Par Daniela Garcia
Actualités du Rotary
11 octobre 2014

 
 
Amanda Wirtz, présidente fondatrice du club United Services Rotary sur Facebook, explique comment le Rotary lui permet de satisfaire son souhait de susciter l'espoir et de construire un meilleur futur pour changer le monde.
 
 
Lorsqu'une maladie mortelle lui est diagnostiquée et brise ses ambitions professionnelles, Amanda Wirtz, une ancienne analyste de la marine américaine et violoniste professionnelle, se tourne vers l'action humanitaire et Facebook pour redonner un sens à sa vie.

Amanda a une vingtaine d'années lorsque de violentes douleurs abdominales l'expédient aux urgences. Ce qui ne semblait être qu'anodin s'avère être une rare tumeur qui nécessitera une trentaine d'opérations sur plusieurs années. Forcée à revoir ses plans, Amanda se concentre sur le soutien qu'elle peut apporter aux autres. Cette volonté la rapproche du Rotary qu'elle connaissait pour avoir participé à un échange de jeunes 10 ans auparavant. Elle se rend alors en Amérique du Sud pour venir en aide à des orphelins. Et elle participe à des actions comme la rénovation d'un refuge pour sans-abris ou la distribution de fournitures à des familles défavorisées.

« Lorsque j'ai entendu notre devise Servir d'abord, cela m'a rappelé les mots de Gandhi, ''Comment peut-on apprendre à se connaître soi-même ? Par la méditation, jamais, mais bien par l'action'', affirme-t-elle. J'ai la ferme conviction qu'en aidant les autres on se découvre réellement soi-même. »

L'an dernier, elle crée le premier Rotary club au monde basé sur Facebook, United Services Rotary. L'objectif initial est de proposer une plateforme permettant aux personnels militaires constamment en déplacement de rejoindre le Rotary malgré l'impossibilité de respecter certaines exigences comme la participation à une réunion hebdomadaire. Le fonctionnement du club diffère de celui d'un club traditionnel. Les membres se connectent sur Facebook quand ils le souhaitent et consultent une vidéo reproduisant les différents éléments d'une réunion classique : le Critère des quatre questions, le partage d'Instants Rotary, des annonces ou encore une présentation par un intervenant. Les membres restent en contact sur la page Facebook du club ou en échangeant avec leurs profils personnels.

UNE IDEE QUI PREND VIE
Amanda n'a pas décidé du jour au lendemain de créer la page Facebook. Elle a d'abord organisé quelques groupes de réflexion sur des bases militaires pour découvrir les attentes quant à une réunion en ligne. Les souhaits étaient assez clairs : pas de longs textes, des échanges rapides et un site qui centralise l'information.

La plateforme proposée par Facebook convenait parfaitement. Les membres du club peuvent se connecter à tout moment où qu'ils soient dans le monde et les coûts sont des plus bas.

L'effectif du club a aussi été élargi au-delà de la sphère militaire américaine et, si la région de San Diego en Californie regroupe le plus de membres, on en retrouve aussi en Afghanistan, en Allemagne ou au Japon. Tous ceux qui partagent la vision du club et sa volonté de susciter l'espoir à travers la paix sont les bienvenus.

Amanda admet cependant que se réunir en ligne pose quelques inconvénients. « Rien ne peut remplacer le fait de se retrouver ensemble dans la même pièce. Apprendre à vraiment se connaître les uns et les autres ou nouer de vraies relations n'est pas toujours évident, » dit-elle. Malgré tout, Amanda a le sentiment que le Rotary doit continuer d'embrasser les réseaux sociaux qui apportent de nouvelles opportunités pour résoudre de nombreux problèmes dans le monde.

PASSER A L'ACTION
Dans sa première année, United Services Rotary a reçu une subvention pour la construction d'un monument commémoratif sur la base américaine de Camp Pendleton en hommage aux soldats morts en opérations. Il a aussi rénové des écoles primaires à San Diego et envoyé de l'aide aux victimes du tsunami au Japon. Aujourd'hui, le club travaille à l'organisation d'un projet regroupant les Rotariens du sud de la Californie autour d'une journée d'action annuelle au Mexique.

Les membres du club peuvent aussi s'aider mutuellement à distance pour des actions locales. Si un membre en Allemagne souhaite aider une école de sa ville, d'autres membres peuvent le soutenir en facilitant par exemple l'organisation d'échanges entre élèves. « Il faut être créatifs et ne pas s'imposer de limites, ajoute-t-elle avant de conclure. Paul Harris a dit : ''Dans ce monde de changements, nous devons être prêts à changer. Il nous faudra sans cesse réécrire l'histoire du Rotary.'' Je crois qu'il aurait apprécié les réseaux sociaux. »