Par Lekan Oguntoyinbo
Actualités du Rotary
17 février 2015

 
Joe Pratt au sommet de l'Everest.
Photo : Joe Pratt
 
 
L'éradication de la polio, ce n'est pas ce que Joe Pratt a à l'esprit lorsqu'il se prépare à son ascension de l'Everest, le plus haut sommet du monde, prévue en avril 2012. Mais tout a changé lorsqu'à la fin de l'année 2011, il participe à une campagne de vaccination contre la polio au Pakistan avec son ami, également Rotarien, Steve Puderbaugh. Le Pakistan est l'un des trois derniers pays où la polio n'a pas encore été éradiquée, avec l'Afghanistan et le Nigeria.

Profondément touché par les efforts déployés par les pakistanais pour venir à bout de la maladie, et par la vulnérabilité des jeunes malades, il décide de revoir les objectifs de son expédition. Il envisage d'abord de porter sur sa tenue un badge contre la polio pour rendre hommage aux victimes de la maladie, mais Steve Puderbaugh pense que personne ne le verra. Il lui suggère alors de transformer son expédition en collecte de fonds. Joe, membre du club américain de Raymond Area depuis 28 ans, ancien pilote de ligne et alpiniste expérimenté, trouve l'idée formidable et en parle immédiatement à ses hôtes pakistanais.

« Ils ont adoré cette idée », se rappelle-t-il.

L'objectif initial de 10 000 dollars passe rapidement à 29 030 dollars – soit un dollars par pied d'élévation. Finalement, ils collecteront plus de 40 000 dollars, et ce avant même la contrepartie de la Fondation Bill & Melinda Gates.

L'ascension, au sein d'une équipe de 23 russes et d'un américain, a duré cinq semaines. Les alpinistes ont dû affronter des vents violents et des températures polaires. Parfois, ils sont passés près des corps d'alpinistes ayant péri des semaines, voire des mois plus tôt – un cruel rappel des dangers d'une telle aventure. Au final, seuls 12 membres de l'expédition atteignent le sommet, les autres ayant dû rebrousser chemin.

Joe s'est senti porté par ces enfants pakistanais qu'il avait en tête. « Des enfants en bonne santé et pleins de joie, » dit-il. « Pour eux, je ne pouvais pas abandonner. Ils comptaient sur moi. » Joe a également réalisé de nombreuses présentations dans des Rotary clubs comme celui de Daybreak Kalispell dans le Montana, qui l'a beaucoup soutenu. « Beaucoup de nos membres sont aussi des passionnés de montagne », ajoute Michael Hayes, membre de ce club. « Tout le monde a été impressionné par la détermination de Joe ».