Rotary Club de Landerneau
 
   
"L'Art Singulier" au service de l'enfance
Mais pourquoi une exposition sur l' Art Singulier, et qu'est ce que l'Art Singulier ?
Le livre d'art
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Les Artistes exposants
   
 
 
 
"L'Art Singulier" au service de l'enfance
 
Du 25 octobre au 7 décembre 2007 le Rotary Club de Landerneau organise au centre de congrès de Mescoat à Landerneau une exposition vente de tableaux d'Art Singulier au profit de l'association SOS Villages d'Enfants pour contribuer au financement de la construction d'un nouveau village dans le Val d'Oise.
 
L'association SOS Villages d'Enfants, reconnue d'utilité publique, soutient les droits des enfants en France et à travers le monde dans le respect des cultures et lois propres à chaque pays. Elle est membre de la fédération SOS Kinderdorf International qui a un statut consultatif au Conseil Economique et Social des Nations Unies.
 
Affection, engagement à long terme et professionnalisme sont les valeurs de l'association au service de sa mission :
 
Accueillir dans la confiance et l'affection avec une mère, une maison, une équipe pédagogique, des fratries d'enfants orphelins ou en situation familiale délicate pour en faire des adultes autonomes responsables.
Mal aimé, mal éduqué, parfois maltraité, l'enfant sera marqué, sans repères, et aura quoiqu'il arrive, quoique l'on fasse de très grandes difficultés à se former pour s'intégrer dans la société. Ceux qui y parviennent ont eu la chance de rencontrer des êtres d'exception ou le sont eux-mêmes.
Il est de notre intérêt et de notre devoir d'agir pour aider les associations qui en éduquant harmonieusement les enfants servent la société de demain.
C'est pourquoi nous avons voulu associer la générosité créatrice de l'artiste et en particulier la puissance expressive de l'Art Singulier à la conscience sociale des entreprises créatrices de bien être pour les familles.
 
 
Mais pourquoi une exposition sur l' Art Singulier, et qu'est ce que l'Art Singulier ?

 
Les artistes qui composent cette exposition sont à des degrés différent, connus, un peu connus ou totalement anonymes, mais tous partagent le même enthousiasme.
Ce sont des créateurs de tous horizons et de formations différentes qui portent en eux les germes de nouvelles aventures plastiques.
Si certains reçurent un enseignement artistique, d'autres sont totalement autodidactes et si certains ont une vision naïve du monde, d'autres le regardent autrement et leurs traductions sont souvent tributaires des matériaux employés. Ainsi, si certains se servent de peinture, de toile ou de papier, d'autres qui récupèrent des déchets de la société de consommation ou de leur environnement naturel, les collent, les assemblent, les triturent et les détournent de leurs rôles primitifs, leur donnant alors une autre existence, un autre sens.
Témoins de leur temps, en quête d'indépendance, ils s'acharnent à exprimer leurs joies et leurs inquiétudes, exprimant leur singularité.
« Singulier » est avant tout un terme de démarche et il n'est pas obligatoire d'être dans un enfermement physique ou hostile à toute reconnaissance pour être épris de liberté. A contrario de « l'Art Brut », qui pour Pierre Bourdieu « est une sorte d'art naturel qui n'existe comme tel que par un décret arbitraire des plus raffinés », le territoire des artistes singuliers est sans limite et ne relève d'aucun arpenteur.
 
Leur reconnaissance n'est pas le moteur systématique du travail de ces derniers et leur diversité montre combien la création franche est un immense domaine, un laboratoire vaste, un espace d'oxygène dont les limites ne sont que celles de notre imaginaire.
 
Il y a là quelque chose de rassurant pour le devenir de cette création artistique !
 
