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7, rue d'Estienne d'Orves, Clos de Vallombreuse - 29100 Douarnenez
02 98 92 63 64
Réunions : Le mardi à 19 h 30 ; 2ème, diner à 20 h
 
  Le Club a accueilli les Matelots de la vie au Port Rhu à Douarnenez.
  Dimanche 28 mars, une journée bien chargée pour le Club.
  Le Championnat de Bretagne des mini-JI
 
 
  Marcel LE GOUILL
 
 
 
 
  La mer pour tous en baie de Douarnenez
 
 
 
 
 
Le vendredi 8 août 2014 Le rotary club Douarnenez-le Cap a accueilli les « Matelots de la vie » au Port Rhu à Douarnenez..

L’association « Matelots de la Vie » organise à bord de bateaux des aventures dédiées aux enfants hospitalisés. L'expédition Matelots de la Vie propose une aventure maritime en embarquant des jeunes qui ont été confrontés eux aussi à des maladies ou des accidents graves.
Ils sont les interlocuteurs privilégiés des enfants hospitalisés et partagent avec eux une expédition qui, à travers un jeu, les emmène à la découverte de cultures et de milieux naturels riches et variés.
 
 
C’est autour d’un diner maritime préparé sur le Ponton par Jacques, Pascal et 2 matelots de la vie puis servi sur le Bora-Bora que nous avons vécu une grande leçon de vie. Cet extraordinaire moment de rencontre et d’échange restera ancré pour longtemps dans nos mémoires.

Bon vent aux « Matelots de la Vie »
 
 
UNE JOURNEE BIEN CHARGEE !!
 
Dimanche 28 mars, notre club a bien rempli sa mission, car non seulement nous avons organisé le traditionnel LOTO annuel, mais notre Président a également remis un chèque de 300 euros à l'Association de POMPIERS RAID AVENTURE, qui, au cours du MARATHON DU BOUT DU MONDE, a permis à trois jeunes handicapés, embarqués à bord du Joelettes, de participer à cette épreuve, de l'intérieur, conduisant les concurrents de la Pointe du Raz au port de Tréboul à Douarnenez, soit un parcours de 42 km. Il n'est que de voir les visages réjouis de ces jeunes pour se rendre compte que cette aide était la bienvenue.
 
 
Quelques heures auparavant, dans la salle du LOTO, notre Président avait remis à Monsieur le Maire de Plogonnec, un défibrilateur d'une valeur de 2000 euros qui sera installé au centre sportif et socio culturel de la ville.

Le LOTO qui a réuni près de 400 personnes, permettra d'apporter à nouveau un grand nombre d'aides variés, comme le club l'a fait cette année : IME de KERLAZ, POLIO+, ALCOOL-ASSISTANCE, MUCOVISCIDOSE, BISTROT MEMOIRE ALZHEIMER, association DECHAINE TON COEUR de Madagascar, régates MINI-JI HANDI-VOILE.
 
VENDREDI 11, SAMEDI 12 ET DIMANCHE 13 SEPTEMBRE : MINI JI
28 octobre 2009
 
La mise à l’eau a débutée
La sécurité est en place
 
La course bat son plein….
 
C’est la remise des prix, par Mr le Sénateur-Maire et les membres du conseil
 
Lors du repas qui a été offert aux participants et aux bénévoles des Mini-Ji, José a procédé à la remise officielle du défibrillateur à Monsieur Le Sénateur Maire de notre ville.

Des photos de cette cérémonie :
 
La présentation....
Le discours...
 
Dès d’arrivée dans la salle omnisport, Impasse Giocondi,
les utilisateurs de la salle sont avisés qu’elle est équipée
d’un défibrillateur.
La direction de l’emplacement de celui-ci leur est indiquée plus loin…
 
Et enfin, ils découvrent le défibrillateur,
prêt à sauver une vie…….
 
 
CONCOURS D'EXPRESSION ORALE
2 mai 2009
Daniel et Jean Pierre ont bien voulu remplacer Hervé , empêché, pour conduire nos deux candidats à la demi-finale du concours d'expression Orale à Brest.
Celle-ci s'est déroulée au siège du Club de Brest Pointe d'Armorique.
Nos candidats, Myrtia Isidor , et Florian Le Gall , se sont opposés à Matthieu Le Boulch , du Club de Carhaix, ainsi qu'à Claire Corbières et Jacques Garapin , du Lycée Naval de Brest, pour le Club de Brest. Un autre candidat était attendu, du Club de Châteaulin, mais il s'est désisté.
Ces jeunes avaient reçu, quinze jours auparavant, le thème du concours «  LA JUSTICE ET LE DROIT  », et 45 minutes avant leur prestation, le sujet à développer « La révolte peut elle être un droit ? »
Le jury, réunit après que les cinq candidats se soient exprimés, ont sélectionnés Myrtia et Matthieu , pour représenter notre secteur à la finale, qui se déroulera le 23 Mai, dans un lieu restant à définir.

 

Bravo à Myrtia qui a brillamment représenté notre Club.
 
 
LE LOTO : LE RENDEZ VOUS INCONTOURNABLE DE L'ANNEE
2 mai 2009
Voici le LOTO. Le rendez vous incontournable de l'année : Nous nous sommes retrouvés vers 10 heures, à la salle Socio-culturelle de Plogonnec, accueillis par notre ami Jean-Yves, et prêts pour la mise en place des tables et des chaises, pour recevoir au mieux les nombreux « clients », passionnés par le Jeu.
Notre proposition « Plus de 8.000 euros de lots » va attirer aujourd'hui près de 400 personnes, et une fois de plus, les volontaires de notre Club, qui ont pris en charge l'organisation de cette opération ont tout lieu d'être satisfaits.
Mais avant que le jeu ne commence, notre Président José va remettre à Madame Guyader, Présidente de l'association « Déchaine ton cour  » un chèque de 1.000 euros, afin d'aider, comme l'an dernier, cette association à atteindre ses objectifs, aider les enfants de Madagascar par la création d'un ensemble sportif.
Une belle palette de cadeaux .
et la foule impatiente de les gagner
   
 
MARCEL LE GOUILL NOUS A QUITTE
 
16 mars 2009
 

Marcel nous a quitté, ce samedi 21 février. Il laissera parmi nous le souvenir d'un homme de qualité, érudit s'il en est, et qui, tant que sa santé le lui a permis, nous a beaucoup aidés pour nos actions.
Nous présentons à Solange, son épouse, ainsi qu'à sa famille, les sincères condoléances du Club.
Ci-dessous, un extrait de l'homélie, prononcée par le frère Alexis Pasquet , avant la cérémonie des obsèques de Marcel, célébrée en l'Eglise du Sacré-Cour de Douarnenez, ce mardi 24 février 2009 
Nous présentons à Solange, son épouse, ainsi qu'à sa famille, les sincères condoléances du Club.

