Par Antoinette Tuscano
Actualités du Rotary - Décembre 2014

 
Le Rotary International et les Nations Unies sont partenaires depuis 69 ans, une relation qui a débuté avec l'objectif commun de maintenir la paix après la Seconde guerre mondiale, et qui s'est intensifiée pour couvrir aujourd'hui des problématiques à caractère humanitaire comme l'égalité des sexes, la santé de la mère et de l'enfant ainsi que la prévention et le traitement des maladies. En novembre, les deux organisations se sont réunies à l'occasion de la Journée du Rotary aux Nations Unies organisée à New York chaque année.

Alors que les objectifs du Millénaire pour le développement établis par les Nations Unies arrivent à leur terme en 2015, un programme encore plus ambitieux est en préparation pour éradiquer l'extrême pauvreté d'ici à 2030. Près de 1,2 million de personnes dans le monde vivent aujourd'hui avec moins d'un euro par jour. « Le monde dispose des ressources pour faire face aux problèmes d'aujourd'hui, mais il nous reste à trouver comment les rendre accessibles » a déclaré Amina J. Mohammed, conseillère spéciale du secrétaire général des Nations Unies pour la planification du développement après 2015.

Selon elle, la formation de partenariats solides avec des organisations partageant une même vision sera cruciale pour apporter des solutions aux problématiques globales de l'extrême pauvreté, et de citer en exemple le travail du Rotary et de ses partenaires pour éradiquer la polio. Elle a aussi affirmé que l'extrême pauvreté pouvait être éliminée en améliorant les infrastructures au niveau mondial, pas uniquement par le biais de solutions disparatres, mais en donnant aux filles l'accès à l'éducation et en combattant les inégalités entre les sexes.

John Kenny, président du conseil d'administration de la Fondation Rotary, et Nina Schwalbe, consultante de l'UNICEF en matière de santé, ont rappelé l'importance de la détermination du Rotary dans les efforts d'éradication de la polio et souligné que les compétences acquises dans cette initiative, comme par exemple le contact tracing qui permet d'identifier les individus entrés en contact avec une personne infectée, pouvaient servir de modèle aujourd'hui dans la lutte contre d'autres infections tel qu'Ebola.

Au Nigeria, les infrastructures d'éradication de la polio ont ainsi été utilisées pour stopper l'épidémie. Le réseau de surveillance mis en place pour la polio a servi à identifier et à suivre les cas probables d'Ebola et a constitué un atout essentiel dans la réponse à l'épidémie du Nigeria.

Le thème de la santé de la mère et de l'enfant a été abordé par Nana Taona Kuo, responsable d'Every Woman Every Child, une initiative du secrétariat général des Nations Unies. « Des mères et des enfants en bonne santé sont bénéfiques pour l'économie dans son ensemble. Les aider est le moyen le plus rapide d'en finir avec la pauvreté », a-t-elle affirmé en ajoutant que le Rotary avait un rôle critique à jouer au travers de sa capacité de plaidoyer auprès des pouvoirs décisionnaires.

RESTER IMPLIQUE
Ed Futa, doyen du Réseau des représentants du Rotary et ancien secrétaire général du Rotary, a encouragé les membres de Rotary clubs à poursuivre leurs efforts en faveur de l'éradication de la polio et à renforcer leurs partenariats avec d'autres organisations.

« Les cas de polio ont baissé de 99 % mais les membres du Rotary ne doivent pas abandonner avant que la polio ne soit complètement éradiquée car tous nos efforts n'auraient servi à rien », a expliqué M. Futa en utilisant l'image d'un coureur du marathon de New-York qui s'arrêterait juste en vue de la ligne d'arrivée.

Il a aussi invité les membres du Rotary à s'investir pour la paix dans leurs villes ou leurs quartiers.

Pour conclure cet évènement, le président du Rotary International Gary C.K. Huang a demandé aux participants de partager autour d'eux les enseignements de cette journée et afin que nous vivions dans un monde bien plus radieux.