Michel Bepoix, chargé de mission au Conseil Général des Bouches du Rhône

 
     
  Le Rotary Club de Landerneau  
 
 
  édite un Livre d'Art sur "L'Art Singulier" chez Cloitre Imprimeurs  
     
  Ce Livre de qualité sera au format 240mm x 240mm, 44 pages,  
  25 oeuvres d'artistes avec texte.  
  Textes sur le Rotary International, SOS Villages d'enfants et l'Art Singulier.  
  Ce livre sera tiré à 1000 exemplaires  
     
 
Il sera proposé au prix public de 38 euros et une souscription est lancée dès maintenant jusqu'au 25 octobre
 
 
(date du début de l'exposition) au prix de 33 euros Cliquer ICI pour télécharger le Bulletin de Souscription
 
     
 
 
 
 
Les Artistes exposants

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Chantal Dunoyer
 

Lasse de la poterie, elle revient à ses amours de jeunesse, l'esquisse de sujets en mouvements. Une discipline qu'elle a découverte lors de son passage aux Beaux - Arts de Beaune au milieu des années 60. A défaut d'être humains sous la main, elle croque ses volailles. Ce n'est pas encore la poule aux œufs d'or, mais ses lavis et sculptures rencontrent vite l'assentiment du public.

 

A l'encre de Chine, ses « galligraphies », comme elle les a baptisées, révèlent tout un monde plein de vie. D'un trait sûr et épuré, elle brosse les attitudes de ces poules aussi diverses et variées que dans la société humaine. « On retrouve les mêmes attitudes chez les poules et chez les hommes. Je les connais bien, c'est une société humaine. D'ailleurs, au début, mes sculptures avaient davantage des têtes humaines. » Dessiner ces sujets en perpétuel mouvemente exige beaucoup d'observation et une maîtrise dans le trait. « Il faut s'imprégner de l'animal. Le but est d'arriver à exprimer un mouvement avec un minimum de traits. Il faut mettre le trait au bon endroit. « C'est plus facile de faire plein de traits qu'un seul pour retranscrire une attitude. » Ce travail de l'épure donne à ses volailles un côté japonisant.

 

Xavier Gauthier

 

 

Jean-Pierre HENRY

Jean-Pierre HENRY

 

Jean-Pierre Henry vous entraîne dans le monde du rêve où sa production évolue dans une imagerie naïve proche de l'Enfance. Le magie des tons subjuguent ; des bleus profonds au milieu des bleus clairs et des violets légers avec des traces de noirs, ou ces roses et beiges tendres.

 

Il met en scène des personnages naïfs et raconte des histoires autours de ses tableaux qui portent le plus souvent sur l'amour et des cœurs en quête de leur double. C'est une photo d'école sage, où les sujets ne veulent pas attirer l'attention des méchants qui par jalousie sont prêts à casser les bonheurs débutants.

 

J - C. CAIRE


 
 

Le site web d'Aconcha

ACONCHA

 

Aconcha Sanz y Averhoff est née en 1946 à la Havane (Cuba) dans une famille d'origine sino-africaine. Dés sa naissance, son oncle Tata babalao ou « sorcier » dans le culte de la Santéria décèle en elle une digne représentante de s alignée et lui insuffle peu à peu tout son savoir.

 

Mais à la révolution, le changement radical de la société cubaine interrompt les aspirations profondes de l'adolescente. Son père, fervent et sincère communiste, lui transmet le fièvre révolutionnaire, et en 1965 elle obtient un poste à l'ambassade de Cuba à Paris. En mai 1968, elle quitte ses fonctions et opte définitivement pour un retour vers ses rêves d'enfance en laissant libre cours à l'inspiration créatrice qui l'habite.

 

Toujours sous l'impulsion magique de la Santéria, cette autodidacte se lance dans les milieux artistiques et bientôt s'exprime à la fois comme peintre, sculpteur, dessinateur, écrivain et styliste.

 

Autodidacte, elle vit et travaille dans le Haut-Var, au cœur de la forêt ou elle expose librement.

 
 

 
 

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Caroll BERTIN

 
Je suis émerveillée par l'humour, la cocasserie, les surprenantes trouvailles de ces travaux, et par l'ingéniosité avec laquelle sont suscités par le moyen de textiles assemblés, ces personnages si chaleureux… et les libertés qu'ils prennent avec les mots d'ordres artistiques du moment. 
 