 
       Voici le moment d'évoquer, en quelques mots, l'existence de l'Homme, du Chef de famille, et du praticien que fut Monsieur Marcel LE GOUILL.
Il s'agit moins de sacrifier à un rite, à une coutume, que de faire mémoire, au sens le plus fort du terme, avec toute la charge humaine et spirituelle qui s'y attache.
Marcel est né à Douarnenez, le 24 septembre 1922. Son parcours scolaire est atypique. Du petit séminaire de Pont-Croix au collège St Louis de Brest, en vue d'un Bac Philo, rien ne le prédisposait apparemment, après des études préparatoires à Angers, à la difficile école vétérinaire de Maisons-Alfort.
Et pourtant, voilà Marcel, vétérinaire patenté à Douarnenez. Toutes les communes rurales du canton bénéficieront de son expertise. Il était pratiquement le seul, ici, à pratiquer son art.
C'est dire la vie harassante parfois, lorsqu'il fallait agir dans l'urgence, établir un diagnostic, sans autre langage que celui du toucher médical, particulièrement averti, et celui d'une longue pratique.
Beaucoup d'éleveurs pourraient témoigner de son dévouement, de sa gentillesse, de sa passion pour son travail. En lui, le nom s'identifiait avec la fonction . « Ar Gouill » , et on avait tout dit.
Son art relevait un peu de la vocation, et ne soyez pas étonnés que l'un de ses petits enfants ait pu dire : « Grand-père était un savant ».
Cela dit, Marcel savait échapper aux astreintes du métier, dans un registre qui lui était propre, celui des chevaux, ses bêtes préférées. Il s'est révélé un cavalier confirmé.
Quelques voyages lui ont permis de renouer avec la culture Grecque et Latine dont il était féru, depuis ses jeunes «humanités ».
On ne peut passer sous silence le fait que Marcel fut, en 1954, l'un des premiers Rotariens de Douarnenez, et l'un des membres fondateurs du Club local, intégrant ainsi une instance, vaste comme le monde, qui sait allier, tout à la fois, l'éthique professionnelle et l'engagement humanitaire. Il en fut Président en 1970.
Nous connaissons la devise du Rotary : « Servir d'abord », et son logo, cette roue à engrenage de 24 dents, symbole d'une énergie transmise 24 h sur 24. 
Marcel avait su en faire sa propre devise, et nous saluons sa mémoire.
Jean Pierre LE PAGE
 
LE FROID LORS DE LA CAMPAGNE DE RUSSIE
 
Le 13 janvier 2009
 
 
Il y a quelques jours nous avons connu une période de froid, à laquelle nous ne sommes pas accoutumés, et lors d'une promenade à cheval, j'ai pensé, comme j'étais gelé, à ces pauvres soldats qui, lors de la retraite de Russie, devaient parfois se protéger des basses températures, en se glissant dans l'intérieur des cadavres de leurs chevaux, eux-mêmes morts de froid.
Mais comment se protéger du froid ?

L'équipement et les vêtements comportant une grande quantité d'air présente une meilleure isolation thermique que plusieurs couches de vêtements ne laissant pas circuler l'air entre les couches.
Quels sont les effets sur la santé de l'exposition au froid ?

Le refroidissement des parties du corps peut provoquer de nombreuses blessures dues au froid - avec ou sans congélation des tissus - et une hypothermie, un problème de santé beaucoup plus grave. Les lésions qui ne résultent pas de la congélation des tissus englobent les engelures, le pied d'immersion et le pied des tranchées, tandis que les gelures superficielles et profondes sont associées à la congélation des tissus.
Les doigts, les orteils, les oreilles et le nez sont les parties du corps les plus à risque parce qu'elles sont dépourvues de muscles importants capables de produire de la chaleur. En outre, le corps préservera sa chaleur en accordant la préséance aux organes internes, réduisant ainsi la circulation sanguine périphérique (aux extrémités) lorsqu'il est exposé au froid. Les mains et les pieds ont tendance à se refroidir plus rapidement que le torse parce :
  • qu'ils perdent leur chaleur plus rapidement, étant donné leur rapport surface - volume plus élevé et
  • parce qu'ils risquent davantage d'être en contact avec des surfaces plus froides.
Si les yeux ne sont pas protégés par des lunettes quand le facteur de refroidissement éolien est très élevé, les cornées peuvent geler.
L'hypothermie représente la lésion due au froid la plus grave; elle résulte d'une perte excessive de chaleur corporelle et de l'abaissement consécutif de la température centrale du corps (température interne du corps). L'hypothermie peut être fatale.
 
Mais revenons à notre campagne de Russie :

Le 24 juin 1812, l 'armée de Napoléon franchit le Niémen, fleuve séparant les deux empires. Napoléon veut tout de suite battre les russes pour traiter avec eux ; les français doivent attendre d'être arrivés dans la plaine de Borodino pour livrer la première bataille de cette guerre d'usure. Le 7 septembre, près de la rivière Moskova, se livre un terrible affrontement : 30 000 morts parmi les Français, 40 000 chez les Russes, tel est le bilan de cette journée qui, tout en ouvrant à Napoléon la route de Moscou, ne lui permet pas d'imposer la paix au tsar. Sept jours plus tard, les Français contemplent enfin les coupoles de l'ancienne capitale des tsars. Au milieu de ses soldats, Napoléon traverse jusqu'au Kremlin une cité désertée. Dès le lendemain, des colonnes de fumée s'élèvent de différents endroits dans Moscou. Cet incendie, probablement allumé sur l'ordre du gouverneur de la ville, le comte Rostopchine, dure quatre jours. Napoléon, qui s'est replié à une lieue de la ville, rentre dans Moscou sitôt les braises éteintes, pour attendre les propositions de paix russes.
 
