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DONNER LA PRIORITE AUX ENFANTS
 

La priorité présidentielle du Rotary en 2008-2009 est en harmonie avec les principaux objectifs de l'ONU et les efforts des Rotariens.


Certains faits sont difficiles à comprendre et encore plus difficiles à accepter : nous vivons dans un monde où 9,2 millions d'enfants meurent avant l'âge de 5 ans , soit plus de mille décès par heure.

Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a baissé de 60 % depuis 1960 et cela reste insuffisant. Un des Objectifs du Millénaire pour le développement des Nations unies est de sauver au moins 5,4 millions d'enfants de plus d'ici 2015.

 
L'Afrique sub-saharienne fait face aux plus importants défis.

En 2007, la moitié des décès d'enfants de moins de cinq ans était circonscrite à cette région.

En Sierra Leone où plus d'un quart des enfants connaissent ce destin, les petites tombes marquent le paysage.
 
Des enfants de Kouré au Niger attendent de voir un médecin dans un dispensaire financé par les Rotary clubs de Mannheim-Brücke (Allemagne) et de Niamey (Niger).
 

« Dans un siècle, nous serons jugés très durement si nous ne faisons pas plus alors que des solutions simples existent », observe Charles MACCORMACK , président de Save the Children , une organisation présente dans plus de 50 pays.

Le fait que tant de vies puissent être sauvées amène une lueur d'espoir. Environ 70 % de ces décès sont attribués à des causes évitables (voir tableau).

Et selon l'Organisation mondiale de la Santé, de simples remèdes (aliments enrichis, vitamines et minéraux, vaccins, moustiquaires imprégnées d'insecticide) ne représentent que quelques centimes par enfant et par jour. D'autres mesures telles que la promotion de l'allaitement maternel et l'enseignement de nouvelles habitudes d'hygiène sont peu coûteuses.

 

La priorité spéciale de Dong KURN LEE , président du R.I, en 2008-2009 porte sur la réduction de la mortalité infantile. Elle a motivé les Rotary clubs et districts à monter de nouvelles actions et à assister à deux conférences internationales sur ce thème. En 2008, plus de la moitié des actions d'intérêt public mondial montées dans le domaine de la santé ont ciblé la mortalité infantile (dispensaires, formations médicales, apports nutritionnels) selon la base de données du Rotary, ProjectLINK.

 

« Nous avons de toujours fait des actions en faveur de l'enfance, dit Barry RASSIN qui administre un hôpital à Nassau (Bahamas) et qui, en compagnie de deux autres anciens administrateurs du R.I., Rudolf HÖRNDLER et Kalyan BANERJEE, coordonne cette priorité présidentielle. Le soutien du président Lee nous encourage à nous dépasser. »

 

Une étude approfondie de la mortalité infantile (causes de décès, approche globale du problème et émergence de nouveaux partenariats internationaux) peut aider les Rotariens à planifier de nouvelles actions.

 

Cibler les nouveau-nés


De nombreux organismes s'attachent aux complications néonatales. L'UNICEF indique que les problèmes de santé du nourrisson tels que les naissances prématurées, les infections, l'asphyxie ou les problèmes respiratoires sont parmi les principales causes de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans (37 % des décès).

Quatre millions d'enfants meurent avant l'âge d'un mois dont la moitié dans les 24 heures suivant leur naissance.

S'exprimant sur l'importance des 28 premiers jours, le chef des services de santé de l'UNICEF Peter SALAMA indique que « nous n'avons pris conscience de l'ampleur du problème que ces trois dernières années. Si nous voulons atteindre les Objectifs du Millénaire, nous devons absolument nous préoccuper des décès de nourrissons. »
Mary Beth POWERS , qui dirige la campagne Survive to 5 de Save the Children , explique l'importance de cette tranche d'âge : « Une fois l'âge de 5 ans atteint, vous devrez attendre l'âge de 70 ans pour faire face aux mêmes risques de mortalité. »

Save the Children et son programme Survive to 5 mettent l'accent sur ce premier mois critique en préconisant l'éducation sur la sécurité au moment de l'accouchement et les soins néonatals, l'allaitement maternel, les soins du cordon ombilical (pour réduire les risques d'infection) et la méthode kangourou pour empêcher la température du nouveau-né de descendre.

