Par John HEWKO
Secrétaire général du Rotary International.

 
Chers amis Rotariens,

Comme souligné dans le rapport annuel 2012-2013 du Rotary International et de la Fondation Rotary, l'année écoulée a été passionnante et elle place le Rotary sur la bonne voie pour son avenir.

Nous avons écrit un nouveau chapitre de notre partenariat avec la Fondation Bill & Melinda Gates qui permet de tripler l'impact des contributions en faveur de l'éradication de la polio.

Nous avons lancé notre nouveau modèle de subventions, renforçant notre capacité à améliorer durablement les conditions de vie des plus défavorisés dans le monde. Nous avons également monté nos premières actions avec Les navires de l'espoir, et conforté notre travail avec l'Université Aga Khan, l'UNESCO-IHE, les Centres du Rotary pour la paix et bien d'autres partenaires.

La Fondation Rotary a aussi obtenu les meilleures notes de plusieurs organismes indépendants d’évaluation des organisations caritatives, y compris l’American Institute of Philanthropy, Charity Navigator et Wise Giving Alliance.

Je vous invite à prendre connaissance de notre rapport annuel et à le diffuser auprès de toute personne ou organisation intéressée, que ce soit pour nous rejoindre, nouer un partenariat ou faire un don au Rotary. Vous pouvez en commander des exemplaires imprimés sur shop.rotary.org et une version numérique est disponible sur Rotary.org où vous trouverez aussi les états financiers audités.

Je vous remercie pour vos efforts qui permettent au Rotary de répondre aux besoins les plus pressants et de favoriser la paix dans le monde.

Sincères salutations,
John HEWKO
 
 
 
Lire et télécharger le rapport annuel 2012-2013 du Rotary International
 
Bienvenue. 
 
Le Rotary, ce sont 1,2 million de membres qui, chacun, illustre notre volonté d'apporter un changement positif dans le monde. C'est Aziz Memon qui aide à éradiquer la polio dans son pays, le Pakistan. C'est Marion Bunch qui a lancé l'Amicale d'action du Rotary contre le sida en mémoire à son fils. C'est Brigitta von Messling qui forme des artisans de la paix qui travailleront dans des zones en conflit.

Les quelques exemples que vous découvrirez sur ce site ne sont qu'un échantillon du travail accompli par nos 34000 Rotary clubs soutenus par le Rotary et la Fondation.
 
  Éradiquer la polio. 
 
« L’action humanitaire est universelle. Elle n’a ni frontières, ni culture, ni religion. Elle me rapproche d’hommes et de femmes qui partagent mes convictions et cela me procure un grand plaisir de travailler à leurs côtés. »
Aziz Memon, président de la commission PolioPlus pakistanaise
 
Aziz Memon estime que débarrasser le Pakistan de la polio a une portée très large. En tant que président de la commission PolioPlus pakistanaise, il a amené des Rotariens à participer à l’ouverture de sept centres d’information sur la polio, de treize centres de vaccination permanents et de sept postes de vaccination dans des régions à hauts risques. Ces infrastructures permettent de vacciner des enfants qui ne le seraient pas autrement et de convaincre des parents réticents à l’idée de les faire vacciner. Voir une vidéo.

Ces centres proposent également d’autres services et soins gratuits tels que la vaccination contre la rougeole et d’autres maladies, des examens pour détecter les cas d’hépatite, de tuberculose et de diabète, des médicaments et des lunettes.

En 2012, Aziz Memon et d’autres Rotariens sont parvenus à recueillir les signatures de 150 députés pakistanais en soutien à l’éradication de la polio. En outre, en compagnie du président de la commission PolioPlus internationale du Rotary Robert Scott, il a rencontré le président Asif Ali Zardari pour évoquer la participation du Rotary au plan d’urgence contre la polio.

Aziz Memon a également représenté le Rotary auprès du comité des oulémas qui comprend des théologiens qui ont fortement appuyé les efforts d’éradication de la polio au Pakistan. Avec sa commission, il a négocié la promotion des Journées nationales de vaccination avec Coca-Cola Beverages Pakistan qui a lancé une campagne d’affichage, fait imprimer des messages sur la polio sur plus de 70 millions de bouteilles et inclut la polio dans ses messages d’attente téléphonique. Coca-Cola a également financé une usine de purification d’eau sur un des sites de vaccination. Enfin Memon a recruté des célébrités dont la vedette de cricket Shahid Afridi pour jouer le rôle d’ambassadeur du Rotary contre la polio.

Selon Aziz Memon, ces initiatives de soutien à grande échelle permettront au Pakistan et au monde de vaincre la polio.
 