Mais son adversaire n'est pas disposé à traiter. Sûr du résultat, le commandement russe a fait courir le bruit que les Français étaient responsables de l'incendie : aussi, dans toute la Russie , les combattants se lèvent-ils pour mener la guerre sainte contre les ennemis. Comprenant qu'il n'obtiendra rien, et comme il a reçu de Paris la nouvelle inquiétante du complot raté du général Malet, Napoléon se résout à donner l'ordre de la retraite, le 19 octobre.
 
Ses interlocuteurs objectent que l'on ne peut raisonnablement entreprendre une nouvelle campagne à la veille de l'hiver avec une armée diminuée et " les forces de Koutousov dans le dos ". Ils invoquent la fatigue, la disette, les routes stériles et déserte ", l'obstination des Russes. L'un d'eux murmure même : " Il veut nous faire périr jusqu'au dernier ! "
 
Le 19 octobre 1812 à sept heures du matin, par un beau soleil d'automne, les premiers Français commencent à quitter la ville. De nombreuses unités ont toujours fière allure, mais beaucoup d'hommes sont mal vêtus, mal chaussés, bien des chevaux paraissent incapables de soutenir un long effort. Napoléon constate lui-même que " sa cavalerie et son artillerie se trament plutôt qu'elles ne marchent ". De plus, un nombre incalculable de voitures chargées de butin entravent considérablement la marche de 1'armée. " Bah, dit-il, le premier raid de Cosaques et la fatigue auront raison de tout cela ".
D'innombrables chariots tentent de suivre, chargés de blessés et alourdis d'objets de toute sorte. Les traînards, de plus en plus nombreux, sont la proie des incursions de Cosaques ou de partisans. Parmi eux on dénombre des étrangers résidant à Moscou avant le déclenchement de la campagne, souvent accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants quelques centaines de prisonniers russes qui, considérés comme des bouches inutiles, seront bientôt massacrés, en représailles, dira t-on, des exécutions commises par les francs-tireurs.
 
Le moral de la troupe est bas. On avait espéré pouvoir se ravitailler en route, mais on traverse une région désolée, dépourvue de toute ressource. De plus, il commence à faire froid. Le soir le thermomètre descend au-dessous de zéro et les chutes de neige se font plus fréquentes. La nuit, on entend les hurlements des loups et des chiens errants.
Le 28 octobre, on atteint Mojaïsk et on passe devant un ancien monastère transformé en hôpital où ont été hébergés les blessés et les malades évacués de Moscou. Certains se sont traînés jusqu'aux abords de la route et supplient qu'on les emmène. Napoléon se laisse fléchir, mais la plupart de ces malheureux seront bientôt abandonnés aux détours du chemin.
Le 29 octobre on traverse le champ de bataille de Borodino, toujours jonché de cadavres et survolé par des nuées de corbeaux. A ce spectacle terrifiant, les survivants mesurent la vanité de leur sacrifice et l'inutilité de leurs souffrances. Instinctivement, tous demeurent silencieux et pressent le pas.
Le 3 novembre, la neige tombe en abondance et l'armée est obligée de ralentir son allure. Les Cosaques du général Platov en profitent pour lui enlever plus de 400 chevaux et de nombreux fourgons. Dans la nuit du 4 au 5 le thermomètre descend brusquement à moins douze degrés. Les hommes, transis de froid et torturés par la faim, se traînent avec peine. Les chevaux, mal ferrés, nourris avec des écorces et de la paille pourrie, glissent sur le verglas, tombent par centaines et ne peuvent se relever. Ils sont aussitôt dépecés et mangés. La route est ainsi jalonnée de pièces d'artillerie abandonnées, de véhicules de toutes sortes renversés, et surtout de cadavres.
Le 20 novembre, Napoléon quitte Orcha à la tête de 35000 hommes en état de combattre et de 127 canons. Derrière eux, suit une longue cohorte de 20 à 25 000 traînards. Il fait de plus en plus froid et le sol est recouvert d'une épaisse couche de neige gelée qui rend la marche encore plus pénible.
L'Empereur, qui a remplacé sa tenue légendaire par une pelisse de velours vert doublée de zibeline, coiffé d'un bonnet de fourrure couvrant les oreilles et retenu par deux larges rubans noirs noués sous le menton et chaussé des bottes en peau de mouton, parcourt chaque jour plusieurs kilomètres en s'appuyant sur un long bâton ferré.
La distance qui sépare Orcha de Borissov est près de 120 kilomètres . Le fantôme d'armée que commande Napoléon va la parcourir en trois jours. Les hommes marchent comme des automates. Ceux qui tombent ne peuvent se redresser et meurent sur place. A peine ont-ils fermé les yeux que leurs camarades s'approchent et s'emparent de leurs vêtements, de leurs chaussures et des maigres provisions qu'ils ont parfois réussi à conserver. Le spectacle est hallucinant et cette vision de cauchemar hantera les nuits de tous ceux qui auront la chance d'y survivre.
« C'est bien long, général, c'est bien long ! »  Sire, se borne à répondre l'intéressé ; mes hommes sont dans l'eau jusqu'au cou. Les glaçons interrompent leur travail. Je n'ai pas de vivres et d'eau-de-vie pour les réchauffer ".
La suite de la campagne est une agonie. Subitement, après le redoux des jours précédents, la température tombe brusquement jusqu'à atteindre 20° et même 30° sous zéro. L'estomac et la tête vides, le visage tuméfié par le froid, les mains et les pieds souvent gelés, couverts de haillons et rongés de vermine, les malheureux rescapés ne songent qu'à gagner Vilna situé à 250 kilomètres où ils espèrent trouver des vivres et se reposer. Koutousov les suit à deux ou trois journées de marche et organise la poursuite afin de les encercler dans la ville si bien qu'à peine arrivés dans l'ancienne capitale de la Lituanie après 10 jours d'abominables souffrances, ils seront à nouveau obligés de reprendre la route.
Georges BONNAUD DELAMARE
Douarnenez le Cap, le 13 janvier 2009
 
