12 - LES ANNEES 1945 - 1947 DU ROTARY (2)

 
† 27 JANVIER 1947
DÉCÈS DE PAUL HARRIS
à l'âge de 78 ans
 
PAUL HARRIS DÉCÉDÉ AUJOURD’HUI STOP -  J’INFORME TOUS LES GOUVERNEURS ET DIRIGEANTS RÉGIONAUX STOP -  DEMANDE PAUL STOP -  PAS DE FLEURS MAIS CONTRIBUTIONS À LA FONDATION ROTARY POUR PAUL HARRIS MEMORIAL STOP - OBSÈQUES JEUDI STOP  -  PHIL LOVEJOY
 
Ce télégramme laconique adressé le 27 janvier 1947 aux districts du Rotary et à ses dirigeants régionaux reçoit dans le monde entier une attention toute particulière.
Partout, des professionnels affairés marquent une pause dans leurs activités en souvenir du Fondateur du Rotary qui, suite à une maladie chronique, vient de finir ses jours à l’âge de 78 ans dans sa maison de Comely Bank, au sud de Chicago.
Paul Harris laisse derrière lui une épouse, un frère, une foule d’amis ainsi que les membres de près de 6 000 Rotary clubs.

Ses obsèques ont lieu le 30 janvier 1947. Si le chagrin se lit dans les regards d’une assistance qui vient de perdre son leader, chacun sent bien que Paul a créé une organisation qui lui survivra. « Paul Harris n’est pas mort, dit ainsi Tom Warren, président 1945-1946 du Rotary International. Son esprit est toujours présent et nous habite. Alors que nous disons aujourd’hui au revoir à ce qu’il y avait de mortel en lui, nous nous engageons davantage encore au service de la tâche infinie qu’il nous a léguée. »

Siècle de service : l’histoire du Rotary (Un) [913-FR] - Chapitre 1

Le service funéraire (40 minutes) débute à 15h00 dans l'église Morgan Park Congregational Church, un petit temple protestant au sud de Chicago et proche de leur maison.

L’officiant est le Révérend Hugh S. MACKENZIE.


L'éloge funèbre est prononcé par trois dirigeants du Rotary, PERRY, WARREN, ancien président et Richard HEDKE, président en exercice, et le cercueil est porté par les anciens présidents du Rotary-club de Chicago : Herbert J. TAYLOR, Paul A. WESTBURG, Charles E. HERRICK, Herbert. C. ANGSTER, Charles J. BECKER, Richard C. VERNOR et Howard K. JACKSON

Chesley R. PERRY : “It was about a year ago, when we were gathered here in Morgan Park to pay our affectionate tribute to Silvester SCHIELE , the first president of' the Chicago Rotary Club, and now we have come together again to do honor to Silvester's dear friend, neighbor, and fellow Rotarian, Paul HARRIS, the inspired and far-visioned Founder of Rotary.” .

Lire une transcription des éloges funèbres. (En anglais)
https://www.rotary.org/RIdocuments/en_pdf/pharris_funeralspeeches_1947.pdf

 

L’annonce du décès dans Chicago Tribune

Le texte est reproduit ci-dessous

L’inhumation eut lieu au Mount Hope Cemetery de Chicago

Interment was, at Mount Hope Cemetery at 115th and South Fairfield, with the body lying next but one
to Paul's long-time devoted friend, Silvester Schiele, who himself had been buried out a few months before.

A sa mort il existait   5 638 clubs,  regroupant   259 000 Rotariens dans 75 pays

Un mémorial a secondairement été édifié

Lors d’une visite au Mount Hope Cemetery de Chicago au cours l'année rotarienne 1985-1986, le gouverneur Dr Cédric A. PAPE, District 645 , a conçu l'idée de créer un mémorial à proximité de la tombe de Paul HARRIS et de celle de Silvester SCHIELE afin de préserver la terre entre et autour de leur deux tombes.

Entouré de ses amis du Rotary-club de Blue Island, puis d'autres clubs, il a été convenu d’assurer un accès facile au site commémoratif. Le mémorial de granit a été inauguré le 2 Décembre 1987 par Charles KELLER le président alors en vigueur du Rotary International.

Une allée menant de la route au monument est dédiée à Paul HARRIS. Le Rotary-club de Blue Island a décidé de s’occuper pour toujours du monument et de l’allée en briques bordée d’arbres.

