La Journée mondiale de lutte contre le sida organisée le 1er décembre revêt une signification toute particulière pour moi. J’ai perdu un enfant, Jerry, des suites du sida au début de l’épidémie américaine de 1994.

À cette époque, la maladie faisait face à un tel problème de stigmatisation que je me sentais dans l’impossibilité d'en parler en dehors de ma famille proche. Je ne pensais pas pouvoir faire quoi que ce soit jusqu’au jour, trois ans après sa mort, où je me suis dit qu’il était temps d’agir. Cet instant a complètement changé ma vie.  

En 1998, j’ai lancé une idée pour une action de mon club. L'accord de mon président de l’époque a scellé ma passion rotarienne pour la vie. Dès le début, j’ai réalisé qu’il serait important de trouver des partenaires spécialisés car les Rotariens ne sont pas des spécialistes du sida. J’ai donc créé un partenariat avec un groupe local de lutte contre le sida avec lequel nous proposons un programme de sensibilisation dans les collèges de Géorgie (États-Unis). À ce jour, il a été vu par 450 000 élèves.

Je me suis finalement rendue en Afrique en 2001 où j’ai rapidement pris conscience des disparités entre les États-Unis et les pays en développement. J’ai été frappée par la taille et l’insalubrité des bidonvilles de villes comme Nairobi, au Kenya. J’ai réalisé que l’on y comptait 20 millions d’orphelins du sida souffrant de la faim, rejetés par leur communauté et sans aucune chance de scolarisation. Les Rotariens africains étaient ravis de voir une américaine s’intéresser à ce problème et leur accueil fut fantastique. .