LE PAYS BASQUE
 
Mardi 23 septembre 2008

Je lisais cet été un numéro de l'Express dont le titre était « Bienvenue chez les Basques », et dans lequel il y avait un article de José Javier ABASOLO, journaliste pour El Correo » (quotidien espagnol principalement diffusé dans la communauté autonome du pays basque), qui écrivait que le Pays Basque français avait longtemps représenté une terre d'asile et d'évasion pour les Basques du Sud :
-
Une terre d'asile pour ceux qui s'étaient battus contre les troupes franquistes lors de la guerre civile d'Espagne, puis pendant la période de dictature qui suivit,
-
Une terre d'évasion pour ceux qui désiraient acheter les livres, voir des films interdits, etc.
Il résumait ainsi :
Nous n'avons plus besoin, nous Basques du Sud, de traverser les Pyrénées pour nous sentir libres, mais le sentiment que le Nord reste, en quelque sorte, une base de repli survit et est encore ancrée dans l'inconscient de nombre de citoyens de la région autonome.
En réalité, l'opinion que nous avons, depuis le sud, de nos frères français oscille entre affection et ébahissement.
Affection d'abord pour ceux qui sont basques, comme nous, et partagent notre culture et notre mode de vie. (.) Parallèlement à ce sentiment d'affection existe aussi une certaine forme d'étonnement, voire de quasi-incompréhension. Les Basques du Sud (.) ne comprennent pas que de ce côté là du pays, on n'adopte pas leurs orientations.
Que signifie l'expression « Pays Basque » et qui sont les Basques ?
Le Pays Basque est un territoire qui s'étend de part et d'autre des Pyrénées occidentales sur plusieurs régions administratives dont le statut politique et juridique de chacune des provinces historiques varie en France et en Espagne.
Au-delà des points communs entre les deux territoires, le fait d'appartenir à deux états distincts a cimenté des différences que l'ouverture des frontières et un simple acte de volontarisme ne peuvent effacer.
Le Basque est celui qui parle le basque.
La séparation du Pays Basque entre la France et l'Espagne s'est opérée progressivement depuis le 11 ème siècle et jusqu'à la révolution française, au fil des conquêtes et annexions successives.
Le Pays Basque (Euskal Herria ou Euskadi en basque) s'étend pour 84 % de son territoire en Espagne et 16% en France.
La Navarre à elle seule représente la moitié de la superficie du Pays Basque.
Le Pays Basque s'étend sur 7 provinces dont :
4 en Espagne : Guipuzcoa (Saint Sébastien), Viscaya (Bilbao), Alava (Vitoria) et la Navarre (Pampelune).
3 en France : le Labourd (Bayonne), la Basse Navarre (Saint Jean Pied de Port) et la Soule (Saint Palais)
Cependant la Communauté autonome du Pays Basque espagnol ne comprend que les provinces de Guipuzcoa,  Viscaya, et Alava. La Capitale du Pays Basque espagnol est Vitoria, et la principale ville Bilbao. La Navarre est une communauté autonome même si d'un point de vue historique, elle constitue l'une des 7 provinces faisant partie du Pays Basque. Bien que faisant historiquement partie du Pays Basque la plupart des Navarrais défendent l'idée que leur région est une entité distincte du Pays Basque, et la zone bascophone est limitée au Nord du territoire de la communauté forale de Navarre.
Le « Grand Pays Basque » espagnol et français, compte une population de 2,9 millions d'habitants dont environ 670 000 bascophones (soit 600 000 d'entre eux qui résident dans les 4 provinces du sud, et 70 000 environ dans les 3 provinces du nord)
Il y a donc 3 entités politico-administratives distinctes :
1 -
Le département des Pyrénées-Atlantiques qui comprend à l'Ouest le Pays Basque français et à l'Est le Béarn (67 000 bascophones soit 26,8 % sur un ensemble de population de 250 000 habitants)
2 -
La Communauté autonome du Pays Basque (548 000 bascophones soit 26,1 % sur un ensemble de population de 2 100 000 habitants)
3 -
La Communauté forale de Navarre (52 000 bascophones soit 9,8 % sur un ensemble de population de 529 000 habitants)
Au plan linguistique les Basques sont également divisés en 3 communautés :
1 -
ceux qui se considèrent espagnols
2 -
ceux qui se disent français
3 -
ceux qui s'estiment seulement basques, parmi lesquels on pourra encore distinguer les Basques espagnols, les Basques français, les Français basques, les Espagnols basques, les Basques navarrais et les Navarrais basques.
L'Espagne comprend 50 provinces regroupées dans 17 régions ou Communautés autonomes qui jouissent d'une assez large autonomie par rapport au gouvernement central.
Dans la Communauté autonome du Pays Basque, la langue officielle nationale (l'espagnol) est le castillan, et depuis 1979 le basque est devenu une langue officielle régionale (au même titre que le catalan ou le galicien)
Dans la Communauté forale de Navarre, le castillan est la langue officielle, mais le basque a acquis un statut de co-officialité en 1982 dans la zone bascophone du nord.
En France le basque n'a aucun statut.
Le drapeau basque « ikurrinia » a fait son apparition à Bilbao en 1894. Il avait été dessiné pour représenter la province de Biscaye. Il devint pare la suite le drapeau officiel de la Communauté autonome d'Euskadi pendant la guerre civile.
Ce drapeau a été emprunté à celui de l'Union Jack, et il est constitué d'une croix blanche qui représente le catholicisme, et une croix de Saint André verte qui représente le chêne sacré de Guernica (au pied duquel se réunissaient depuis le Moyen-Age les représentants du peuple basque), sur un fonds rouge qui représente les basques.
L'Espagne a connu la guerre civile qui a été l'aboutissement d'une crise sociale, politique et religieuse qui remonte au 19 ème siècle.
En 1936 les élections législatives ont consacré la victoire d'une coalition des partis de gauche, le Front populaire, réunissant des communistes staliniens, des socialistes, et des radicaux .
Les opposants, carlistes, nationalistes, catholiques se sont rebellés et ont tenté avec l'aide du Général MOLA de s'emparer de Madrid.
Le Général FRANCO pris la tête du mouvement, Madrid fut pris d'assaut, et le conflit entre républicains et franquistes se prolongea durant deux ans et demi.
Les communistes traquèrent et exécutèrent des prêtres, des religieuses, et des milliers de suspects nationalistes. L'Eglise prit alors parti pour les nationalistes. FRANCO profita de cette situation pour transformer ce soulèvement en croisade contre le communisme athée et criminel, avec le soutien d'HITLER, et organisa à son tour le massacre des suspects et ennemis potentiels.
L'épisode le plus dramatique de cette guerre fut le massacre des innocents de Guernica. Guernica étai alors une ville de 7000 habitants environ, c'était une cité industrielle qui était pourvue de plusieurs usines d'armement.
A la veille du bombardement de Guernica, la ville avait été traversée par des combattants républicains basques qui fuyaient les troupes franquistes pour gagner Bilbao. La Luftwaffe proposa alors à ses alliés espagnols de couper la route aux fuyards en bombardant le pont de Renteria, au nord de Guernica. Mais en réalité la Légion Condor laissera le pont intact, mais lâchera sur la ville de Guernica 2500 bombes incendiaires, faisant entre 800 et 1000 victimes.
FRANCO a longtemps nié que la ville avait été bombardée par la Luftwaffe, préférant prétendre que Guernica avait été incendiée et dynamitée par les basques républicains. L'emploi de bombes incendiaires et le fait que le pont de Renteria ait été préservé ne laissait guère de doute au fait que ce bombardement avait été décidé par HITLER, allié de FRANCO, pour terroriser la population et expérimenter la capacité incendiaire de ses bombes. Ce bombardement aurait été décidé par les nazis sans l'aval de FRANCO, ce qui ne prouve cependant pas que les dirigeants franquistes ne fussent pas impliqués dans l'organisation de ce massacre.
Dans les semaines qui ont suivi la tragédie, le gouvernement (républicain) espagnol commanda à PICASSO, qui résidait alors à Paris, la toile inspirée du thème de la corrida, destinée à en perpétuer le souvenir.
La guerre d'Espagne s'acheva avec la défaite des républicains en mars 1939 , et la dictature franquiste s'installa alors en Espagne . FRANCO conservera le pouvoir absolu jusqu'à sa mort en 1975. Le Pays Basque espagnol a été occupé par les nationalistes. La guerre a entraîné d'importants mouvements de population. Des Espagnols ont quitté leur pays, parfois de manière définitive. Les départements du Sud-ouest ont accueilli de nombreux réfugiés.
En 1939 le nombre des réfugiés espagnols était estimé à 440 000 personnes. Certains sont retournés dans l'Espagne franquiste, en passant par la Catalogne encore tenue par les républicains.
En 1939 1940 beaucoup de républicains espagnols ont demandé à s'engager dans les bataillons étrangers de l'armée française, malgré la méfiance des officiers français pour les « Rouges ». Nombreux sont ensuite ceux qui ont rejoint la résistance française et le maquis.
Contrairement à HITLER ou MUSSOLINI, FRANCO était toléré par les Alliés, sans doute parce qu'il n'était pas entré en guerre contre eux. Les combattants basques qui ont pris part à la résistance française ont formé un gouvernement en exil, espérant retrouver prochainement la République en Espagne, ainsi que l'autonomie interne au Pays Basque sud. Mais dans les années 1950, une nouvelle génération refuse cet attentisme, ce sont des étudiants, enfants des vaincus de la guerre civile, qui s'opposent aux conservateurs du Parti nationaliste basque (PNV) et à l'état franquiste. En 1959 ils adoptent le sigle ETA ( Euskadi Ta Askatasuna , Pays Basque et Liberté) . Leur objectif est d'obtenir l'indépendance du Pays Basque (avec la Navarre espagnole et le Pays basque français).
Dés 1960 ETA est rejoint par une mouvance révolutionnaire. En 1965 commencent les attaques à main armée et l'encaissement de l'impôt révolutionnaire, et en 1968 le premier assassinat planifié. ETA devient une organisation terroriste, la seule encore en activité en Europe.
Christian OLPHE-GALLIARD
 
