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ROXANA SABERI EVOQUE SON EMPRISONNEMENT, LES DROITS DE L'HOMME ET SON NOUVEAU LIVRE

 
20 mai 2010
Roxana Saberi (Photo : Tommy Giglio)
Les boursiers de la Fondation font toujours impression mais Roxana Saberi, qui a quitté les États-Unis en 2003 pour travailler comme correspondante étrangère à Téhéran, est devenue une voix reconnue pour les droits de l'homme en Iran.

L'ancienne prisonnière politique, libérée de la prison d'Elvin de Téhéran en mai 2009, a répondu à quelques questions dans le cadre de la tournée de promotion de son nouveau livre paru le 30 mars,  Between Two Worlds: My Life and Captivity in Iran (Entre deux mondes : ma vie et ma captivité en Iran). Elle y évoque les leçons apprises au contact des autres prisonnières politiques, les évènements ayant conduit à sa libération et sa vie avant son emprisonnement.

Après la révocation de sa carte de presse par le gouvernement iranien en 2006, Roxana Saberi reste dans le pays et commence la rédaction d'un livre sur la diversité du peuple iranien.

Quelques jours après l'installation de Barack Obama à la Maison Blanche, elle est enlevée, interrogée et détenue pendant 100 jours à la prison d’Elvin, accusée d'utiliser son livre comme couverture pour s'entretenir avec des centaines d'Iraniens et d'être une espionne de la C.I.A.

Les techniques de « torture blanche » (privation extrême des sens) utilisées par ses interrogateurs et la garantie d'être libérée si elle avoue être une espionne, la poussent à faire de faux aveux. En prison, les témoignages de nombreux prisonniers politiques réduits au silence et de membres de groupes mis en marge comme le Baha’is renforcent son désir de se rétracter. Sans savoir que sa libération est proche, elle se rétracte, une décision qui va entrainer un simulacre de procès, 8 ans de prison, une grève de la faim et un appel couronné de succès.
 
« La souffrance peut parfois permettre de devenir plus fort, explique-t-elle. Même en prison, vous avez encore le pouvoir de contrôler votre comportement. »

« Il existe malheureusement de nombreux Iraniens faussement accusés de délits dont l'espionnage, dit-elle. Je me alors suis demandé si ces fausses accusations étaient faites sciemment pour resserrer l'emprise sur la société et rendre les gens silencieux. »

Sa route vers l'Iran

Après avoir étudié à la Medill Graduate School of Journalism de l'université de Northwestern, elle a obtenu un deuxième master en relations internationales à l'Université de Cambridge (Angleterre) en 1999-2000 grâce à une bourse d'études de la Fondation. Elle a écrit pour ABC Radio, Fox News, Feature Story News, la BBC et les radios publiques américaines NPR et PRI.

« J'avais la compétence en matière de journalisme mais pas d'expériences dans le domaines des relations internationales, dit-elle. Mon objectif était de devenir correspondante de presse à l'étranger. »

Depuis son retour d'Iran, elle a terminé son livre et pris le temps de se relaxer avec sa famille. Elle a aussi participé à de nombreuses réunions sur les droits de l'homme après les élections en Iran et écrit le scenario d'un film (No One Knows About Persian Cats) en compagnie de son ami de longue date, le directeur irano-kurde Bahman Ghobadi. 

« Je suis souvent inquiète pour le peuple iranien mais je connais et admire son courage. Il parviendra un jour à prendre le dessus, » conclut-elle.

Bien qu'espérant pouvoir un jour retourner en Iran, elle sait que ses nombreuses prises de position ne le permettent pas dans l'immédiat.
 
Tara Kalmanson 
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