Si vous savez qu'une catastrophe est imminente et que vous ne pouvez emporter qu'un seul effet avec vous, quel serait-il ?

La réponse la plus fréquente est des photos, car elles sont irremplaçables. En mars dernier, un tremblement de terre et un tsunami ont dévasté la ville japonaise d'Ishinomaki et les rescapés n'ont pas eu le temps d'emporter quoi que ce soit.

En novembre, la reporter Allison Kwesell a pris le bus de Tokyo, où elle a étudié au Centre du Rotary pour la paix, à Ishinomaki armée de deux appareils photo et accompagnée de deux photographes qui avaient créé l'association Photohoku, en référence à Tohoku la région de la catastrophe. Leur mission était d'offrir des albums photo, et de nouveaux souvenirs, aux rescapés. « En tant que journaliste, j'ai souvent l'impression de voler les récits de victimes de catastrophes naturelles, de conflits ou de la pauvreté, affirme Mme Kwesell. Rendre compte de ces tragédies peut générer des changements, mais mes photos et mes mots ont de fortes chances de ne pas directement aider ceux qui ont partagé un moment de leur vie avec moi. »

Ce périple était différent. L'équipe a demandé à des rescapés de poser pour des photos instantanées qui leur ont été offertes pour constituer un album-photo. Allison Kwesell se souvient d'une femme accompagnée de ses petits-enfants devant leur maison de fortune : « Elle m'a confié qu'elle était ravie que j'ai décidé de la photographier, car cela lui a donné le courage de ne pas abandonner. Elle est convaincue qu'un jour, elle et sa famille regarderont cette photo et se souviendront des épreuves traversées. »

Renseignez-vous sur les  Centres du Rotary pour la paix  ou  faites un don pour aider la Fondation Rotary à poursuivre ses efforts dans les domaines de la paix et de la résolution des conflits. Découvrez d'autres témoignages dans  Rotary Voices  (en anglais).