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ESPAGNOLE SCOLARISEE EN CENTRE BRETAGNE, ADRIANA RACONTE |
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Entretien
Depuis le début de l'année scolaire, Adriana, une jeune Espagnole de 16 ans, suit les cours de la classe de première scientifique du lycée de Campostal. À chaque trimestre, elle change de famille d'accueil.
Née aux États-Unis d'un père espagnol, ingénieur dans l'aéronautique et d'une mère américaine, qui travaille dans la communication, Adriana habite à Malaga en Espagne et possède une double nationalité. Ses excellents résultats lui vaudront la validation de son année scolaire en France et en Espagne.
Quel regard portez-vous sur la vie à l'école ?
Ici, l'enseignement est plus magistral et les enseignants plus distants. Les élèves travaillent en faisant des exercices et rédigent davantage. En Espagne, le professeur, plus familier dans la relation avec les élèves, il lit son livre et met en évidence ce que nous devons retenir et que nous devrons apprendre par cour. Ici, il y a peu de par cour C'est aux élèves de faire la synthèse. On leur demande de comprendre d'abord et c'est quelque chose de plus difficile quand on n'est pas habitué.
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Que pensez-vous de la vie en centre Bretagne ?
Je suis très contente de découvrir une petite ville en centre Bretagne. Ce serait bien s'il y avait une grande ville en centre Bretagne. La ville me manque avec ses magasins, ses spectacles, le cinéma. J'aime beaucoup les constructions en pierre et l'architecture que je découvre ici. Côté loisirs et nourriture, je ne suis pas dépaysée, mais je trouve que les jeunes fument davantage que chez nous.
Comment vivez-vous le fait d'être loin de votre famille ?
Mon père est à l'initiative de ce séjour, organisé par l'intérimaire du Rotary. À l'époque, cela ne m'intéressait pas du tout. J'aurais préféré venir à 18 ans, sans contrainte scolaire. Mais peu à peu, j'ai compris tout l'intérêt de ce séjour. D'autre part, cela m'a permis d'avoir un ordinateur et un téléphone portable. Je communique par Skype avec ma famille. Avant d'arriver à Rostrenen, j'avais fait cinq années de français. Mais ce n'était pas suffisant. Je comprenais ce qu'on me disait à travers quelques mots que je retenais. Aujourd'hui, je comprends mieux et je progresse. Mon souhait, c'est d'être capable de parler sans accent comme un Français. |
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Source : Ouest-France |