Michel Thévoz, ancien Conservateur du Musée de l'Art Brut de Lausanne.
 
 
 

 
 

Maurice FANCIELLO

Maurice FANCIELLO

 
Voyage au pays de l'enfance.
C'est au début des années 80 qu'il va se passionner pour la peinture et conserver de son enfance les meilleurs moments de la création.
Il ne prend jamais de modèle, seule l'intention de pensée, l'idée guide sa main. Il élabore ses tableaux à partir de dessins simplifiés et de petits griffonnages.
Les thèmes abordés : petits portraits, maternités, vierges, autocars de voyages, bateaux, damiers d'images, clins d'œil à la bande dessinée.
Des objets de récupération les plus hétéroclites entrent dans la confection des ses œuvres. Maurice Fanciello a conservé de son enfance, un regard émerveillé sur les choses et les gens. Il ajoute à sa troublante ingénuité, un travail de plasticien consommé d'une richesse foisonnante, le raffinement de ses tons, la matière subtile de ses toiles le rappellent sans équivoque.
Quelquefois, ses madones, oursons et autres personnages s'échappent de ses toiles pour devenir des objets, des jouets pour adultes donnant une résonance à notre capital perdu d'anciens enfants.
Visionnaire, possédé par son monde, pas aussi naïf qu'on peut le croire au premier regard, ses petits trains, ses fusées interplanétaires sont, sous leurs airs de kermesse, des témoins d'une civilisation engendrant l'angoisse du lendemain.
 

 
 

Chris BESSER

Chris BESSER

 
Chris BESSER sort de la mystérieuse fabrique dans laquelle chacun pourrait s'approvisionner à condition de s'y consacrer avec la même ferveur et l'extrême vigilance, la totale disponibilité, permettant de ne pas laisser s'évanouir la fragile présence de l'inconnu. Quand l'inimaginable prend forme pour dépasser les limites de l'imagination.
Toutes choses n'ayant pas à voir avec ce foutu talent dont on nous rebat les oreilles, celui qui repose sur l'appris, alors qu'il ne faut rien savoir pour essayer de le dire. Et chercher, sans savoir quoi. La démarche de Chris Besser se tient dans cette voie étroite, celle où l'on fait passer les chameaux par le chas de l'aiguille. Celle où le travail la patience, la patience, la fidélité à soi - même sont les maîtres mots. Heureux qui comme Chris fait d'aussi beaux voyages…
Gérard Sendrey

 
 

Sandrine CERDAN

Sandrine CERDAN

 
" Je ne sais plus quand a commencé mon goût pour la peinture. Après de multiples expériences, c'est en arrivant à Lyon que ma peinture s'est affirmée. Elle s'inspire essentiellement du monde urbain : scènes de rue, mouvements incessants, lieux publics, les hommes, les objets, les couleurs. Pourtant il m'est bien égal de copier la réalité.
 
Ce qui compte, c'est l'émotion vraie, la sincérité.
 
J'aime aussi rajouter aux scènes une part de rêve qui vient dans la composition et n'a aucun sens avec la réalité. Ces signes sont des couleurs, des formes, des matières qui s'assemblent pour arriver à l'émotion. Il y a aussi les mots, leur sens et leur graphisme. Ils viennent sur la toile comme les autres éléments.
 
Je marche longtemps dans la ville et note dans mes carnets quelques images, des choses qui me plaisent ou me déplaisent et ensuite vient la peinture qui se fabrique petit à petit en superposant les signes, les matières, les couleurs. "
 

 
 

Colette Deyme

Colette DEYME

 
« Ce qu'il y a de pire et de meilleur dans ma peinture c'est l'imprévisible, la multiplicité, sans doute une autre façon de voyager et ne pas vouloir s'ennuyer soi - même. C'est une boulimie curieuse et insatiable qui me jette toujours à côté de moi - même. Avidement et désespérément je cherche l'« ailleurs »…
 
Ma meilleure toile est celle que je vais peindre, celle que je ne connais pas encore et qui doit me surprendre.
 