« La moitié de ces décès pourraient être évités grâce à de meilleures pratiques », affirme Mme POWERS , ancienne boursière de la Fondation Rotary. Une méthode simple pour éviter la baisse de la température corporelle est de fournir des bonnets aux bébés.
Ces trois dernières années, des bénévoles de Save the Children du monde entier ont tricoté environ un million de bonnets distribués dans les pays en développement.
L’aide des Rotariens à la clinique de Kouré permet aux femmes enceintes d’obtenir les soins dont elles ont besoin.

Protection des mères


Peter SALAMA souligne l'importance de la corrélation entre la santé du nouveau-né et celle de la mère.
Les récents progrès des antirétroviraux et d'autres mesures contribuent à prévenir la transmission du sida de la mère à l'enfant (une cause majeure de mortalité chez les jeunes Africains). Non seulement le sida a laissé une génération d'enfants africains sans mère, mais les orphelins sont souvent placés dans des établissements où les conditions de vie dans le meilleur des cas doublent leur risque de décès.

L'accouchement constitue toujours un danger pour les mères de nombreuses régions du monde.

Aujourd'hui, 529 000 femmes meurent chaque année durant l'accouchement, « soit le même nombre qu'en 1987 » , précise le Dr Francisco SONGANE , directeur du Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant de l'OMS et ancien ministre de la santé du Mozambique Il est convaincu que l'inégalité des sexes et l'environnement économique contribuent à cette situation :
« Les jeunes femmes travaillent jusqu'au jour de l'accouchement. Le plus souvent, elles sont les seules à générer des revenus pour leur famille. »

Un des Objectifs du Millénaire pour le développement de l'ONU : améliorer la santé maternelle, est au cour d'une action ambitieuse de l'Amicale d'action Population et développement qui réunit environ 20 000 membres.

Une initiative austro-germano-nigériane de 1,46 million de dollars menée par Robert ZINSER , vice-président de l'Amicale et ancien gouverneur du district 1860 (Allemagne), vise à traiter les fistules obstétricales. L'action porte sur dix hôpitaux des États de Kano et de Kaduna dans le nord du Nigeria. Cette fistule survient d'ordinaire pendant un accouchement prolongé, cause souvent la mort du nouveau-né et peut mener à d'autres complications telles que l'incontinence chronique chez la mère. Selon l'OMS, environ 100 000 nouveaux cas surviennent par an et deux millions de femmes atteintes ne sont pas traitées.
L'Amicale a contribué à remédier à la situation dans le nord du Nigeria. Les Rotariens financent notamment des cliniques où ces patientes sont opérées et sensibilisées à l'importance de recevoir des soins immédiats durant l'accouchement. En parallèle, des milliers de moustiquaires sont distribuées pour lutter contre le paludisme qui est aussi prévalent dans la région.

Des solutions intégrées


Selon les experts, les approches intégrées sont le meilleur moyen d'avoir un impact durable. Élargir l'accès aux soins et à l'information est vital, surtout en Afrique. Le Dr Elizabeth MASON , directeur du Département de la santé et du développement de l'enfant et de l'adolescent de l'OMS, estime que vacciner et distribuer de la vitamine A n'est pas suffisant.
« Les enfants tombent malades et meurent rapidement. Ils ont besoin de recevoir un traitement très rapidement » , dit-elle.
Le Dr SONGANE est du même avis. « Les médecins et cliniques ne sont pas suffisants, dit-il. Nous devons former un nouveau type d'aide-soignant, des gens capables de donner des antibiotiques et proches des enfants. » Il cite deux principales causes de mortalité infantile pouvant bénéficier de cette approche : la pneumonie grâce aux antibiotiques et la diarrhée grâce à une thérapie rapide de réhydratation orale.

