Par Ryan Hyland
Actualités du Rotary
24 Août2014

Justin Peele, diplômé des Centres du Rotary pour la paix et agent au sein des services de sécurité du corps diplomatique
américain, à la descente de l'avion durant un déplacement du Secrétaire d'État John Kerry en Corée du Sud.
Photo : Avec l'aimable autorisation de Justin Peele
 
En tant qu'agent au sein des services de sécurité du corps diplomatique américain, Justin Peele a l'occasion de mettre en pratique les connaissances qu'il a acquises dans un des Centres du Rotary pour la paix. En effet, son poste l'amène à être confronté à des situations délicates et en 2013 il a même été récompensé par le Secrétariat d'État américain pour son courage et son esprit d'initiative.

M. Peele a fait partie de la promotion 2011-2012 du Centre du Rotary pour la paix à l'Université del Salvador à Buenos Aires. Aujourd'hui, il est un des 2 000 agents dont la tâche est de protéger les ambassades et les diplomates américains dans plus de 160 pays. « C'est un boulot de rêve, affirme-t-il. Il me permet de faire directement face à des conflits. »

Cela a été particulièrement vrai lorsqu'il a servi en tant qu'adjoint du chargé régional à la sécurité au Mali. À l'époque, le pays était en proie à la violence et à des conflits d'ordre politique alors que des groupes d'insurgés islamiques combattaient les troupes gouvernementales pour obtenir une plus grande autonomie dans le nord du pays. La crise a poussé des factions de l'armée désenchantées par l'attitude du gouvernement à renverser le Président Amadou Toumani Touré en 2012, une situation qui avait forcé les États-Unis à prendre des mesures de sécurité supplémentaires dans son ambassade à Bamako.

En 2013, durant de violentes échauffourrées entre des étudiants et les forces de l'ordre, un employé de l'ambassade américaine et quatre collègues maliens s'étaient retrouvés pris au piège dans les bureaux de l'Institut national de la santé situé dans le centre-ville de la capitale malienne. Malgré les débordements, les responsables de l'ambassade ont fait appel à Justin Peele pour aller les secourir. « On pouvait voir la fumée et les gaz lacrymogènes de loin, se souvient-il. Je dois avouer que j'avais de l'appréhension, mais nous sommes parvenus à les sortir de là sans une égratignure ». Ses actes ce jour-là lui ont permis de recevoir une distinction en récompense « de son courage, de son efficacité et de son esprit d'initiative ». « C'est en temps de crise que l'on peut le mieux s'illustrer, poursuit Justin Peele. Établir un climat de confiance est important dans mon travail. Vous devez pouvoir regarder quelqu'un dans les yeux et lui dire qu'en cas de pépin, c'est vous qui viendrait à sa rescousse. »

Outre garantir la sécurité du personnel diplomatique, les membres des services de sécurité collaborent avec les autorités locales pour enquêter sur les crimes perpétrés à l'encontre de citoyens américains, pour coordonner la protection de dignitaires étrangers et pour maintenir de fréquents contacts avec la population locale. Pendant six mois, Justin Peele a eu pour mission de s'occuper des détails relatifs à la protection du secrétaire d'État américain John Kerry dans le cadre de missions qui l'ont amené à se rendre en Chine, en Israël, en Europe et au Proche-Orient. « Je suis au premier rang pour observer la politique étrangère de mon pays, dit-il. C'est une merveilleuse leçon en diplomatie et en sciences humaines. »

Si de nombreux agents ont fait précédemment carrière dans l'armée ou les forces de l'ordre, d'autres ont été avocats, chercheurs, linguistes ou même boursiers de la paix. Justin Peele qui a passé trois ans au Paraguay en tant que bénévole pour le Peace Corps affirme que cette expérience combinée à celle des Centres du Rotary lui ont permis d'obtenir son emploi actuel. Il se rappelle que les responsables lui ayant fait passer ses entretiens d'embauche avaient été impressionnés par l'étendue de ses connaissances en matière de paix et de résolution des conflits. « Le Rotary et le Peace Corps m'ont permis de travailler étroitement avec la population locale, ce qui a été un atout pour mon recrutement, confirme-t-il. Ma bourse m'a beaucoup appris. En fait, le but ultime de ce que nous faisons est de lutter contre la souffrance. Les Centres de la paix et le Rotary en sont d'excellentes illustrations. »