CHAMPIONNAT DE BRETAGNE MINI-JI
 
Samedi 13 et dimanche 14 septembre 2008

Comme chaque année, notre Club de Douarnenez Le Cap a pris en charge, aidé par la S.R.D., l'organisation du Championnat de Bretagne des Mini-JI.
A noter que 24 rotariens ont pris part à cette organisation, qui s'est déroulée dans une très bonne ambiance, à la plus grande satisfaction des handicapés participants.
Conditions idéales, pour les trois manches disputées samedi, et les deux de dimanche, arbitrées par Frédéric Guérin. C'est Guinal Brest qui a le mieux tiré son épingle du jeu. Il remporte donc ce championnat devant Laurent Gourvest et Yves Le Fur.
La mise à l'eau, avec l'aide de l'handimoove.

Le départ pour la mise en place des bouées

Il a bien de la chance.. ce capitaine.

Quand les dragons croisent les mini-Ji

La remise des prix, avec Mr le Maire

C'est fini. le grutage reprend

Jean Pierre LE PAGE
 
LA MER POUR TOUS EN BAIE DE DOUARNENEZ
 

L'association OPTIMISTE 29 / HANDI-CAP-OUEST créée en 2003 fait découvrir la mer aux personnes très handicapées (moteur, auditif, visuel, mental), à mobilité réduite, en fauteuil, ou en grande difficulté sociale. L'association souhaite favoriser la mixité sociale et rompre l'isolement lié aux handicaps.

Hervé Kerveillant son Président l'ouvre aux institutions comme aux individuels : son objectif est de faire vivre à tous une activité de loisirs de façon « autonome », d'éduquer et de sensibiliser au milieu marin. Il élabore avec eux le programme « découverte »  pour leur passage à bord du « Richard Marika ».
C'est un ancien fileyeur de 15 m , de construction traditionnelle en bois qui permet d'accueillir à son bord 17 personnes.
 