Les périls auxquels les enfants sont exposés tout comme leurs solutions sont imbriqués. Une action qui permet de sauver un village grâce à des systèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement peut également sauver des enfants en préconisant une meilleure hygiène. Peter SALAMA insiste qu'il est important d'associer la malnutrition à la santé. « Dans de nombreux pays existe un lien tangible entre les maladies et la malnutrition. Ainsi, livrer de la nourriture ne produit pas de résultats si vous ne vous occupez pas en même temps des maladies infectieuses » , dit-il.

Selon l'ONU, la malnutrition tue plus de trois millions d'enfants et en menace bien davantage.
« Au moins 150 millions d'enfants de moins de 5 ans sont sous-alimentés et courent le risque de mourir ou de souffrir de retards dans leur développement », a confirmé le docteur Ian DARNTON-HILL , conseiller spécial de l'UNICEF, durant la Journée du Rotary International à l'ONU en novembre.
Grâce à d'innombrables actions, le Rotary sait désormais comment aider les collectivités défavorisées à s'approvisionner en eau potable et ainsi lutter contre la diarrhée. « Le secrétaire général de l'ONU a dit que l'accès à une eau salubre était essentiel pour lutter contre la pauvreté et d'autres maux, affirme Sylvan Barnet, représentant suppléant du Rotary auprès de l'ONU et membre du Rotary club de New York. Une eau salubre permettrait d'éliminer 30 % des maladies infantiles. »
À Djéol en Mauritanie, une action du Rotary club de Martigues et Étang de Berre (France) vise les enfants. Deux systèmes d'épuration d'eau et un groupe électrogène fournissent en eau potable 700 mères (dont la moitié sont enceintes) et leurs 1 500 enfants. « Nous espérons que cette action sauvera les 25 enfants qui meurent habituellement chaque mois à Djéol » , dit Jean-Paul BOYER , membre du club.
Une action montée au Salvador par le Rotary club de WALLOWA COUNTY in Enterprise (États-Unis) améliore la santé de villageois tout en favorisant l'autonomie de la collectivité. Le club a équipé le village d'El Progreso d'un système d'adduction d'eau et d'un camion afin que les habitants puissent vendre leurs récoltes au marché, ce qui favorise l'emploi et la santé des enfants.
L'ancien administrateur du ROTARY RASSIN loue de telles approches globales. « Au Rotary, on fait beaucoup d'actions sporadiques mais les clubs devraient par exemple se concentrer sur un village et chercher à combler simultanément tous ses besoins, dit-il. De cette manière, nous pourrons avoir un impact significatif sur la mortalité infantile. Nous pourrons accomplir davantage, puis passer au village suivant. »
Efforts communs

En s'associant à d'autres groupes dans chaque pays, des acteurs clés comme le Rotary peuvent réduire la mortalité infantile. Un partenariat entre l'OMS, le Programme alimentaire mondial, l'UNICEF et la FAO, Renewed Efforts Against Child Hunger (REACH), a suscité l'intérêt des Rotariens. « Il est destiné à aider des pays à s'unir et à avancer de front », explique le docteur Denise COSTA COITINHO qui coordonne les efforts de REACH au Laos et en Mauritanie pour l'OMS. « Le potentiel de REACH est évident, explique Marco RANDONE, représentant du R.I. auprès de la FAO. Les Rotariens se sont toujours souciés du bien-être des enfants. »
 
Le Dr COITINHO pense que le Rotary peut contribuer à la réduction de la mortalité infantile en s'appuyant sur son succès contre la polio - en utilisant le « plus » de PolioPlus : les réseaux et infrastructures mis en place sur plusieurs décennies. « Nous pouvons optimiser les activités de vaccination en mettant à profit la logistique en place pour réaliser d'autres actions (telles que la distribution de vermifuge) sans encourir de grosses dépenses », poursuit le Dr COITINHO . « Notre meilleur apprentissage a été celui des techniques de mobilisation sociale afin d'avoir tout un pays, toute une population et un gouvernement derrière une campagne permettant de vacciner comme en Inde 165 millions d'enfants en quelques jours, dit Sylvan BARNET. Ces leçons pourront être aussi appliquées à la lutte contre d'autres maladies telles que le paludisme. »

Les enfants tombent malades et meurent très rapidement.

