26 juillet 2008 |
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« Sans éducation, ils ne peuvent espérer mieux. » Francesca Del Mese |
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Francesa Del Mese (à gauche) et une collègue du Tribunal spécial des Nations unies pour
la Sierra Léone à Freetown où Mlle Del Mese a travaillé durant sa bourse dans un Centre du
Rotary. |
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Charles Ojok s’estime doublement chanceux.
Enlevé à l’âge de 11 ans par la rébellion
ougandaise qui le force à devenir
enfant soldat, il réussit à s’échapper quatre
ans plus tard. Mais de retour dans son
village, il est réduit, pour s’occuper de ses
deux frères cadets, à faire le taxi moto ce
qui lui permet à peine d’acheter de quoi
manger et payer leurs frais de scolarité.
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Mais aujourd’hui, il suit une formation professionnelle de maçon en 4 ans (1 200 dollars) financée par un nouveau programme de bourses éducatives conçu par Francesca Del Mese, une étudiante 2002/2004 des Centres du Rotary. |
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Mlle Del Mese, avocate pour le compte du gouvernement britannique, s’est rendue de sa propre initiative en Ouganda en 2007 pour conseiller une organisation spécialisée dans les violations des droits de l’homme durant ces 20 ans de guerre civile qui ont rendu ce pays exsangue. Elle a ainsi parlé à des douzaines de jeunes Ougandais parmi les trente milles enfants soldats qui ont survécu. |
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« La plupart du temps, les rebelles avaient fait irruption au milieu de la nuit, assassiné leurs parents devant leurs yeux et les avaient forcés à combattre dans leurs rangs pendant plusieurs années avant qu’ils soient en mesure de s’enfuir ou soient libérés », explique Mlle Del Mese. N’ayant jamais reçu d’éducation, ces jeunes ne peuvent survivre que grâce à des travaux subalternes tels que le ramassage des ordures. |
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« Sans éducation, ils ne peuvent espérer mieux, souligne Mlle Del Mese. Pourtant nombreux sont ceux qui ont une idée précise de ce qu’ils veulent faire : enseignant, tailleur, maçon ou comptable. » Ayant compilé tous ces témoignages, Mlle Del Mese les a présentés à son retour en Angleterre fin 2007, au district 1260 et un club et un Rotarien se sont engagés à parrainer Charles Ojok ainsi qu’un autre ancien enfant soldat. |
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