 
Des aménagements de confort et de sécurité ont été réalisés et il est aujourd'hui complètement rénové et aux normes. Le pont arrière est équipé d'une structure bâchée permettant une navigation par tous les temps, du plus grand soleil à l'exceptionnel mais joli crachin Breton .
C'est sur l'impératif de la sûreté en mer, particulièrement pour cette population , que le Club de Douarnenez - Le Cap est intervenu, en complétant les matériels individuels à bord du navire : 10 gilets à gonflage automatique au contact de l'eau ( par pastille de sel ), qui présentent l'avantage de la légèreté et d'un faible encombrement, donc très bien adaptés aux handicapés ; et 2 « Silzig » ( saucisse en Breton ) , des bouées innovantes de récupération de l'homme à la mer , imaginées par un officier maître voilier de l'Ecole Navale et un marin Douarneniste . A la différence d'autres systèmes, la « Silzig » est un dispositif de sauvetage « 3 en 1 » : aide à la flottaison, tractage de l'homme à la mer jusqu'au bateau, remontée à bord.
Le site internet de l'association OPTI 29 - HANDICAP OUEST : http://www.optimiste29.asso.fr/index.html
 
SOCRATE, UNE CONFERENCE DE MARCEL LE GOUILL
 
 
Dans son numéro de Juillet, le Rotarien publie un article remarquable sur le « Suicide vu par la Peinture », article rédigé par Lionel Caillet , notre camarade du Club de Brest, et illustré par une reproduction d'un tableau de David, représentant la mort de Socrate.
Il est très souvent question de la mort de Socrate  ; J'ai pensé qu'il serait intéressant de parler aussi de sa vie, et de sa doctrine : et voilà donc le sujet de mon exposé d'aujourd'hui :
Socrate est né à Athènes en 469 avant Jésus-Christ, en plein siècle de Périclès  ; mais, ni lui, ni ses contemporains n'en savaient rien, car ce n'est que plus tard que ce siècle fut appelé ainsi.
Le papa de Socrate était sculpteur, certaines mauvaises langues, croyant nuire à Socrate , ont dit « tailleur de pierre ». Sa maman était sage-femme : C'étaient là des professions fort honorables et qui permirent à la famille de vivre, sinon dans l'opulence, du moins dans une relative aisance. Bref, son enfance fut celle de tous les moutards, qu'ils soient légitimes ou batards, qu'on voit courir sur les remparts.Mais je m'égare : ce sont mes classiques qui me reviennent à l'esprit.
Puis, il grandit : quand il fut grand, travailleur et intelligent, il devint : HOPLITE , c'est-à-dire fantassin dans l'armée Athénienne. Il eut comme compagnon d'armes Alcibiade , qui était cavalier, et à qui il sauva la vie, en risquant la sienne. Socrate fut un soldat exemplaire, courageux, dévoué. Il faisait l'admiration de ses collègues soldats par son extraordinaire résistance aux intempéries, ainsi qu'à la soif et à la faim.
Alors qu'en plein hiver, sous la neige et la glace les autre soldats s'emmitouflaient dans des couvertures, Socrate se promenait, pieds nus, vêtu de sa simple tunique, qu'il portait hiver comme été.
Socrate était doué d'un pouvoir de concentration extraordinaire. Il lui arrivait, préoccupé par un problème particulier de s'isoler du reste du monde et de rester immobile pendant des heures, en véritable état de catalepsie, ses camarades respectaient ce comportement et se gardaient bien de le déranger.
Ses obligations militaires étant momentanément terminées, Socrate rejoignit la vie civile, et fut remarqué par le philosophe Grec Criton séduit par sa tournure d'esprit. Socrate eut encore d'autres maitres dont l'un fut son « Eraste ». De quoi s'agit-il ?
A ce moment là, l'homosexualité était normale et faisait partie de la vie courante, au point d'être passé dans l'histoire sous le nom d «  AMOUR GREC  ». Le partenaire le plus âgé était appelé «  Eraste  » et le plus jeune «  Eromène  ». Ce n'est que bien plus tard , avec le Christianisme, que le sexe fut réservé à la procréation, et tout autre usage interdit et qualifié de péché mortel. Aussi est-ce une erreur de dire que Socrate fut condamné pour avoir corrompu la jeunesse : à cette époque ou n'existaient ni livres, ni journaux, ni cinéma, ni télé, l'homosexualité était un passe-temps fort utilisé et ne faisait pas du tout l'objet d'un délit.
Physiquement, Socrate n'était pas bien beau. Il était même très laid à voir. Ayant les narines très larges et retroussées, les lèvres épaisses, la tête chauve et enfoncée : ce n'était vraiment pas un « Play Boy » c'est peut-être pourquoi il attendit d'avoir cinquante ans pour se marier, et encore, dira-t'il lui-même, plus pour avoir un fils qu'une épouse. Jusque là, il s'était tenu à l'écart du mariage et si un candidat au mariage lui demandait conseil, il répondait invariablement : « Fais ce qu'il te plait, car que tu te maries ou que tu restes célibataire, tu t'en repentiras »
Xanthippe (tel était le nom de l'élue) a laissé le souvenir d'une épouse acariâtre, véritable mégère, mais Socrate lui -même n'était pas facile à vivre, il sortait beaucoup, fréquentait facilement fêtes et banquets, discutait avec tout le monde, et rentré à la maison, sans rapporter un sou, il était muet comme une carpe. Aussi les emportements et les jérémiades de Xanthippe étaient-ils tout à fait compréhensibles, d'autant plus que lorsqu'on demandait à Socrate comment il pouvait la supporter, il répondait qu'il s'y était habitué et qu'il ne les entendait plus. «  Est-ce qu'un éleveur entend ses oies criailler  ? » disait-il. C'est exactement ce qui nous arrive à nous qui habitons au bord de la mer ; nous n'entendons plus les mouettes et si elles n'avaient pas un autre moyen de se manifester (ceux qui n'ont pas de garage vous diront lequel), on oublierait qu'elles existent.