Il nous faut donc les soigner très rapidement.

Docteur Elizabeth MASON, OMS

La priorité donnée cette année à la mortalité infantile a motivé clubs et districts à se dépasser. Au Rotary, de nombreuses actions sont issues du terrain et comprennent un travail de sensibilisation et de collecte de fonds.

Fran BAYLESS , gouverneur du district 6630 (États-Unis), a ainsi demandé à chaque Rotarien de son district durant ses visites aux clubs de verser 26,50 dollars, soit le montant du premier don fait à la Fondation Rotary en 1917. Mme BAYLESS a toujours sur elle une photo d'un enfant vivant dans des conditions misérables afin de donner un visage aux problèmes qu'elle évoque.
« Je veux qu'ils ouvrent leur cour avant qu'ils ouvrent leur portemonnaie, qu'ils aient une raison de donner, dit-elle. Cette photo les sensibilise et leur générosité a dépassé mes espérances. » Les dons (100 000 dollars à ce jour) ont été versés à la Fondation pour des actions de réduction de la mortalité infantile.
Brad WEBBER
 
 
DES ACTIONS SIMPLES POUR SAUVER DES VIES

La mortalité infantile peut être réduite à travers des mesures simples et économiques. Voici quelques exemples d'actions innovantes qui permettent de sauver des vies d'enfants :

Les moustiquaires imprégnées d'insecticide : 10 % des cas de décès chez les moins de 5 ans dans les pays en développement sont causés par le paludisme. Rotarians Eliminating Malaria in Tanzania (Le Rotary lutte contre le paludisme en Tanzanie) est une association de Rotary clubs britanniques, irlandais et tanzaniens qui fournit des moustiquaires imprégnées d'insecticide. Celles-ci sont très efficaces car elles permettent de chasser et de tuer les moustiques.

L'action est financée par deux subventions de contrepartie et une subvention 3-H de la Fondation. Plus de 200 000 milles moustiquaires ont été distribuées lors des cinq dernières années à Arusha et dans d'autres villes. L'objectif ultime est bien entendu de fournir une moustiquaire imprégnée d'insecticide à chaque enfant âgé de moins de 5 ans et à toutes les femmes enceintes du pays (coût de production et de distribution d'une moustiquaire : 4 dollars).
Pour en savoir plus, consulter www.remit.org.uk .

Kits Santé maternelle : Dans les pays en développement, de nombreuses femmes donnent naissance chez elles, dans des conditions néfastes à la mère et à l'enfant à cause des carences en stérilisation et en professionnels de santé. Pour aider ces mères, le Rotary club de Bonds Meadow (États-Unis) a créé le kit Santé maternelle, avec l'aide d'experts de l'hôpital Johns Hopkins à Baltimore et l'organisation IMA World Health . Chaque kit contient des fournitures à utiliser durant l'accouchement telles que des lames de rasoir stérilisées, de la gaze, du savon et des draps en plastique. Il contient également des affaires pour le nourrisson : bonnets, couvertures et vestes pour bébé. Ces kits sont distribués aux femmes enceintes dans les centres de santé (coût de l'assemblage et de la distribution du kit : entre 10 et 20 dollars). Le club a envoyé 1 100 kits en République démocratique du Congo et 300 à Haïti.

Pour en savoir plus, veuillez consulter www.bondsmeadowrotary.org .

Distribution de lait maternel : L'allaitement maternel peut prévenir 1,4 million de morts chez les enfants de moins de 5 ans dans les pays en développement. Le lait maternel fournit aux bébés les nutriments, vitamines, minéraux et anticorps nécessaires.

Les membres du Rotary club de Bagé-Minuano (Brésil) et de Jackson HOLE SUPPER (États-Unis) ont monté une action pour aider les mères qui ne peuvent fournir suffisamment de lait à leurs bébés.
L'action a aussi permis d'établir une banque pour collecter et redistribuer du lait maternel dans un hôpital de la région de Bagé . Une subvention de contrepartie de la Fondation permet également de fournir de l'équipement à cette banque.
Susie O. Ma