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ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC JOHN HEWKO, NOUVEAU SECRETAIRE GENERAL
 
 
Le Rotary : 1,2 million d'hommes et de femmes issus des milieux professionnels qui ont de l'influence, des relations et une présence sur le terrain.
Peu d'organisations non-gouvernementales peuvent se vanter d'avoir
une telle portée et une telle présence dans le monde.
 
26 janvier 2011
 
John Hewko qui prendra ses fonctions de secrétaire général du Rotary le 1er juillet s'est adressé aux participants de l'Assemblée internationale 2011.
Photo : Rotary Images/Alyce Henson
Le Rotary International a recruté John Hewko au poste de secrétaire général à compter du 1er juillet. Les services de presse du Rotary se sont entretenus récemment avec lui pour évoquer son parcours et les raisons de sa décision.

Peu après l'annonce de votre nomination, vous avez rencontré des dirigeants du Rotary en Ukraine et vous vous êtes adressé aux gouverneurs de district entrants lors de l'Assemblée internationale à San Diego. Que leur avez-vous dit ?

Je leur ai d'abord fait part de l'honneur qui m'était fait et de la joie éprouvée à l'idée de devenir le prochain secrétaire général du Rotary. Je leur ai ensuite expliqué ce qui m'a motivé à faire acte de candidature et l'intérêt que je porte à ce poste. Je leur ai enfin indiqué que ma priorité sera de m'assurer que le secrétariat reste une ressource efficace et utile pour les clubs afin qu'ils puissent rayonner et mener à bien la mission du Rotary. De plus, j'ai été touché de pouvoir donner la primeur de cette annonce aux Rotariens ukrainiens puisque j'ai été membre du club de Kiev au début des années 90.

Quand avez-vous entendu parler du Rotary pour la première fois ?

Mon père a été actif au Rotary pendant une trentaine d'années au sein du club de Clarkston, une petite ville au nord de Detroit. J'ai été témoin de son enthousiasme pour le Rotary et de l'impact des actions de son club dans la ville – les Rotariens sont des gens de terrain prenant l'initiative d'améliorer les conditions de vie autour d'eux. Plus tard, lorsque je revenais à la maison rendre visite à mes parents, mon père m'a plusieurs fois invité dans son club pour y faire une présentation. J'ai toujours été impressionné par la qualité de ses membres ainsi que par leur passion et leur dévouement pour l'organisation et ses principes.
 
Pourriez-vous nous parler de votre expérience du Rotary à Kiev ?

J'étais en poste en Ukraine au début des années 90 lorsque le club de mon père a figuré parmi ceux qui ont parrainé le premier club à Kiev. Il faut vous dire que mon père est ukrainien et qu'il a émigré aux États-Unis à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Il avait donc un intérêt particulier à voir le Rotary se développer dans son pays natal. J'ai naturellement suivi de près cet effort et j'ai eu la chance de devenir membre fondateur de ce club.

Pourquoi le poste de secrétaire général vous a-t-il intéressé ?

Comme je l'ai indiqué durant mon allocution à l'Assemblée internationale, les idées et les principes du Rotary me tiennent à cœur : les devises Servir d'abord et Faire le bien dans le monde, le Critère des quatre questions, l'importance donnée à l'intégrité et la promotion de la bonne volonté, de l'entente mutuelle et de la paix par le biais d'un réseau de dirigeants des milieux des affaires, professionnels et civiques. De plus, le Rotary est la seule organisation à pouvoir mener à bien cette mission. Pour moi, ce poste sera avant tout une passion. Bien entendu, je ne me serais jamais autant intéressé au Rotary sans l'engagement de mon père, mais c'est le moment idéal de rejoindre la famille du Rotary au moment où elle met en place son plan stratégique et le plan Vision pour l'avenir de sa Fondation. Enfin, le Rotary est une véritable organisation internationale, ce qui rejoint mon parcours professionnel et personnel.
 
En quoi votre expérience professionnelle vous sera-t-elle utile ?

Elle me sera utile de plusieurs manières. D'une part, j'ai été associé chez Baker & McKenzie (B&M), le plus important cabinet d'avocats au monde avec plus de 3 000 avocats et 60 bureaux dans le monde. B&M est une organisation très diverse et internationale où la majorité des avocats ne sont pas américains. Comme le Rotary, le cabinet doit trouver un équilibre entre des normes et des procédures applicables dans le monde entier, et une autonomie au niveau local. Mon passage chez B&M s'est presqu'entièrement déroulé en dehors des États-Unis (Russie, Ukraine et République tchèque). Par conséquent, cette expérience m'a permis de mieux appréhender le fonctionnement de grandes organisations multinationales et multiculturelles ainsi que les obstacles auxquels elles ont à faire face.
D'autre part, j'ai dirigé le plus important département de la Millennium Challenge Corporation (MCC), une agence gouvernementale américaine créée en 2004 durant la présidence de George W. Bush dans le but de fournir une aide au développement des pays les plus pauvres. J'ai ainsi supervisé la mise au point et la négociation de contrats d'aide au développement pour un montant total de 6,3 milliards de dollars. Ces contrats ont été signés avec 18 pays pour fournir une assistance, notamment dans les domaines du transport, de l'eau et de l'assainissement, du développement rural, de la microfinance, de la santé et de l'éducation. J'ai également participé à des think tanks et rédigé des articles sur les questions de développement international. Mon expérience va donc me permettre de mieux servir le Rotary, sa mission et surtout son effectif divers.

En quoi le travail du Rotary s'inscrit-il dans le développement international ?

La manière de fournir une aide aux plus pauvres est actuellement le sujet d'un vif débat au sein de la communauté internationale. J'aimerais que le Rotary ait voix au chapitre, joue un rôle critique et élève le débat. J'aimerais voir le Rotary former des alliances plus efficacement avec d'autres fondations et partenaires stratégiques afin de maximiser ses ressources. L'objectif principal des activités de développement des organisations gouvernementales et non-gouvernementales devrait être de créer les conditions d'une croissance économique durable et générée par le secteur privé. Le secteur privé dispose de ressources infiniment supérieures à celles des agences officielles de développement. C'est dans ce cadre que le Rotary et son immense réseau de dirigeants du secteur privé peuvent jouer un rôle crucial.

Quelle est la plus importante leçon que vous ayez tirée de votre expérience dans le domaine du développement qui puisse s'appliquer au Rotary International ?

L'obstacle majeur est la durabilité. Un nombre conséquent d'actions humanitaires et de développement dans le monde entier échouent parce qu'elles ne sont pas durables. Construire un puits dans un village se résume à faire le travail à moitié si vous ne fournissez pas également la formation et les moyens financiers nécessaires pour entretenir et réparer ce puits. Lorsque la pérennité d'une action risque d'être menacée par un manque de soutien financier ou technique, il devient nécessaire de la revoir. J'encourage les Rotariens à considérer deux questions avant d'entreprendre une activité : Génèrera-t-elle une croissance économique ? Est-elle durable ? 

Quelles sont les principales forces du Rotary ?

Je pense que sa principale force réside dans son effectif. Vous avez 1,2 million d'hommes et de femmes issus des milieux professionnels qui ont de l'influence, des relations et une présence sur le terrain. Peu d'organisations non-gouvernementales peuvent se vanter d'avoir une telle portée et une telle présence dans le monde.
 
Joseph Derr 
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