La pauvreté et la faim étaient au programme de la seconde séance plénière de la convention 2012 du Rotary et plusieurs intervenants de renom se sont succédés pour encourager les Rotariens à user de leur ingéniosité et aider à résoudre ces problèmes mondiaux.

Muhammad Yunus, pionnier du microcrédit et prix Nobel de la paix, a félicité les Rotariens pour leur travail dans le développement du microcrédit pour les plus pauvres. Le fondateur de la Grameen Bank les a également encouragés à continuer à privilégier des modèles d'entreprise socialement responsables qui permettraient non seulement de générer des revenus, mais aussi des profits pour les collectivités dans lesquelles elles sont implantées. Muhammad Yunus a cité l'exemple du contrat entre la Grameen Bank et Danone visant à produire des yaourts à haute teneur nutritionnelle pour les enfants du Bangladesh. L'objectif est de réduire la malnutrition tout en créant des emplois.

« Aujourd'hui, nous utilisons l'argent pour générer encore plus d'argent et non pour résoudre des problèmes, dit-il. Si nous utilisions l'argent de manière créative dans un  cadre entrepreneurial, nous pourrions résoudre tous les problèmes de notre monde. »

Hugh Evans, cofondateur et dirigeant du Global Poverty Project, a dit de son côté que le Rotary devait utiliser son influence considérable pour lutter contre la pauvreté. C'est le même idéal qui guide les Rotariens et le travail de son organisation.

« Comme le Rotary, je crois qu'une forte mobilisation peut changer le monde, dit-il. Lorsque nous nous concentrons sur les besoins des autres, nos propres fardeaux semblent plus légers et notre perspective s'élargit. »

  Les Nations unies 

Gillian Sorensen, conseillère principale à la Fondation des Nations Unies, a quant à elle encouragé les Rotariens à travailler avec les gouvernements pour résoudre les problèmes mondiaux comme la pauvreté, la faim, l'illettrisme et le manque d'accès à l'eau propre et à l'assainissement. Pour elle, le Rotary, fort d'une relation de 66 ans avec les Nations Unies, continue d'être un allié actif et influent au même titre que l'UNICEF, l'UNESCO et l'OMS.

Angelique Kidjo, chanteuse et ambassadrice de bonne volonté de l'UNICEF, a affirmé qu'il reste dans le monde des problèmes de santé qui n'ont pas de solutions, ajoutant que « le plus frustrant étant qu'il existe des solutions pour certains, mais que trop peu est fait. »

« La campagne À ça [d'éradiquer la polio] du Rotary est le bon message à diffuser pour éradiquer la polio pour de bon, ajoutait-elle. J'aime le fait qu'elle pose un objectif simple et en voyant ici votre énergie, il est tout à fait réalisable. »