Une passerelle de brique a été achevée, des dispositions ont été prises pour afficher les drapeaux de tous les pays avec une présence Rotary et dix bancs en granit ont été installés.

Tout ceci n’a rien couté au Rotary International grâce à la générosité des districts volontaires, des Rotariens locaux et des visiteurs. L’ancien gouverneur Rick THIERNAU, membre du Paul Harris Memorial Committee, a demandé à chaque club du district 6450 d’insérer dans leur budget un poste dédié au Mémorial tandis qu’à chaque Conférence de district il est rappelé aux participants la nécessité de contribuer Paul Harris Memorial en allant déposer leur obole au stand Blue Island Club présent à cet effet.

L’ancien gouverneur Irv KAPLAN, également membre du Paul Harris Memorial Committee, a pour sa part assuré la communication et a ainsi fait en sorte que les Rotariens du monde entier soient au courant de l’existence du Mémorial.

Le Memorial en 2012 Photo prise par PDG Irv Kaplan.
www.paulharrismemorial.org
"As Rotarians walk on the path leading to the Paul Harris Shrine, it is almost overwhelming to realize how this humble man spawned an organization that has spread throughout the world. The pictures tell the story, but the true feeling sets in when one visits his grave site and sees the Shrine that was dedicated to him.
Mount Hope Cemetery is only a 25 minute drive from the ROTARY/One offices and a visit to the Paul Harris Shrine should be high on visiting Rotarians' list of tourist attractions in Chicago."
(Dick McKay - Founding secretary/treasurer, Rotary Global History)
 
YOUR PARTICIPATION IS NEEDED

Funds (in units of $100.00 U.S.) are welcomed and may be sent to the Paul Harris Memorial,
a not for profit organization, c/o Tom Drake, Treasurer PHM @ 1000 E. 9th,
Lockport, Illinois 60441 USA.


http://www.rotaryfirst100.org/presidents/1910harris/paulharris/memorial/memorial.htm
Un Fonds spécifique a d’ailleurs été créé à cet usage :
Paul Harris Memorial, a not for profit organization, c/o Tom Drake, Treasurer PHM @ 1000 E. 9th, Lockport, Illinois 60441 USA.

Les Rotariens et amis du Rotary qui souhaitent aider financièrement à la maintenance, l'entretien et d'autres développements du Paul Harris Memorial sont encouragés à le faire.

En 2009 la RGHF, Rotary Global History Fellowship a été dans les premières à effectuer un don

REGARDER UNE VIDEO

"May Rotarians continue to be ambassadors of good-will to high and low, rich and poor, to all races, to the devotees of all religious faiths and to members of all political parties, purveyors of tolerance, forbearance, justice, kindliness, neighborliness and friendliness to the inhabitants of this snug little world, the best little world of which we know."
Paul P. Harris, "This Rotarian Age" page 257, 1935.

 
ANNONCE DANS THE ROTARIAN
UN HOMMAGE A PAUL
Non loin de Comely Bank, la maison et le jardin qu'il aimait tant, de nombreux rotariens et autres amis se sont rassemblés dans une église de banlieue de Chicago en l'honneur de Paul Harris, le fondateur et visionnaire du Rotary.

Mais nous qui étions là avons senti que notre peine était partagée par des centaines de milliers d'hommes et de femmes à travers le monde, dont les vies ont été touchées par des forces détachées à jamais des idées des idéaux de cet homme.

S'il l'avait prévu ainsi consciemment, il n'aurait pas pu mieux se préparer au rôle qu'il allait jouer en tant que fondateur d'un mouvement mondial. Paul a toujours voyagé par ses propres moyens, en travaillant à gauche et à droite.

Il y a quelques semaines, je discutais avec lui dans sa salle à manger. Il était assez faible, mais il menait toujours le bon combat.

Il finit par dire que nous devions rejoindre les dames dans la pièce à côté. Il s'appuyait sur moi en me tenant le bras et s'aidait de sa canne pour traverser le hall. Peu avant d'arriver à la porte de l'autre pièce, il m'a dit: "Lâche moi maintenant, je vais y aller par mes propres forces". Et c'est ce qu'il a fait.

Les voyages de Paul ne lui ouvraient pas seulement des nouvelles voies à travers le monde; ils lui permettaient aussi de nouvelles voies de réflexion. Tout ce qu'il voyait et ce qu'il entendait passait et repassait dans sa tête. Il vit que le monde manquait de compréhension et de bonne volonté et que les gens étaient des étrangers les uns envers les autres. Il voulut donc remédier à cela.

