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UN ANCIEN SOLDAT DE L'ARMEE SOUDANAISE AU SYMPOSIUM POUR LA PAIX
 
 
Emmanuel Jal, défenseur de la paix et star du hip-hop, intervenant principal au symposium du rotary sur la paix à Bangkok.
 
 
4 mai 2012
 
Emmanuel Jal, un ancien enfant-soldat soudanais et maintenant chanteur, s'adresse aux participants du Symposium du Rotary sur la paix lors de la séance plénière d'ouverture le 3 mai à Bangkok.
Rotary Images/Alyce Henson
Emmanuel Jal a commencé son intervention lors du Symposium du Rotary sur la paix non pas par un discours sur la paix, mais par une chanson. 

L'ancien enfant-soldat soudanais, désormais défenseur de stature internationale de la paix et star du hip-hop, a insufflé un vent d'énergie lors de cette séance matinale avec sa chanson « We want peace » (Nous voulons la paix).

M. Jal a ensuite parlé de ce que représentait la paix pour lui, des atrocités vécues alors qu'il était enfant-soldat et lorsqu'il a fui une guerre civile sanglante au Soudan.

« La notion de paix est subjective, a expliqué M. Jal, porte-parole pour Amnesty International et qui a travaillé pour Save the Children, l'UNICEF et le programme alimentaire mondial Christian Aid. Pour moi, la paix, c'est être en mesure de quitter sa maison et d'y revenir en toute sécurité. La paix, c'est ne pas avoir faim. La paix, c'est la justice, l'égalité et la liberté pour tous. »

Évasion

Emmanuel Jal a perdu sa mère et la plupart des membres de sa famille lors de la guerre civile qui a frappé le Soudan. Il est devenu enfant-soldat dans l'armée de libération du peuple soudanais à l'âge de neuf ans. Trois ans plus tard, il fut l'un des 400 enfants qui se sont évadés en traversant un désert à la recherche d'un refuge. Il a d'ailleurs décrit dans un poème ce voyage épique et l'impact qu'il a eu sur lui.

 « Au cours de cette évasion, j'avais faim, je voulais tuer ceux qui avait exterminé ma famille et mes amis. Mais j'ai appris à pardonner. Cela reste un déchirement constant pour moi. Mais le pardon, c'est la clé de la paix. »
 
Un professionnel de santé britannique a découvert M. Jal et l'a fait passer clandestinement au Kenya où il a peu à peu découvert que la musique pourrait lui permettre de raconter son histoire. Il a fondé GUA Africa , une organisation qui travaille avec les particuliers, les familles et les collectivités pour les aider à surmonter les effets de la guerre et de la pauvreté. 

Chulalongkorn

Au cours d'un atelier dans la même journée, les diplômés des Centres du Rotary ont discuté des réussites du programme à l'université de Chulalongkorn à Bangkok. Les anciens camarades de promotion Erinma Bell et Charles Allen ont parlé de leur scepticisme au moment d'intégrer le Centre car ils ne pensaient pas partager beaucoup de points communs. Mme Bell était activiste de la paix à Manchester en Angleterre et M. Allen, membre des forces de l'ordre à Victoria, en Australie.

Nous avons eu quelque fois affaire à la police dans mon ancien travail, explique Mme Bell. J'étais curieuse de savoir comment la police australienne combattait le crime. »

Après un débat bien animé qui s'est achevé tard dans la nuit, tous deux se sont accordés à penser qu'il avait décidément beaucoup de choses en commun.

« Nous faisons la même chose : nous résolvons les conflits en faisant intervenir à la fois la collectivité, le gouvernement et les organisations non-gouvernementales, dit M. Allen. Notre relation professionnelle s'est poursuivie bien après notre rencontre à Chulalongkorn.»

Ils sont donc restés en contact et ont développé un programme de formation au leadership pour la jeunesse soudanaise vivant à Greater Dandenong, un des quartiers desservi par l'unité de police dans laquelle travaille M. Allen.

« La plupart de ces adolescent avaient perdu espoir, poursuit-il. Notre objectif est de leur faire une place dans la collectivité afin qu'ils réalisent qu'ils peuvent avoir réellement un impact. »

Ces deux camarades de promotion travaillent également sur un programme visant à collecter les armes à feu à Manchester, ville dans laquelle Mme Bell travaille.

« Un des atouts les plus important du programme des Centres du Rotary pour la paix et qu'il permet de comprendre les différences qui existent entre le maintien de la paix et la construction de la paix », conclut Mme Bell. On peut les mettre en œuvre à la fois dans des régions en guerre ou touchées par une catastrophe naturelle, et dans des zones urbaines très centralisées. J'ai également appris que les bonnes paroles ne suffisent pas. Il faut s'asseoir autour d'une table et mettre en place des actions qui auront des résultats. Le programme du Rotary est très efficace dans ce sens. »

Le Symposium du Rotary sur la paix et la Réunion des Anciens se déroulent du 3 au 5 mai en préambule de la convention du Rotary. 
 
Ryan Hyland 
Actualités du Rotary International