Le Gouvernement d'Athènes, pour lutter contre la dénatalité, ayant incité les Athéniens à avoir plusieurs épouses, Socrate , en citoyen exemplaire, prit une seconde épouse. Elle s'appelait Mirto et était la fille d'Aristide Le Juste  : certains disent que ce n'est pas par sentiment patriotique, mais par bonté d'âme que Socrate épousa Mirto , car celle-ci, bien que fille d'un père illustre était tombée dans la misère la plus noire. D'autres enfin, toujours les mauvaises langues disent que Mirto était une Hétaïre que Socrate avait amenée chez lui, un soir où il avait trop bu.
Quoi qu'il en soit, l'arrivée de Mirto n'apporta pas beaucoup de sérénité dans le ménage. Xanthippe et Mirto se disputaient souvent, et Socrate prenait un malin plaisir à les voir se crêper le chignon, n'hésitant pas à les exciter l'un contre l'autre, jusqu'au jour, où, s'étant rendu compte qu'il se moquait d'elles, elles firent la paix et lui tombèrent dessus, ménageant sa barbe, mais lui arrachant le peu de cheveux qui lui restaient, et c'est ainsi que le tableau de David qui représente un Socrate chevelu, n'est pas en accord avec la vérité historique.
Socrate , à force de dire qu'il ne savait rien et qu'il était conscient de son ignorance, mais que ses interlocuteurs en savaient encore moins, bien qu'imbus de leur supériorité intellectuelle, avait fini par se faire des ennemis. Et un jour, un petit minet, nommé Mélétos, que se prenait pour un poète tragique, et qui voulait se faire remarquer, accusa Socrate de corrompre la jeunesse (on a vu plus haut ce qu'il fallait en penser), de ne pas reconnaître les dieux et de croire aux démons.
Le tribunal est donc convoqué, et le jour fixé pour le procès, une foule nombreuse se rend sur l' Agora qui est le centre de la vie politique, religieuse et économique de la cité, et ou doit comparaitre Socrate.
Les rues d'Athènes étaient fort étroites, et les jours comme aujourd'hui, ou la quasi-totalité de la ville se déplaçait, les gens qui habitaient dans ces ruelles avaient bien du mal à ouvrir leur porte (qui s'ouvraient vers l'extérieur) à cause du flot ininterrompu de passants. Aussi, si l'on voulait sortir de chez soi, il fallait frapper à sa porte en criant « Ecartez vous, je sors, faites moi de la place  » Ceci semble surréaliste, car d'habitude, c'est pour entrer dans une maison que l'on frappe à la porte, et ici, c'est pour en sortir. Un autre moyen pour obtenir un peu de place, le temps d'ouvrir et de sortir, était de charger quelqu'un de la famille de vider les « amidès  » du haut des étages supérieurs. Précisons que les amidès étaient des vases qu'il était nécessaire d'avoir dans sa chambre.
Bref, peu à peu, la place de l'Agora se remplit : Le tribunal prend place, le greffier déclare la séance ouverte, et Mélétos est invité à formuler ses accusations contre Socrate . Son accusation la plus grave est de dire que Socrate ne croit pas aux dieux, mais croit aux démons, car c'est traiter Socrate d'impiété. Or, ce crime d'impiété est le moyen radical pour se débarrasser d'un adversaire, car les Athéniens, si tolérants en matière de religion, ne peuvent admettre que l'on mette en doute l'existence de leurs dieux et cette mise en doute peut être punie de mort. Et après avoir accusé Socrate d'impiété, c'est la peine que réclame Mélétos . La parole est alors donnée à Socrate  : Comment va-t-il faire pour se tirer de ce guêpier ? Socrate prend la parole : «  Mélétos m'accuse de ne pas croire aux dieux dit il : mais il m'accuse aussi de croire aux démons : Les démons étant les fils des dieux, c'est comme s'il m'accusait de ne pas croire aux chevaux, étalons, et juments, mais de croire aux poulains et pouliches, leurs enfants. Ceci est ridicule et ne tient pas debout. J'ai dit aussi que s'il pleut c'est la faute aux nuages et aux nuées, et non pas de la faute à Zeus : si c'était de la faute à Zeus, il pleuvrait même quand le ciel est sans nuage.Or, ce n'est jamais le cas. Dire que la pluie n'est pas de la faute à Zeus n'a jamais voulu dire que Zeus n'existe pas. Mélétos ne sait pas ce qu'il dit. »
De nombreux murmures s'élèvent de la foule : Les adversaires de Socrate se disent « Il commence à nous les casser, menu, menu  »   car les Athéniens ont un langage très imagé. Si on le laisse continuer, il va nous prouver tout à l'heure que c'est Mélétos qu'il faut traiter d'impiété. - Procédons au vote au plus vite. Et le vote a lieu : il s'agit de petits cailloux noirs ou blancs que les cinq cent votants qui ont été désignés doivent remettre dans l'urne. Et au bout d'un moment, voici ce qu'annonce le Greffier :
Votes blancs 220
Votes noirs 280
Socrate est condamné à mort !
Un « Oh » d'effarement s'élève de la foule, et le greffier continue : «  Et maintenant, selon la loi Athénienne, nous demandons au condamné de prononcer une peine de substitution »
Toujours aussi calme, et pourrait-on dire narquois, Socrate répond : «  Mais j'ai toujours été un citoyen exemplaire, ce n'est pas une peine que je mérite, mais une récompense. Je demande d'être l'hôte du Prytanée, aux frais de l'Etat  » Le Prytanée était un édifice sacré de la cité où on hébergeait les hôtes publics et les pensionnaires de l'Etat. !
Les adversaires de Socrate sont exaspérés : « Mais il se moque de nous » , disent-ils, il faut en finir - « Socrate mérite la mort sans autre discussion  »
«  Ne nous fâchons pas  » leur dit Socrate, toujours aussi calme , » Je vais vous proposer autre chose - Que diriez-vous d'une mine d'argent contre ma peine de mort ?  » La mine d'argent ne représente à peu près rien : c'est comme si aujourd'hui on disait un centième d'euro. Le tribunal est bord de l'apoplexie.
Toujours conciliant, Socrate dit : "Avec mes amis, on a décidé de faire un petit effort, trente mines, ça vous va ? On ne peut faire davantage sans risquer d'aller au devant de graves difficultés financières. Une coupe de cigüe pour trente mines. Qu'en pensez-vous ? »