A la fin du 19ème siècle, dans les turbulentes années '90, il s'installe finalement à Chicago, qu'il habitera pendant plus de 50 ans. Il commence à appliquer le droit, mais il n'aspire pas à gagner un maximum d'argent. L’amitié et le souci d'entraide mutuelle lui manquent. Dans son bureau, une grande pancarte affiche: "Même si l'on a mille amis, on ne peut se passer d'un seul" (He who has a thousand friends has not a friend to spare).

C'est pourquoi Paul fonde un club de jeunes hommes qui veulent devenir des amis, et désirent s'entraider, des hommes qui exercent des professions différentes et qui ne se seraient jamais rencontrés en dehors du Rc Chicago.

Paul Harris incite ces jeunes gens à emprunter des voies de pensée non encore explorées. Il leur apprend à être attentifs et serviables, non seulement entre eux, mais aussi envers tout le monde. Il insiste sur le fait que tout le monde doit participer à la réussite du club. Car rien ne peut réellement réussir sans la participation personnelle et active des gens.

Au fil des années, Paul est touché par la maladie. Il doit réduire son activité au sein du Rc Chicago, mais il continue à s'y intéresser autant qu'avant. Lorsqu'il va mieux et peut jouer à nouveau un rôle actif au sein du Rotary, il se rend compte que son "enfant" est devenu un grand mouvement international. Ses voyages pour le Rotary l'avaient amené dans tous les continents, partout il avait parlé de compréhension et d'amitié, et cela avait porté ses fruits.

Heureusement pour Paul, il avait épousé Jean, sa bonnie Scottisch lassie, sa fidèle compagne.

Nous espérons que sa peine et sa solitude seront adoucies par notre sympathie et par la prise de conscience mutuelle que nous devrions tous être heureux de savoir que Paul repose enfin dans une quiétude que nous espérons tous atteindre un jour. Nous prions pour qu'elle puisse vivre encore longtemps parmi nous, dans le souvenir de la vie glorieuse de Paul, au service de l'humanité.
Il était un ami qui avait bon coeur
Il marchait avec les gens et comprenait.
Sa voix résonnait pour encourager
Elle était comme de la musique
Il portait le sourire dont chacun se réjouit
Sa main ne demandait jamais d'honoraires
Pour la gentillesse et l'amitié données
Et maintenant qu'il nous a quittés
Sa renommée ne tarira pas
Il laisse derrière lui d'innombrables amis.
Chesley PERRY

UN TEMOIGNAGE EGALEMENT INTERESSANT
Fred REINHARDT, son associé parle de la vie professionnelle de Paul et déclare (The Rotarian février 1955)

REGARDER UNE VIDEO
Une vidéo de 1997 retrace sa vie à partir de documents archivés

http://www.norristownrotary.org/RI/paul-harris-founder

LES DECORATIONS DE PAUL HARRIS
Silver Buffalo Award (Boy Scouts of America)
Order of the Southern Cross (Brazil)
Order of Merit (Chile)
Order of Merit (Ecuador)
Order of Cristobal Colon (Dominican Republic)
Officer of Legion of Honor (France)
Order of the Sun (Peru)
Doctor honoris causa (College of Law, Lima, Peru)
 

UN FONDS PAUL HARRIS
Quelques jours avant le décès de Paul HARRIS, les dirigeants rotariens avaient réaffirmé leur engagement à respecter une résolution de 1938 visant à collecter 2 millions de dollars, la Fondation ayant alors environ 650 000 dollars sur ses comptes. Selon le souhait de Paul, des contributions à la Fondation Rotary sont préférées à l'envoi de fleurs lors de ses obsèques.

À l'annonce de sa disparition, le Paul Harris Memorial Fund est créé pour inciter les dons en commémoration du fondateur du Rotary et afin de financer des actions qui lui étaient chères.

Le président HEDKE et Harry ROGERS, (chairman de la commission Fondation Rotary, président 1926-1927 du R.I., membre du RC de San Antonio et considéré par tous comme le plus grand président de la Fondation depuis Arch KLUMPH), envoyèrent un télégramme dans ce sens à tous les gouverneurs (excepté ceux des pays affectés par la guerre : Grande Bretagne et Irlande, Europe continentale, Afrique du Nord, Région Est de la Méditerranée, Chine, Philippines…).
Harry ROGERS
Du 1er février au 30 avril 1947 125 000 $ ont été versés. Arch KLUMPH, (R.C. Cleveland), le fondateur de la Fondation, a pour sa part fait un don de 5 000 $.

