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UN ANCIEN BOURSIER POURSUIT EN JUSTICE
LES CRIMINELS DE GUERRE A LA HAYE
 
 
22 mars 2010
 
L'expérience rotarienne de Ryan Carrier lui aura permis de découvrir de nouvelles cultures et d'enrichir sa formation, pour l'amener à devenir procureur pour les Nations Unies.

Depuis 2008, Ryan Carrier, 38 ans, travaille en tant que responsable juridique pour le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie à La Haye. Cet organe judiciaire des Nations Unies traite des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre commis dans cette région après 1991.

Ryan Carrier poursuit actuellement en justice trois généraux de l'armée croate présumés coupables de crimes commis durant l' Opération Tempête d'août 1995. Plus de 100 000 Serbes avaient alors été évacués hors de Croatie, ce qui représente, selon Ryan Carrier, le plus grand nettoyage ethnique de la guerre des Balkans.

« Un nettoyage ethnique ne se limite pas à entrer dans une ville et à tuer tout le monde. Cela comprend aussi les actes illégaux par lesquels quelqu'un tente de reconfigurer les données démographiques d'une région précise, expulsant certaines ethnies pour "nettoyer" la zone, » affirme-t-il. 
 
« Les crimes de guerre affectent souvent des centaines de milliers de personnes. [Les crimes] sont très graves et bouleversants, mais vous devez être capable de garder une certaine distance. À la fin de la journée, vous devez faire ce qui est juste. »

La première expérience de Ryan Carrier avec le Rotary remonte à 1989, lorsque le club de White Rock (Canada) le sélectionne pour un programme d'Échange de jeunes. Il part alors pour une année de lycée à Vetlanda (Suède) où il apprend la langue et se rapproche de sa famille d'accueil. Un lien qu'il conserve encore aujourd'hui .

En 1996, il est parrainé par le club de White Rock-Peace Arch pour une bourse de la Fondation et il part étudier la criminologie à l'université du Cap en Afrique du Sud. C'est une formidable opportunité d'être témoin d'une société qui se métamorphose après des décennies d'apartheid.

« Je travaillais avec beaucoup d'anciens membres du Congrès national africain issus des townships noirs et je les conseillais avec mon professeur sur des problèmes politiques. J'ai donc en quelque sorte vécu entre ces deux mondes divergents qui coexistaient à l'époque en Afrique du Sud, » affirme-t-il. « Cela m'a permis de découvrir combien il est important de s'adapter et de prendre en compte des points de vues différents avant de vous faire votre propre idée. »

Décidant qu'une carrière juridique serait la manière la plus efficace d'avoir un impact sur le monde, Ryan Carrier obtient un diplôme de droit de l'université de Cambridge. Il travaille alors comme procureur, traitant les crimes commis dans l'un des quartiers les plus dangereux de Toronto, avant de se voir proposer le poste aux Nations Unies. Il avoue ainsi que ses expériences rotariennes ont influencé de façon significative ses choix de carrière et de vie personnelle. 

« Vous pouvez partir en voyage quelque part mais ce ne sera jamais la même chose que d'y vivre et d'apprendre à en connaître les habitants, comprendre leur perspective et gagner leur confiance pour faire en sorte d'être accueilli comme l'un des leurs, » explique-t-il. « Cela m'a convaincu de faire quelque chose de plus grand de ma vie. Si je n'avais pas eu ces deux mains tendues du Rotary - le programme de jeunes et la bourse de la Fondation - je n'aurais jamais eu les opportunités que l'on me propose aujourd'hui. »
 
Joseph Derr 
Nouvelles du Rotary International