Roy Sheldrick (à gauche), fondateur de Water For Life, et Ralph Montesanto, ancien gouverneur du district 7090,
testent un nouveau puits dans un village de la vallée de l’Artibonite en Haïti. 
Photo : Roy Sheldrick.

Ces quinze dernières années, les efforts de Roy SHELDRICK et d’autres membres du Rotary club d’Ancaster (Canada) ont permis à 300 000 personnes en Haïti d’avoir accès à l’eau potable.

Un an après le terrible tremblement de terre qui a ravagé le pays, sans parler de la récente épidémie de choléra, leur travail dans la région est plus important que jamais.

Roy  Sheldrick et son épouse Norma ont fondé l’association à but non-lucratif Water for life (l’eau pour la vie) après avoir participé à un voyage en Haïti organisé par leur paroisse. Cette organisation soutenue financièrement par le club d’Ancester et le district 7090 (parties de la province de l'Ontario et de l’État de New York) est spécialisée dans la construction de puits en Haïti. Plus de 1,5 million de dollars ont été collectés à ce jour en faveur de cette initiative qui a permis de construire 219 puits et plus de 350 latrines.
 
« Les Haïtiens ont désespérément besoin d’eau potable, explique Roy  Sheldrick. La peur du choléra empire une situation déjà très critique. De plus en plus de personnes dépendent de nos puits pour survivre. »

La rivière principale de la vallée de l’Artibonite étant infectée par le choléra, les puits sont devenus une source essentielle d’approvisionnement en eau. Certains d’entre eux ont été construits dans des écoles et des centres de soins, dont l’hôpital Albert Schweitzer, le centre de santé le plus important de la vallée.
  
Subventions humanitaires

Depuis 1998, le club d’Ancaster et ses partenaires haïtiens ont reçu 672 093 dollars sous la forme de subventions humanitaires de la Fondation Rotary. L’apport de ces subventions a permis de renforcer la pérennité du programme.
   
« L’effet de levier que nous apporte la Fondation sur nos contributions a permis à Water for life d’étendre ses activités, affirme Roy  Sheldrick. Nous avons pu également former les bénéficiaires à l’entretien des puits ainsi que des plombiers et créer toutes sortes d’emplois. L’eau leur a permis de s’extirper le la pauvreté. »

Avant de recevoir un puits, il est demandé aux habitants du village bénéficiaire de suivre une formation. Un comité de supervision est alors mis en place par les Rotariens locaux pour s’assurer que les puits sont testés et maintenus en état de fonctionnement. Le coût de chaque puits s’élève à 5 000 dollars et il est utilisé en moyenne par 500 personnes.
 
Roy  Sheldrick se réjouit de l’impact des puits sur le niveau de santé des bénéficiaires, un des plus élevés dans le pays selon lui.  
« L’accès à l’eau potable est une question de vie ou de mort, poursuit-il. Lorsqu'un puits est terminé, c’est le village entier qui en bénéficie. Il ne faut plus faire des kilomètres pour aller chercher de l’eau insalubre. » 

Roy  Sheldrick souhaite continuer à construire des puits en Haïti pour le restant de ses jours.
« Je ne me lasse pas de visiter les puits que nous avons construits et de rencontrer les bénéficiaires qui viennent s’approvisionner. Donner l’accès à l’eau potable au peuple haïtien lui apporte une lueur d’espoir après une année catastrophique. »