Ma peinture est faite d'acrylique, de pastel, pigments, papiers collés et décollés ; elle est faite d'amour et d'humour, de tendresse, de jeux, d'accidents et de temps : beaucoup de temps. »
 

 
 

Claudine Goux

Claudine GOUX

 

Claudine Goux pratique la gravure, peint à la gouache et à l'acrylique, dessine à l'encre de Chine. Son travail, fait de ciselure et de fines hachures, nous entraîne dans la mythologie et l'histoire des religions qui la passionnent.

 

Cultivant simultanément le sacré et le profane, Claudine Goux nous offre à voir, avec grande délicatesse, la quintessence de sa rêverie infinie.

 

Elle s'inspire beaucoup de la mythologie et de la musique ; elle est influencée par l'art africain, océanien et précolombien. Elle compose de remarquables panneaux en bois pyrogravé, des triptyques qui se présentent comme une espèce de livre qui raconte des histoires. Les images jaillissent dans une sorte de foisonnement baroque, « ça grouille, ça fourmille, ça foisonne » et cela nous donne une belle écriture hiéroglyphique, riche de détails. Elle a exposé dans une cinquantaine de galeries et musées. Son œuvre, très reconnaissable, peut se rattacher à la tendance de l'Art Brut.


 
 

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GUICHOU

 
Née à Antibes, le 28 juin 1955.
Je suis née sur les remparts, rue du Lavoir, entre le Musée Picasso et l'épicerie de Monsieur Honoré Pierre Bes.
Celui-ci qui peignait parfois sur des meubles de cuisine avait l'habitude de peindre des toiles, accroupi sur ses talons devant son épicerie. Il était considéré comme peintre naïf et ne voulait vendre ses œuvres à personnes, pas même à Picasso qui passait souvent devant son magasin. Mais il fit don de deux toiles au Musée Picasso à la demande de la municipalité.
Petite en me peignant sur le bras, il disait à ma mère : « je vais lui mettre ça dans le sang. »
Je crois qu'il a réussi.

 
 

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Abdellaziz LADHARI

 
De tempérament soucieux et entreprenant. C'est un artiste autodidacte.
 
Ses œuvres évoquent des histoires et des mondes vécus ou sentis. Chaque personnage joue un rôle particulier et en même temps indissociable de l'ensemble général. C'est de là qu'il dégage sa fatalité : l'universalité des faits rend les individus presque ridicules et, par contre, l'individualité les empêche de s'attacher à l'Universel.
 
On pourrait donc les définir comme des archétypes fortement individualisés. Ils aident à tisser une atmosphère qui s'exprime aussi d'après la sensibilité de la ligne, la tâche et la couleur.
 
En conséquence, sa peinture est intentionnellement peu respectueuse des apparences visuelles pour essayer de nous approcher de son point de vue particulier.
 
L'émotion de vivre avec toutes ces contradictions est le thème récurrent auquel il nous invite à participer.
 

Silvia Aznar

 

 
 

Jean - Jacques LAURENT

Jean - Jacques LAURENT

 
Très tôt, Jean-Jacques a utilisé des supports de récupération, cartons, châssis, sacs de toile… Il l'a fait en sachant que s'affirme ainsi que le support n'est pas neutre : au moment où il va l'employer, le support a déjà vécu, déjà vieilli, et les traces qu'il porte supposent de l'histoire ; ils sont chargés, jamais indifférents, déchirés, rapiécés… Et Jean-Jacques sait bien que c'est vrai de n'importe quelle toile, bien sûr… Même celle du commerce achetée pour neuve et vierge. Mais c'est tellement plus évident dans ces vieux draps, ces vieux sacs, ces jutes fatiguées, ces cotons assouplis par le temps…
 
Jean-Jacques a inscrit sa pratique de la peinture dans l'une des grandes leçons de l'art moderne et contemporain qui intègre dans l'art les objets délaissés du monde, parce qu'il ne saisit pas le support comme une donnée immédiate de l'art, mais comme un espace constitué déjà chargé de sens avant que l'artiste intervienne…
 
Lorsque Jean-Jacques s'installe dans un espace, sur un support, il sait qu'il n'est pas sur un terrain vierge, que d'autres ici ont inscrit leur trace, et ce qu'il entend faire c'est mêler ses traces aux leurs, respecter leur voix pour y tisser la sienne. Quelle que soit la technique de l'intervention plastique, variable selon son type, son format, sa matière, le support est d'abord un lieu dont il faut sauvegarder et utiliser les inscriptions préalables.
 