  Nouvelles subventions. 
 
« Nous avons commencé par l’eau parce que tout commence avec l’eau. Sans eau, la paix ne peut pas être envisagée. Des conflits éclatent lorsque les besoins élémentaires ne sont pas comblés. »
Jorge Aufranc, Rotary club de Guatemala Sur au Guatemala
 
Selon Jorge Aufranc, qui met en pratique ce qu’il prêche, trouver de bons partenaires est essentiel pour obtenir d’excellents résultats.

Son club a travaillé en collaboration avec une vingtaine de clubs du district 6440 dans l’Illinois pour monter un dossier de subvention mondiale. Ensemble, les membres ont visité des localités, pris en compte leurs préoccupations et leurs idées et impliqué leurs leaders dans les phases de planification et de mise en œuvre des actions.

M. Aufranc explique qu’impliquer les bénéficiaires dès le départ permet de garantir leur coopération, ce qui, à terme, assure la pérennité de l’action. Il s’agit avant tout de leur action et non pas celle des Rotariens.

Cette action Eau/Assainissement/Hygiène a équipé de lavabos et de toilettes neuf écoles de la région rurale de Sumpango au Guatemala. Les habitants ont fourni la main d’œuvre et appris de nouveaux métiers tels que la fabrication du savon.

Ancien gouverneur, Jorge Aufranc est convaincu du bien-fondé du nouveau système de subventions du Rotary, et cela se voit : de tous les districts ayant participé au pilote Vision pour l’avenir, le sien arrive au deuxième rang en termes de nombre de subventions reçues, représentant un total de 5,5 millions de dollars.
 
  Combattre les maladies. 
 
« Je me souviens des obstacles auxquels mon fils a dû faire face de son vivant. Cela m’a conduit, et d’autres mères l’auraient fait à ma place, à agir... et d’excellents résultats ont été obtenus grâce à l’engagement de Rotariens prêts à Servir d’abord et à la force de persuasion de la marque Rotary et du respect qu’elle inspire partout dans le monde. »
Marion Bunch, Rotary club de Dunwoody aux États-Unis
 
En mai, plus de 275 000 Nigérians, Sud-Africains et Ougandais ont reçu des soins gratuits dans 350 dispensaires. Cette initiative de santé massive est l’œuvre de l’Amicale d’action du Rotary pour la santé familiale et la prévention du sida, et a impliqué 5 500 Rotariens de 362 Rotary clubs ainsi que d’autres partenaires tels que Coca-Cola, le CDC d’Atlanta, USAID, Delta Airlines et le ministère de la santé de chacun de ces pays.

Derrière cette puissante amicale d’action se cache une femme — Marion Bunch. Membre du Rotary club de Dunwoody aux États-Unis, elle a fondé ce groupe en 2004 en mémoire de son fils Jerry décédé 10 ans plus tôt en raison du sida.

Un stratège du marketing, Marion Bunch est tout-à-fait à l’aise pour vendre ses idées, ce qui lui a permis de trouver de solides partenaires tels que Coca-Cola ou le gouvernement américain. Elle est convaincue que les partenariats représentent le moyen le plus efficace de répondre aux besoins des enfants et de leurs familles en termes de soins de santé.

Son travail destiné à sensibiliser les jeunes à risque à la menace du sida l’a amenée à se rendre en Afrique. Les Journées du Rotary pour la santé familiale ont marqué un tournant pour ses activités qui désormais vont bien au-delà du sida et incluent entre autres la vaccination contre la polio et la rougeole, les tests pour le paludisme et la tuberculose ainsi que le dépistage du diabète, de l’hypertension et du cancer du col de l’utérus.
 
  Approvisionner en eau potable. 
 
« Les gens qui croyaient que l’ulcère de Buruli était une punition infligée par des esprits diaboliques ont désormais compris qu’ils avaient besoin d’aller à l’hôpital. »
Samuel Obour, Rotary club de Sunyani Central au Ghana
 
Fournir de l’eau potable et prévenir les maladies sont au cœur des préoccupations du Samuel Obour qui est déterminé à améliorer les conditions de vie de ses concitoyens au Ghana. Adjoint du gouverneur du district 9102 et membre du Rotary club de Sunyani Central, lui et son club ont récemment collaboré avec des Rotariens canadiens dans le cadre d’une action financée par une subvention mondiale et destinée à installer des latrines dans une école primaire de Sunyani ainsi que des lavabos et des toilettes sur un marché rural très fréquenté. Des efforts comme ceux-ci permettent d’éviter à la dysenterie et à d’autres maladies bactériennes de se propager.

