Dan Nixon
Rotary News, mai 2014
 

 
Maya Ajmera dans un refuge pour enfants abandonnés à Chennai en Inde. L'institution qu'elle a fondée, Global Fund for Children, finance des organisations qui instruisent les enfants et protègent leurs droits. Photo : Photo : Avec l'aimable autorisation de Maya Ajmera
 

Maya Ajmera a fondé Global Fund for Children (GFC) en 1993 dans le but de fournir un capital de départ à des organisations communautaires venant en aide à l'enfance à risque. Depuis lors, GFC a octroyé plus de 32 millions de dollars sous forme de subventions à plus de 600 organisations présentes dans 80 pays et dont le travail va de la scolarisation des enfants du sida en Ouganda aux salles de classe improvisées pour les enfants des décharges au Cambodge.

« L'éducation est l'unique porte de sortie de la pauvreté, affirme Maya Ajmera dont les études universitaires à Mumbai ont été financées par le Rotary club de China Lake en Californie. Les organisations communautaires sont probablement les mieux placées pour trouver des solutions novatrices et redonner un sens à la vie de ces enfants. »

Pour saluer ses efforts, les administrateurs de la Fondation Rotary ont décidé de lui décerner le Prix Service à l'humanité 2013-2014 qui lui sera remis le 3 juin durant la convention du Rotary à Sydney.

Mme Ajmera attribue son succès à l'extraordinaire leadership dont font preuve les gens de terrain avec lesquels elle forme des partenariats. « La confiance est essentielle, dit-elle. Vous avez besoin de mesurer les résultats : le nombre d'enfants recevant une instruction, ne traînant plus dans les rues ou bénéficiant d'une aide psychologique. »

Ce besoin de leadership et de confiance faisait cruellement défaut en Afghanistan dans les années 90. GFC a à l'époque versé 5 000 dollars à l'Afghan Institute for Learning pour financer en secret l'instruction de 600 fillettes. Les attentats du 11 septembre n'ont rien changé et aujourd'hui cet institut vient en aide à plus de 400 000 femmes et enfants qui tous les ans bénéficient d'une instruction et de soins de santé. GFC a également publié une trentaine de livres pour enfants, y compris « Children from Australia to Zimbabwe » dont Maya Ajmera est co-auteur. Une partie de la recette alimente les subventions octroyées par son organisation. Enfin, GFC finance des documentaires tels que « War Child », un portrait du chanteur hip hop Emmanuel Jal, un ancien enfant soldat soudanais qui était intervenu durant le Symposium du Rotary pour la paix organisé à Bangkok en 2012.

Mme Ajmera a quitté son poste à la tête de GFC en 2011 pour enseigner à l'université Johns Hopkins à Washington et à l'université de Duke en Caroline du Nord. « Le Rotary a été pour moi une source d'inspiration incroyable, conclut Maya Ajmera qui n'aurait sans doute jamais créé Global Fund for Children sans sa bourse du Rotary. Cette bourse a nourri mon âme. »

Une association d'Anciens et la polio

L'association d'Anciens du district 3020 en Inde peut être fière d'avoir contribué à écrire une page d'histoire. Le 27 mars, l'Organisation mondiale de la santé a certifié l'éradication de la polio dans la région d'Asie du Sud-Est qui inclut l'Inde. « Les membres de l'association ont activement participé aux Journées nationales de vaccination et n'ont pas hésité à faire des dons en faveur de l'éradication de la polio », a confié S.R. Yogananda, coordinateur régional de la Fondation Rotary.

En reconnaissance de ses efforts humanitaires, l'association recevra le Prix 2013-2014 de la meilleure association d'Anciens de l'année. Le prix sera remis à K. Soma Sundera Sai, fondateur et président, en présence d'autres membres le 31 mai lors de la réunion des Anciens à Sydney.

L'association compte de nombreux Rotariens qui au fil des ans se sont impliqués dans des actions financées par des subventions qui ont permis, entre autres, d'ouvrir un orphelinat en Inde ou de créer un programme de santé pour des écoliers thaïlandais. Selon M. Sai, les membres souhaitent garder des liens entre eux, avec la collectivité et avec le Rotary. « Lorsque je me suis rendu compte du potentiel des Anciens du Rotary et de la Fondation, je n'ai pas hésité à m'investir », affirme-t-il.