Le Fonds Paul Harris est alors réservé au financement d'un programme de bourses de la Fondation pour études supérieures « Fellowships for Advanced Study », remplissant ainsi un des quatre objectifs de la Fondation approuvés en janvier 1946 par les conseils d'administration du R.I. et de la Fondation.

HOMMAGE A LA CONVENTION DE SAN FRANCISCO
La tribune en hommage à Paul HARRIS
Après une longue présentation de Ches PERRY retraçant la naissance du Rotary et le rôle du Fondateur, six orateurs non américains se sont succédés :

W.H. TAN du R.C. Shanghai (Chine)
John Matheson EDGAR du R.C. Essendon (Australie)
Conrad Bonnevie SVENDSEN du R.C. Oslo (Norvège)
Herbert SCHOFIELD du R.C. Loughborough (Angleterre)
Fernando CARBAJAL du R.C. Lima (Pérou)
S.R. SARMA du R.C. Madras (Inde)

SON LIVRE POSTHUME

MY ROAD TO ROTARY, by Paul P. Harris, KROCH 1948

« My Road to Rotary » raconte la fondation du Rotary et ses débuts.

SA PRÉFACE

Two things seem to me important in my more than three score and ten years of life— my New England valley and the Rotary Club movement. Frequently have the words been heard: “You little thought that Rotary would become the world-wide power for good that it is today. You builded better than you knew.” Very true, my friend, and yet while in the very beginning the road was not all clear all the way ahead there was an objective which led me on. The genealogy of my contributions to the movement goes back to my Valley, the friendliness of its folks, their religious and political tolerance. In a way, the movement came out of the valley. So I propose to tell you something about my boyhood in my Valley in Vermont…

Nearly all that I know of New England folks and New England mountains and valleys is the result of observations made through the eyes of a boy. The boy, of course, is myself but so many years have passed since the period of the young boy that the old boy can think of him as a personality apart from himself. Naturally I know the little fellow very well. Yes, I well know of the dreams, mysticisms, impetuosities and rascalities of which he was made. They were peppered with impudence and sweetened with love of the beautiful world in which he found himself and with love for his aged grandparents who made for him a home.
Some folks go to the mountains for inspiration; some for rest. Learned men write of the mountains, poets sing of them and artists paint them. The boy takes them all in his stride. Why should he not? Were mountains made for his restless feet to climb? High though they may be, his spirit is still higher. They are his to triumph over. He is exuberant; he is exultant and his heart over flows with the ecstatic joy of living. The boy is king of all creation, but, however pitiable it may be, boys must grow to be men. It is sometimes said that the boy is father to the man; he leads the man along pathways which his feet have trod. The man can never get far away from the boy. What the boy loved, the man loves. Gleanings of the boy shape the course of the man. The writer of this book has e special reason to be grateful for what the boy taught him. Love of life in the country; the blessings of a well regulated New England home; the importance of education and devotion to high ideals.

The boy taught the man the necessity of being tolerant of all forms of religious and political faiths. He taught him not to be too critical of the views of others, whatever those views might be. The boy taught the man of the joys of neighborliness and friendliness and good will toward all. It took considerable time for these lessons to sink in —the grown-up boy was too busy having a good time— but I am glad to be able to say that eventually the man took the teachings of the boy seriously and tried to extend them to all men.

What is Rotary? Thousands have made answer each in his own way. It is easier to note what Rotary does than what it is. One recently has said, “If Rotary has encouraged us to take a more kindly outlook on life and men; if Rotary has taught us greater tolerance and the desire to see the best in others; if Rotary has brought us pleasant and helpful contacts with others who also are trying to capture and radiate the joy and beauty of life, then Rotary has brought us all that we can expect.”

Chicago, October, 1945
Paul P. Harris.

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Référence 922

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Prochains feuillets

13. Jean THOMSON HARRIS épouse de Paul HARRIS (1)
14. Jean THOMSON HARRIS épouse de Paul HARRIS (2)
15. Paul et Jean HARRIS à COMELY BANK
16. Paul HARRIS : Les commémoratifs
17. RESSOURCES
 
 
 
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