervescence de New York, l'underground de Montreal ou encore les traces de la série TV the Wire à Baltimore. |
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New York city Philadelphie
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Street Art, Philadelphie
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L’épanouissement personnel et la connaissance de soi passe aussi par la réalisation de ses rêves. Ainsi, je me suis envolée en décembre pour la Nouvelle Orleans où j'ai pu explorer cette ville unique où les vagabonds viennent écouter et jouer du jazz jour et nuit, cette ville de voodoo et de cartomancie, cette ville de fête et de violence, cette ville de joie de vivre et de pauvreté. |
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Voici un petit aperçu du premier chapitre de cette année aux Etats-Unis, rendue possible grâce à vous. Ainsi, je souhaite vous remercier pour votre soutien et vous envoyer mes meilleurs voeux pour cette année 2015.
A très bientôt, avec de nouvelles aventures,
Agathe Christien |
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