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COMBATTRE LA VIOLENCE URBAINE, C'EST AUSSI L'AFFAIRE DU ROTARY
 
15 avril 2010
 
Photo du haut : Akeem Stephenson, un ancien du programme de coaching PACT, explique aux adolescents de ne pas faire les mêmes erreurs que lui.  Photo du bas : Dan Cornacchia et David Lockett, Rotariens et fondateurs de PACT
De jeunes délinquants de Toronto se voient offrir une alternative à la prison : rencontrer les victimes de leurs crimes. Le programme de paix urbaine (PACT), lancé en 2000 par Dan Cornacchia et David Lockett, deux Rotariens de la région de Toronto, s’inspire des techniques de résolutions des conflits utilisées dans les collectivités aborigènes d’Australie et permet de rassembler autour d’une table adolescents, victimes et résidents locaux afin d’élaborer des solutions.

« La violence n’est pas un comportement naturel, explique M. Cornacchia. En aidant ces enfants aujourd’hui, nous pouvons briser un cycle infernal. »

Membres fondateurs du Rotary club de Parkdale-High Park, MM. Cornacchia et Lockett ouvrent en 1993 le Centre Redwood, un foyer pour femmes et enfants victimes de violences. Cette initiative leur donne l’idée de s’attaquer au problème croissant de la violence en zone urbaine. Ils lancent alors le programme PACT (participation, responsabilisation, engagement et transformation), administré par des bénévoles et financé par une quinzaine de Rotary clubs qui propose chaque année à plus de 500 adolescents délinquants et à risques des programmes de médiation, de formation professionnelle et de coaching.

Le PACT présente aussi un avantage économique : « Quinze pourcent des jeunes délinquants coûteront au cours de leur vie à la société 3 millions de dollars chacun », explique Lockett.

Le programme PACT a permis d’organiser de plus de 2 000 rencontres entre les délinquants et leurs victimes. Le plan de restitution mis en place lors des séances permet aux victimes d'obtenir dans certains cas une compensation monétaire et des excuses écrites et aux délinquants d’effectuer, sur recommandation d’un juge ou de PACT, des heures de travaux d’intérêt général en faveur de la collectivité.

Huit programmes de formation professionnelle dans les domaines de la production de films, la reforestation urbaine et le bâtiment sont offerts. Inspiré par les résultats du Centre, les lycées de Toronto ont adopté un programme d’agriculture urbaine dans le cadre duquel les étudiants plantent et entretiennent un potager, et donnent leurs fruits et légumes à des banques alimentaires locales.

« De nombreux jeunes délinquants ont perdu toute forme d’intérêt pour les études traditionnelles, affirme M. Lockett. Cependant le PACT leur permet d’apprendre de manière très concrète. Les propriétaires de commerces et les résidents locaux peuvent apporter leur contribution au programme. Certains des animateurs sont des anciens jeunes délinquants comme Paul Davis, directeur du programme de production de films.
 
De nombreux adolescents ont trouvé à leur sortie un emploi ou se sont inscrits à des cours universitaires dans des champs d’études en relation avec les différents programmes offerts par le Centre, comme l’écologie et les communications. « Notre réussite se mesure dans l’atteinte des objectifs que s’est fixé le participant », dit Terance Brouse, directeur de communication au PACT.

Afin de guider les adolescents, le PACT propose aussi des services de coaching individuel et de mentorat. Craig Trowhill est le mentor d’Akeem Stephenson, un ancien jeune délinquant à qui un juge a recommandé le PACT, alors qu’il vivait dans un foyer de sans-abris. Lors d’une réunion, Craig Trowhill a rappelé à Akeem pourquoi le programme lui était parfaitement adapté : « Ce programme était un outil. Tu étais l’objectif. Tu as réussi grâce aux choix que tu as faits. »

Akeem Stephenson, aujourd’hui autonome, est producteur de musique et chanteur de rap.
« Le programme de coaching de PACT m’a permis de prendre du recul sur ma vie, d’identifier mes erreurs et de voir comment j’aurais pu agir autrement dans certaines situations, confie-t-il. Je suis maintenant certain que je pourrai atteindre les objectifs que je me suis fixés.»

Selon M. Lockett, les Rotary clubs peuvent avoir un impact profond dans leur collectivité pour diminuer la violence urbaine. Lorsque celui-ci prend la parole à des réunions de club pour demander le soutien des membres en faveur du programme PACT, il dit au Rotariens : « Il s’agit d’avancer à petits pas. Et ces petits pas s’ajoutent les uns aux autres. La transformation de ces jeunes commence le jour où ils acceptent de participer à notre programme et d’assumer la responsabilité de leurs actes. »
 
Eve Neiger 
Rotary Canada -- Avril 2010
Rotary Images/Alyce Henson
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