Un autre cheval de bataille de Samuel Obour est l’ulcère de Buruli, une maladie bactérienne cutanée qui peut nécessiter l’amputation du membre infecté. Bien que le mode de transmission de la bactérie reste à élucider, les lésions peuvent être traitées par des antibiotiques lorsqu’elles sont détectées suffisamment tôt. Samuel Obour et ses amis rotariens ont travaillé avec les services de santé ghanéens pour sensibiliser les villageois à l’importance de cette détection et fournir aux hôpitaux les traitements adéquats.
 
  Promouvoir la paix. 
 
« Lorsque vous vous retrouvez être le médiateur dans un conflit, vous devez porter plusieurs casquettes. Vous devez jouer le rôle d’avocat et de motivateur. Ce n’est pas simplement de la médiation. Vous devez tendre la main et inviter les personnes clés à la table de négociation. ».”
Brigitta von Messling, diplômée des Centres du Rotary pour la paix
 
Comment intercepter des propos racistes et haineux sur Facebook ou Youtube ? À qui signaler un crime contre l’humanité dans une zone de conflit ?

En tant que chargée de formation au Centre opérationnel de paix internationale, organe financé par le gouvernement allemand, Brigitta von Messling, une diplômée des Centres du Rotary pour la paix, répond souvent à ces questions. Son rôle est de préparer les personnes chargées de construire et de maintenir la paix dans des zones en conflit en mission avec les Nations unies, l’Union européenne ou l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

Spécialisée en techniques de médiation et de dialogue inter-ethnique, Mme von Messling a enseigné de nombreuses matières comme le mentorat ou la préservation de lieux de crime et continue à élaborer de nouveaux cours, tout particulièrement sur l’utilisation des réseaux sociaux. Mme Von Messling a étudié au Centre du Rotary pour la paix à l’université de Bradford (Angleterre) de 2004 à 2006, études au cours desquelles elle a effectué un stage pratique au Guatemala dans le domaine du processus de démocratisation dans ce pays. Selon elle, sa bourse d’études lui a permis de rencontrer des personnes travaillant pour la paix et de nouer des liens précieux.

Elle maintient un contact étroit avec le Rotary en tant que conférencière et a fait des présentations à la convention 2007 du Rotary à Salt Lake City et plus récemment lors du Forum mondial du Rotary pour la paix de Berlin en 2012. Intervenant régulièrement lors de réunions de clubs de de districts allemands, elle encourage les clubs à mettre à profit l’expérience des diplômés des Centres dans leur travail de promotion de la paix.
 
  Travailler ensemble à un monde meilleur. 
 
« Découvrir les besoins en Afrique, notamment en termes de santé, me concerne tout particulièrement. Je voulais agir et dès que j’en ai eu l’occasion, je me suis servi de ce que j’avais appris grâce au Rotary. »
Dr. Arun Chaudhari, Rotary club de Mumbai West Coast en Inde
 
Selon le Dr. Arun Chaudhari, une de ses plus grandes satisfactions en tant qu’ophtalmologue est de pouvoir soigner gratuitement des patients défavorisés. Une autre est de former des collègues et de développer leurs compétences. Ces deux façons de transmettre son savoir-faire sont avant tout motivés par son amour de sa ville, de son pays et de l’humanité.

Membre du Rotary club de Mumbai West Coast, le Dr. Chaudhari a été en mesure de s’impliquer à l’étranger en tant que chef d’une équipe de formation professionnelle (VTT) indienne se rendant à Conakry en Guinée au début 2013. Cette VTT était financée par une subvention clé en main montée avec les Navires de l’espoir. Au cours de leur séjour de 12 jours, les quatre docteurs ont vu plus de 500 patients et réalisé ou supervisé 65 opérations chirurgicales qui, dans plus de deux tiers des cas, ont été exécutées par les chirurgiens locaux formés par l’équipe.

Selon le Dr. Chaudhari, partager les nouvelles techniques chirurgicales avec des collègues guinéens réduira les taux de morbidité associés aux pathologies oculaires et aidera les patients à se rétablir plus vite.
 
  Transformer les Rotary clubs. 
 
« Je souhaite avoir un rôle à jouer dans le renouveau du mouvement rotarien et montrer qu’il reste pertinent pour les générations montantes. »
Holly Ransom, présidente du Rotary club de Crawley en Australie
 
Holly Ransom, membre du Rotary, compte plus de 10 000 abonnés sur Twitter. Sur Facebook, la photo de son profil la montre avec Hillary Clinton. Elle est intervenue lors de manifestations en Australie et dans d’autres pays sur l’action intergénérationnelle et l’innovation sociale, et a récemment reçu du magazine Australian Financial Reviewle titre de l’une des 100 femmes les plus influentes dans son pays.

