L'International Peace and Security Institute, fondé par Cameron Chisholm (troisième à partir de la droite), un diplômé des Centres du Rotary, a organisé un symposium sur la paix et la résolution des conflits à Bologne avec l'aide de (à partir de la gauche) Luke Brothers, Maria Effendi, Donatello Osti, Angela Raeburn et Andrew Piker. Tous sont des diplômés des Centres à l'exception de Donatello Osti qui a bénéficié d'une bourse d'études de la Fondation.

Il n'a pas fallu beaucoup de temps à Cameron Chisholm pour décider d'enseigner les compétences qu'il a pu lui-même acquérir dans un des Centres du Rotary pour la paix en 2006/2008. Durant son stage en Éthiopie, il a esquissé la création d'une organisation pour la promotion de la paix. « J'étudiais les signes avant-coureurs des conflits et pensait avoir tout compris, déclare Cameron Chisholm qui a étudié à l'université de Bradford et a été parrainé par le Rotary club de Corpus Christi au Texas. À mon arrivée à Addis-Abeba, je me suis rendu compte que je n'avais pas toutes les parades et qu'il n'existait pas de recette pour les questions auxquelles les communautés en conflit faisaient face. » Selon Cameron Chisholm, l'association de la théorie et de la pratique durant ses études à Bradford a été le catalyseur de la genèse de son propre programme. « Je me suis demandé comment je pourrais offrir une expérience similaire à d'autres personnes », affirme-t-il. En 2009, alors qu'il travaillait en tant qu'analyste de la sécurité mondiale pour le compte de la Banque mondiale, Cameron Chisholm a fondé l'International Peace and Security Institute (IPSI) à Washington afin de sensibiliser le public aux questions de paix et de sécurité. En coopération avec l'université Johns Hopkins, IPSI a organisé un symposium d'un mois à Bologne en juin et juillet auquel ont participé 55 personnes dont trois diplômés des Centres du Rotary pour la paix. Des étudiants et des praticiens représentant 28 pays ont ainsi pu se former aux techniques de la médiation et du maintien de la paix auprès de représentants des Nations unies, du Tribunal pénal international ainsi que d'autres institutions et gouvernements.

« J'ai suivi plusieurs formations à la résolution des conflits, mais aucune ne proposait des simulations et jeux de rôle aussi poussés », affirme Katharine Mote, boursière 2009/2011 des Centres du Rotary. Ces exercices m'ont donné l'occasion de mettre en pratique ce que j'avais appris avant et durant ce symposium. »

Katharine Mote a également apprécié la possibilité de découvrir les perspectives d'étudiants de différentes parties du monde sur les processus de paix.
« On apprend autant dans les auditoriums qu'en dehors des cours », estime M. Chisholm qui a recruté les instructeurs et sélectionné les participants dont des professionnels de la paix de pays en conflit ou en situation de post-conflit.

Les participants ont également reçu une formation à l'entrepreneuriat social -- qui fait appel à des principes pour résoudre des problèmes de société -- et été invités à présenter des demandes de financement : l'IPSI a octroyé une subvention au Canadien Craig Vandermeer, fondateur de l'organisation à but non-lucratif Schools Building Schools, pour son projet visant à offrir des petits prêts aux diplômés des écoles professionnelles du sud de l'Ouganda ainsi que des consultations avec des conseillers locaux en management.

« J'ai eu la possibilité de me faire des contacts avec de nombreux professionnels de terrain qui m'ont donné des conseils sur la manière de me lancer et de concevoir un projet réussi », affirme Vandermeer. 

L'IPSI compte organiser ce symposium tous les ans à Bologne et l'édition 2012 inclura un programme de quatre semaines à La Haye sur la justice internationale et transitionnelle. Cameron Chisholm espère également proposer des symposiums régionaux, des tables rondes et une série de conférences sur la résolution des conflits.