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PORTRAIT DE SAKUJI TANAKA, PRESIDENT 2012-2013 DU R.I.
 
 
Pour le président du R.I. Sakuji Tanaka, la paix commence dans chaque foyer.
Une chance que son épouse Kyoko soit sa cuisinière préférée.
 
 
13 juillet 2012
 
Sakuji Tanaka sur le campus de l'Université chrétienne internationale de Tokyo avec un groupe d'étudiants du
Centre du Rotary pour la paix. Rotary Images/Alyce Henson.
 
M. Tanaka au cours d'une réunion de son club. Rotary Images/Alyce Henson
Depuis environ un an, les employés au siège du Rotary International ont eu le plaisir de côtoyer dans l'ascenseur, à la cafeteria ou dans les couloirs un homme aux cheveux blancs, aux manières soignées et au rire communicatif. 

Ses bonjours s'accompagnent toujours d'un sourire qui illumine son visage. Il se déplace d'un pas déterminé avec sa fidèle interprète Eiko Terao dans sa foulée, tout en maintenant une apparence sereine ne trahissant aucunement le fond de ses pensées. Pourtant, son esprit est probablement accaparé par le Rotary. Selon lui, les seuls moments pendant lesquels il ne pense pas au Rotary sont quand qu'il prend ses repas, sauf en compagnie de Rotariens cela va sans dire, ou quand il dort .  « Le Rotary est présent dans presque tous les instants de ma vie », admet d'un ton enjoué le nouveau président du Rotary International.

M. Tanaka affirme que sa femme Kyoko le décrit comme « un véritable obsédé du Rotary ». Force est de constater qu'il existe de sérieuses pièces à conviction. Depuis 37 ans, il est membre du Rotary club de Yashio et il a servi à tous les échelons du Rotary : gouverneur, training leader, coordinateur régional de la Fondation, membre de la task force Plaidoyer pour l'éradication de la polio et de la commission Vision pour l'avenir, président de la convention 2009 à Birmingham et de la commission Fonds permanent pour le Japon, administrateur du R.I. et de la Fondation Rotary. Après 49 ans de mariage, Kyoko Tanaka est toujours prête à suivre son mari dans son parcours rotarien. Ils sont tous deux PHF, Bienfaiteurs et donateurs majeurs. Bien qu'elle ne connaisse pas l'anglais, M. Tanaka affirme qu'elle parvient à se faire comprendre par des gestes et qu'elle est dotée en fait d'une « nature gaie et tonique ».  
 
Le couple a aussi fait preuve de cohésion durant la carrière professionnelle de Sakuji Tanaka. Kyoko a dû parfois le remplacer à des réunions d'affaire lorsque son emploi du temps l'en empêchait. Et lorsqu'il doit voyager seul, il s'efforce de l'appeler tous les jours. Les Tanaka ont trois enfants adultes – un fils et une fille qui sont toujours au Japon et une fille qui vit en Malaisie – et six petits-enfants, un septième étant en bonne voie. Des retrouvailles familiales ont lieu tous les ans pour le Nouvel An au domicile du couple à Yashio . « Faire preuve de prévenance et de patience à l'égard de son conjoint est le secret d'un mariage réussi, explique Tanaka. Je suis comblé d'avoir une épouse qui a autant de patience avec moi ». Il ajoute que dans la société japonaise « les hommes ont plus de liberté que les femmes pour exprimer leur mécontentement ou leurs frustrations. Je fais un effort conscient pour me montrer patient, que ce soit avec mon épouse ou d'autres personnes ».

M. Tanaka complémente sa patience par une efficacité qui a fait ses preuves. L'ancien président de la National Household Papers Distribution Association of Japan prétend avoir compris l'importance d'avoir un bureau bien rangé. Il utilise avec avidité le courrier électronique mais ne conserve que les messages qu'il juge essentiels . « Je donne l'impression d'être un homme pressé, dit-il. Ce n'est pas mon style de laisser les affaires s'empiler. J'aime régler rapidement les questions et tourner la page ». Toutefois, son bureau personnel est meublé d'une grande bibliothèque contenant journaux et documents de travail qu'il affirme trier régulièrement et parfois confie à son club ceux afférents au Rotary.