R. Monticelli


 
 

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Eugène LEDUC

 
Eugène Leduc n'a jamais appris. Il dessine au gré de sa fantaisie. Son inspiration n'est bridée par aucune contrainte. Il ne s'embarrasse d'aucune règle, ignorant l'art et la manière. C'est précisément sa grande liberté d'exécution et son invention toujours renouvelée qui expliquent l'étonnante fraîcheur de ses œuvres. Au fond de lui-même, Leduc reste un homme de la terre. Un être attaché à ses racines paysannes.
 
Cet autodidacte visionnaire, auteur de plus de huit cent œuvres, célèbre une certaine idée de l'homme, non pas celle étriquée d'un être coupée de la nature mais celle d'un être vivante en relation directe avec la terre. Ce travail constitue certes un bel hommage au paysan d'autrefois mais aussi, peut-être, à l'homme de demain. Un homme réconcilié avec le cosmos et avec son environnement. Il nous révèle également un regard candide et neuf, attentif à la beauté des choses ordinaires.
 

Joe Ryczko, Le chant du monde selon Leduc , Création France, 1991

 
 

 
 

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Huguette MACHADO RICO

 
« Singularité et curiosité. Je joue et je puise aux sources de ma mythologie personnelle, celle de vingt ans passés en Afrique du Nord parmi les violences, le tumulte, la barbarie et l'absurde. Mes origines se situent entre l'Afrique et l'Andalousie mêlée dans une étroite complicité…
 
Plus tard, au hasard des voyages, mon travail absorbera l'influence de l'Art des Inuits et des Amérindiens. Mes origines viennent aussi de l'impressionnisme, du surréalisme, du cubisme, dada, cobra et toutes sortes de familles.
 
Je fais naître un monde qui ne parle pas à l'intellect mais à l'émotion du cœur, dans la nécessité absolue de retrouver un regard poétique, coloré par la douceur du rêve. Avec le travail des artistes singuliers, surgit une source de fraîcheur et de liberté ou l'humour aurait enfin sa place, laissant de côté les académismes et la bêtise généralisée. Cette idée me stimule et me propulse dans mon atelier tous les jours dans un bonheur absolu. »
 

 
 

Yves Nioré

Yves NIORE

 
Ecrire un texte sur la peinture de Nioré relève de la gageure. En effet, Nioré est un peintre qui se méfie des mots. D'ailleurs, il parle peu ; il est persuadé que la peinture ne peut être résumée en formules définitives, mises en équation d'algébristes plus ou moins freudiens, et que nombres d'artistes contemporains cachent leur impuissance derrière logorrhée impénétrable. « Plus il y a de texte, moins il y a de peinture… » dit-il souvent.
 
Donc l'éventuel commentateur est désemparé, coincé, frustré. Il peut en désespoir de cause, décrire la technique utilisée : de fines couches superposées de peinture acrylique largement brossées, faisant jouer subtilement les transparences sur des fonds préparés (à matière ou non) ; puis choisir ses mots les moins longs, affûter ses phrases les plus simples, pour dire que cette peinture si évidente cache soigneusement une grande complexité… qu'elle parle de l'homme et de son incertaine place dans l'univers, avec tendresse… voire même l'humour. Enfin conclure très vite : « D'où venons-nous ? Que faisons-nous ? Où allons-nous ?...». Nioré n'apporte pas les réponses bien sûr, mais sa peinture pose très bien la question.
 

Alexandre Blacas


 
 
Conception : jmpariselle