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NO et MOI , quatrième ouvrage de Delphine de Vigan nous conte l'histoire singulière de LOU, petite lycéenne surdouée mais timide, presque autiste, qui interpellée par une jeune SDF dans une gare , NO, décide de s'intéresser à elle en prétextant un exposé sur les sans-abri. Mais NO est un oiseau rebelle et l'apprivoiser ne sera pas une mince affaire |
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NO a besoin d'une cigarette, de se réchauffer, elle a besoin d'un abri, mais elle a surtout besoin d'être en confiance, d'être respectée et considérée comme une amie : " être ensemble " est le vou le plus cher de cette enfant mal aimée et abandonnée dont le seul rêve est d'aller retrouver LoÏc, son amour d'enfance en Irlande. Son prénom lui-même Nolwen est amputé et réduit à sa révolte, son refus " des choses " comme elles sont : NO ! |
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LOU va donc déployer des trésors d'ingéniosité pour accueillir NO dans sa famille et tenter de la réintégrer à la société, de la normaliser ; puis c'est LUCA, camarade de classe de LOU qui prendra le relais, quand la patience des parents de LOU sera épuisée. |
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Et c'est d'abord une amitié heureuse à trois qui va les lier. D'ailleurs ils ont en commun une blessure secrète qui envenime leur existence : la mort du bébé Thais qui a brisé la mère de LOU et l'a plongée dans une indifférence dépressive à son entourage, la rupture et l'absence des parents de LUCA qui vit livré à lui-même dans un appartement luxueux et se réfugie dans sa cancrerie, le douloureux passé de NO qui l'a conduite dans la rue.. |
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Mais réussiront-ils à réparer les dégâts d'un destin déjà tracé, NO elle-même les laissera-t-elle la réinsérer ? Ce qui est sûr, c'est que le passage de NO dans leur vie bourgeoise et rangée aura tout bouleversé, comme le passage de Boucle d'or a fait voler en éclats l'univers bien ordonné des Trois Ours de notre enfance ! |
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C'est plutôt un roman initiatique où l'on aperçoit à quel point chacun a besoin de l'autre même si l'autre est le plus démuni des démunis. Oui, NO change le cours des choses, et révèle chacun à lui -même. Bien plus, elle éveille les consciences et s'adresse à nous, à moi, surtout lorsqu'elle dit non à l'inhumain, non à la violence qui se terre dans l'abandon, l'indifférence, la souffrance de l'exclusion que notre jeune auteure décrit avec beaucoup de finesse, de précision et de pudeur. |
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| Le Rotary, me direz-vous, ce mouvement d'envergure international peut-il se reconnaître dans le regard et la compassion d'une enfant de quinze ans ? |
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| Certes LOU a un QI de 160 ! cela suffit-il ? |
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Il est vrai que cette enfant est une "utopiste" comme le lui a dit son professeur
rallié malgré lui à "la fatalité des choses". Elle répond : "il faut avoir un petit coin de sa tête accroché dans les étoiles" et si c'était possible de partager nos idées , nos compétences, nos richesses, notre amitié. , n'est-ce pas cela "servir d'abord" ? |
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Assurément, nous partageons avec notre lauréate, Delphine de Vigan, des valeurs fondamentales et comme elle, nous savons bien que s'il nous faut faire une place à l'étranger, à celui dont personne ne veut plus, c'est un chemin difficile qu'il nous faudra parcourir, sans assurance ou espoir de reconnaissance mais en ayant beaucoup appris sur nous-mêmes . |
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Si servir la vie par des aides alimentaires et médicales est nécessaire, servir la dignité de l'humanité là où elle est bafouée s'impose à nous avec autant de force. Telle est la leçon de ce livre auquel nous souhaitons le succès mérité de bien des ouvrages couronnés par le Rotary ! |
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Micheline Jarrige
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| District 1760 |
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1 février 2008 