En déplacement, les petits plats de sa femme qui est de loin sa cuisinière préférée, lui manquent. Sakuji Tanaka avoue que la cuisine japonaise reste sa préférée et confie que les restaurants japonais en dehors du Japon ne rivalisent pas avec ceux de son pays. Les ramen (nouilles) n'ont pas vraiment le même goût et il est quasiment impossible de trouver un sukiyaki (fondue) décent. Il trouve néanmoins des mets de substitution pour satisfaire son appétit. Il reconnaît apprécier un bon barbecue coréen et son interprète vous dira qu'il a également un faible pour les spaghettis à la sauce marinara. Il les prend parfois nature de peur qu'ils soient couverts de trop de fromage. Il a remarqué l'engouement croissant des Américains pour le sushi avec l'ouverture croissante de restaurants japonais dans l'ensemble du pays. Toutefois, il estime que cela est plus le résultat d'une prise de conscience des dangers de la malbouffe que d'une véritable passion pour la cuisine japonaise authentique.

M. Tanaka sait également se distraire, même si cela ne lui fait pas perdre le goût de la compétition. Durant une soirée de karaoké, il a établi un record personnel en chantant 54 chansons d'affilée. Il se rappelle de cet exploit avec une fierté voilée mais il doute pouvoir un jour le rééditer même si certains de ses proches pensent, avec une conviction certaine, qu'il pourra pulvériser son record précédent.

Ils se souviennent probablement qu'il n'y a pas si longtemps, Sakuji Tanaka et un ami rotarien ont commencé à nettoyer les rues de leur quartier. Tanaka arrachait les mauvaises herbes ou ramassait les détritus avant d'en disposer. Parfois il pouvait s'agir même d'un chien ou d'un chat écrasé. « Avant, dit-il, il y avait des endroits épouvantables. Puis, les gens du quartier ont commencé à me voir en compagnie de voisins passer la journée à nettoyer les abords de ma maison. Peu à peu, tout le monde s'y est mis, car on n'est jamais mieux servi que par soi-même ». Des Rotary clubs ont ensuite repris cette idée en organisant le nettoyage d'un quartier une fois par mois. Aujourd'hui, 59 organisations sont impliquées dans des opérations de nettoyage dans toute la ville de Yashio. Le maire de la ville s'est d'ailleurs déplacé pour encourager les bénévoles.

M. Tanaka affirme qu'après avoir rejoint le club de Yashio, il s'est rendu compte « qu'en aidant les autres, je pouvais contribuer à la construction de la paix. La paix est un objectif à la fois réel et réaliste pour le Rotary ». Il a d'ailleurs doté une bourse pour les Centres du Rotary pour la paix et en janvier il a dévoilé son thème La paix par le service . « La paix n'est pas simplement le résultat de traités, de négociations entre gouvernements ou de luttes héroïques, affirme Tanaka. Elle peut également être le résultat de nos actes quotidiens les plus simples. »

Il tient également à élaborer sur la question : « La paix et la résolution des conflits commence dans chaque foyer, car la famille est la plus petite cellule de la société. Si vous gardez la paix à l'esprit dans vos relations avec votre conjoint et les membres de votre famille, vous avez la possibilité de diffuser cet esprit de paix en montrant l'exemple. Des familles en paix sont l'espoir d'une paix plus grande dans le monde. »

Au Japon, la tradition est de faire passer les besoins de la société avant les besoins individuels, ce qui selon Tanaka reflète la devise rotarienne, Servir d'abord. Il estime notamment que cet état d'esprit a permis au Japon de se relever du tremblement de terre et du tsunami qui ont frappé le pays en mars 2011.

Selon Sakuji Tanaka, le monde entier peut tirer la leçon de la solidarité exprimée par le peuple japonais durant cette épreuve : « Le Rotary apporte à sa manière sa contribution, notamment en formant la prochaine génération dans ses Centres pour la paix. Ces jeunes auront une responsabilité personnelle envers la société et travailleront pour pacifier notre monde et le rendre plus humain. »
 
John Rezek
Les actualités du Rotary International.