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Le 23 mai 2012 |
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Chers amis rotariens
Je suis rentrée. Finis les tchaïs (thé), finis les voyages en train, finis les hôtels douteux, finis les quarante degrés à l'ombre, finies les sacs de piments rouges, finis les repas sans couverts. Finie la saveur du voyage d'une vie.
Le tour du Sud de l'Inde m'a apporté bien plus que je n'aurais jamais osé espérer. J'ai vu les chantiers de démantèlement des bateaux, j'ai vu l'immortelle Bombay et ses enfants des bidonvilles. J'ai vu les champs d'épices et de thé du Kerala, j'ai vu les éléphants du Tamil Nadu. J'ai rencontré des mendiants et des milliardaires, des gourous et des yogis.
J'ai vu de beaux mariages fastueux, et des crémations.
Et parfois, au-dessus de tout le vacarme, du manque de sommeil, des cahots de la route et des milliers de rencontres, c'est moi que j'ai aperçue. Finalement c'est bien cela que j'étais partie chercher. Souvent j'ai pensé à la maison. Alors que tous en France ne parlaient plus que des élections présidentielles, j'étais à des années-lumière, les pieds dans l'eau de trois océans, à la toute pointe Sud du pays, concentrée sur la question que cet endroit soulève : Qu'y a-t-il, à la fin de toutes choses ? L'enjeu des élections me paraissait bien abstrait.
Il y a aussi des moments où j'étais plus française que jamais, portée par notre tradition de la justice, notre identité humaniste, face à ceux qu'on délaisse dans la misère, la maladie et la violence. Puis d'autres, face aux conséquences de notre passé colonial, où j'ai soigneusement caché ma nationalité.
La première chose que j'ai faite ? Commander un steak de bœuf, avec un verre de vin, du pain et du fromage. Tout ce qui m'a tant manqué ! À moi maintenant de continuer tout cela. Je concentre maintenant toute mon énergie à trouver le moyen d'y retourner. Je me suis mise au Hindi, la langue du nord du pays, pour achever de convaincre les recruteurs potentiels !
Beaucoup d'Indiens m'ont demandé «Pourquoi veux-tu tant venir vivre en Inde ? La France est bien mieux !». J'ai fini par trouver une réponse : j'aime la France et l'Inde, les deux font partie de moi. Mais je voue à la France l'amour d'un enfant pour sa mère, et à l'Inde l'amour pour une sœur . Dans un cas comme dans l'autre, il n'y a rien de plus sacré que la famille.
Voyageusement vôtre,
Laura Martinache
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De Lucknow le 12.11.2011 |
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Chers amis Rotariens
Après presque 6 mois en Inde, je suis à l'exacte moitié de ce voyage. Je passe le plus clair de mon temps à travailler, car le niveau scolaire dans l'école de commerce où je suis (Indian Institute of Management Lucknow) est absolument exigeant.
Le premier trimestre a pourtant été bon, tant que je n'ai pas à rougir de mes notes face à mes camarades indiens qui affichent presque tous des diplômes d'ingénieur et des scores impressionnants à leur examen d'entrée.
Si la masse de travail personnel est importante, je n'ai de cours en classe que les lundis et mardis. Cela me permet donc de voyager toutes les semaines, ou presque, en gardant une discipline scolaire stricte. De cette façon, j'ai pu visiter un grand nombre de villes du Nord du pays. Je voyage par train de nuit, suis dehors à l'aube pour visiter la ville, profite du déjeuner pour écrire le plus possible sur le blog et dans mon carnet de bord afin de ne laisser aucune de ces expériences s'échapper. L'après-midi, je visite un musée ou un parc, avant de rejoindre ma chambre d'hôtel pour travailler de 16h jusqu'à l'heure du dîner.
Nous sommes trois français (4 au départ, mais l'un d'entre nous a abandonné) qui poursuivons un an d'études ici. Nous sommes logés à part, ce que je trouve dommageable.
Nous avons par ailleurs rencontrés un nombre astronomique de soucis avec les différentes administrations indiennes, que ce soit les services de poste, du rail, ceux de l'école ou cx du suivi des étrangers. Un seul mot d'ordre : ne rien lâcher ! C'est fou comme le monde avance plus vite ici quand on bloque tout le service...
En tant que femme, le regard des hommes d'ici, si insistant et souvent déplacé, est parfois difficile à supporter. Mais une ou deux insultes en Hindi bien placées éloigne jusqu'ici efficacement tout mâle qui penserait avoir trouvé une fille facile. Intéressés, mais pas si dangereux, toutes précautions prises par ailleurs.
Bientôt, l'année scolaire sera finie. Déjà, le dernier trimestre sera consacré en ce qui me concerne à une seule matière, «course of personal studies», qui comme son nom le suggère est un cours en apprentissage autonome. Je pourrai donc quitter le campus plus longtemps, commencer à visiter le Sud de l'Inde tout en gardant contact avec mon professeur référent ; ce jusqu'à fin février. Je souhaite notamment me rendre dans une de ces «universités de va-nus-pieds» dont vous avez peut-être entendu parler («Barefoot College»).
Mon visa prendra fin bien plus tard, mi-mai 2012, suffisamment tard pour que je puisse me consacrer à mon autre projet : découvrir l'Inde à travers sa musique.
Grâce à la notoriété de l'école où j'étudie, j'ai déjà noué plusieurs contacts. Nul doute que je reviendrai avec des images et des témoignages passionnants à faire partager.
Ici, petit à petit, devient mienne cette fameuse maxime selon laquelle : «Les Voyages Forment La Jeunesse»
Bien cordialement,
Laura Martinache |
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Les moments forts
Parmi les choses
importantes qu’il faut
faire en Inde, on trouve
bien sûr la visite du Taj
Mahal à Agra,
la baignade
dans le Gange dans les
montagnes (Rishikesh)
et
l’essayage du typique
sari... |
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