À seulement 23 ans, la liste de ses accomplissements est impressionnante. Elle termine actuellement deux masters en droit et en économie à l’université de Western Autralia tout en travaillant en parallèle en tant qu’analyste financier pour la multinationale minière Rio Tinto.

Holly Ransom est devenue l’un des présidents de Rotary club les plus jeunes dans l’histoire de notre organisation lorsqu’elle a pris la barre du Rotary club de Crawley en 2012, club qu’elle a rejoint en 2011 après sa création. Alors fort de 20 membres, le club en compte aujourd’hui plus de 100, tous fervents supporters d’un « Rotary différent » — un Rotary dans lequel le club ne s’encombre plus des formalités d’usage, recrute des représentants de toutes les générations et s’est fixé comme priorité de passer à l’action.

Elle croit fermement que le développement des compétences et des talents, le mentorat et le dialogue intergénérationnel constituent des arguments de vente uniques susceptibles d’attirer les jeunes décideurs. Selon elle, les jeunes professionnels doivent se sentir chez eux dans un club, et elle pense qu’il est nécessaire d’élaguer traditions et formalisme afin de se concentrer pleinement à l’intégration rapide des membres.
 
 
  Développer les talents. 
 
« Chaque enfant doit avoir accès à une bonne éducation. Avec Vision Six by Six, tous les enfants sont à égalité dans une salle de classe. »
Pankaj Jethwani, club Rotaract de Caduceus à Mumbai en Inde
 
Pankaj Jethwani a fait connaissance avec le club Rotaract de Caduceus à Mumbai (Inde) par le biais d’autres étudiants de la faculté de médicine qui, aux côtés de médecins, composent la grande majorité du club. Il a été vite séduit par le dynamisme du club au niveau local qui lui permettait d’utiliser ses connaissances fraîchement acquises pour aider ceux dans le besoin.

Aujourd’hui président du club, M. Jethwani explique que les actions mises en œuvre permettent de fournir des soins à faibles coûts aux personnes défavorisées et d’avoir un impact profond. Son club a ainsi mis sur pied des programmes durables tels que des points Santé dans des écoles où les membres du club ont découvert que près de 15 enfants sur 100 avaient des pathologies oculaires qui n’avaient pas été diagnostiquées auparavant.

Uniquement à Mumbai, 75 000 enfants souffrent de troubles de la vue sans que leurs parents sachent qu’ils sont traitables. Selon M. Jethwani, ces enfants développent rapidement une aversion pour l’école tout simplement parce qu’ils voient mal. Le besoin pour des soins oculaires à faibles coûts est à l’origine de la création de Vision Six by Six, lauréat international de la meilleure action Rotaract 2013. Après avoir collecté 15 500 dollars, le club a acheté des fournitures médicales et a travaillé avec trois hôpitaux pour fournir des tests de la vue et des chirurgies correctives à plus de 10 000 enfants.
 
  Soutenir le travail du Rotary. 
 
« Un père, une mère ou un enfant qui me prend dans ses bras parce que j’ai été en mesure de les aider, c’est ça qui me motive. Je comprends leurs problèmes et je sais que je peux leur faciliter la vie. »
Cecil “Pancho” Padilla, Rotary club de Winters aux États-Unis
 
Cecil « Pancho » Padilla a en lui la passion d’aider les autres, ce qui l’a amené à se rendre dans plus de 70 pays. Membre du Rotary club californien de Winters, il a participé à des missions médicales, à la construction de ponts et de routes, à la rénovation d‘orphelinats et d’habitations, à la vaccination d’enfants africains contre la polio et à la reconstruction de villes de Louisiane détruites par le passage de l’ouragan Katrina.

Consultant pour le consortium Pacific Gas and Electric, M. Padilla est expert dans de nombreux domaines et maîtrise parfaitement l’espagnol. Sa première action rotarienne, l’ouverture d’une clinique dentaire dans la péninsule de Basse-Californie au Mexique, a été pour lui une révélation. Selon lui, cette expérience de terrain lui a permis de prendre conscience du potentiel et de l’impact du Rotary, et de se sentir pleinement Rotarien.

M. Padilla a apporté son concours bénévole partout dans le monde sans pour autant négliger le bien-être des habitants de sa ville au travers du Rotary, de la Croix-Rouge, d’Habitat for Humanityet d’un centre de crise. Enfin, il a recruté 23 nouveaux membres de club.

M. Padilla soutient également le travail de la Fondation Rotary et a été intronisé membre du Cercle Arch C. Klumph en octobre 2012.