« C'est de la provocation  » disent les juges qui se sentent ridicules. «  Il est temps d'en finir. Procédons au second scrutin . » Et cette fois, les juges, que l'attitude de Socrate a exaspérés et ridiculisés, votent la mort par 360 petits cailloux noirs, contre 140 blancs.
« Dura lex, sed lex  » dit Socrate , en grec évidemment, car il ne parlait pas latin. Le moment est venu de partir ; pour moi, mourir, pour vous vivre, j'ignore qui a le meilleur sort. Mais, j'ai soixante ans, il vous suffisait d'attendre, cela vous aurait évité de rendre un jugement qui vous a discrédité pour l'éternité.
A Athènes, il existait une coutume pour commémorer la victoire de Thésée sur le Minotaure . Chaque année, une délégation se rendait en Crète, fêtait l'évènement a grandes lampées de vin raisiné, voir d'ouzo, car les Athéniens avaient le sens de la fête, puis retraversait la mer Egée en zigzagant.
Toute exécution capitale était interdite pendant la durée du voyage . Socrate bénéficiait donc d'un délai de trois semaines environ, durée du voyage, car le bateau venait juste d'appareiller pour la Crête.
Pendant ces trois semaines, il y eut un défilé ininterrompu d'amis et de connaissances de Socrate dans sa cellule : on discutait de tout et de rien. Un jour Xanthippe , son épouse, ayant fait remarquer que Socrate allait mourir innocent, celui-ci lui rétorqua : «  Aurais tu préféré que je meure coupable ?  » Puis il demanda à un de ses amis de la ramener à la maison car elle troublait la sérénité du moment.
Mais tout a une fin, un jour un esclave vint annoncer que le bateau venait de franchir le cap Sounion, dans 24 heures il accosterait. Sans se démonter, Socrate continue à discuter avec ses amis, à tel point que la personne préposée à la préparation de la cigüe dit : « Socrate, tu t'échauffes, cela risque d'avoir un effet négatif sur la cigüe et je serai peut-être obligé de préparer une deuxième coupe. »- «  Mais c'est ton boulot, lui rétorqua Socrate, prépare une 2 ème , et 3 ème coupe s'il le faut : moi je tiens à passer à ma guise les derniers moments qui me restent ».
Soudain un cri : Le bateau vient d'accoster «  Aléa jacta est  » dit Socrate, toujours en Grec, et saisissant la coupe que lui tend le bourreau, il l'avale d'un trait : « Voilà une bonne chose de faite  » ajoute t'il en s'essuyant la bouche, et il continue à faire les cent pas dans sa cellule : au bout d'un certain temps, il dit : «  Je me sens les jambes lourdes » «  allonge toi sur la couche que j'ai préparée lui dit le bourreau », puis il lui serre les mollets entre ses mains: « sens tu quelque chose  ? » demande t'il, « Non, rien  » répond Socrate. « Alors tout va bien, si j'ose dire  » reprend le bourreau. «  Il n'y en a plus que pour quelques minutes » Et en effet, quelques minutes après , Socrate était mort.
La prison de Socrate
Xanthippe vide le pot de chambre
sur la tête de Socrate
Quelques jours après, les Athéniens se repentirent d'avoir condamné Socrate  : Gymnases, théâtres et palestres restèrent fermés en signe de deuil : Les deux juges qui avaient été les plus virulents à l'égard de Socrate furent exilés, et Mélétos fut condamné à mort, et exécuté. Socrate aurait dit qu'on réparait une injustice par une autre injustice, mais la morale était sauve.
Qu'elle était donc la doctrine de Socrate  ? Socrate n'a rien écrit et c'est par Platon que nous savons quelque chose. Ce qui est certain, c'est que jusqu'à Socrate , les Philosophes que l'on pourrait également appeler les savants concentraient leur attention à l'étude de la nature et des astres : Socrate concentra la sienne sur le problème de la conscience et de l'éthique. «  Connais-toi toi-même  » disait t'il.
Socrate a inventé l'introspection et avec deux millénaires d'avance, il a ouvert la voie à Freud en disant : «  Je sais que je ne sais pas . »
Socrate ne dit pas qu'il est un ignorant, mais qu'il ne connaît pas la vérité, et tous ses efforts doivent tendre pour en avoir la connaissance, car c'est alors qu'il saura de façon sure où se trouve le Bien.  
Pour arriver à ses fins, Socrate employait la maïeutique, ou l'art de faire accoucher, au figuré bien sur. Par une série de questions, Socrate faisait découvrir à son interlocuteur, les vérités qu'il portait en lui, et les lui faisait dire. Il est évident que pour exercer cette maïeutique, Socrate avait besoin du dialogue, et devait improviser son discours suivant les réponses de son interlocuteur. Méthode extrêmement efficace quand elle est bien menée, et qui n'a rien à voir avec un questionnaire préétabli. Cette nouveauté dans le comportement des philosophes et savants de l'époque fut si importante que l'on prit l'habitude de parler de période pré-socratique et de période post-socratique.
Parfois , Socrate surprenait ses amis, en prenant tout à coup une position, un avis, une décision auquel personne ne s'attendait, et quand ses amis lui demandaient pourquoi il avait fait ainsi, il répondait que c'était son démon que le lui avait conseillé.
Beaucoup d'interprétations concernant ce « démon » ont été données, il est possible qu'il ne s'agisse que d'un moyen qu'avait inventé Socrate , pour éviter des explications qu'il jugeait inutiles et fastidieuses.
Peut être pourrait on parler d'intuition, ce qui ferait qu'après avoir été le précurseur de Freud, Socrate serait le précurseur de Bergson et de son « Intuition divinatrice ».
Voici, mes amis, ce que j'avais à vous dire de Socrate  : J'ai puisé mes renseignements dans « Alcibiade » de Jacqueline de Romilly, dont je vous conseille fermement la lecture, dans le « Dictionnaire de la philosophie » par Didier Julia, et « Les Grands Philosophes de la Grèce Antique » de Luciano de Crescenzo, que j'ai piraté sans vergogne, mais lui aussi avait piraté DIOGENE LAERCE, PLUTARQUE, ARISTOPHANE et encore quelques autres...
 
Quel talent..sans une note, Marcel a su passionner son auditoire, en nous parlant de SOCRATE.


Son exposé écrit ne nous donne, hélas, qu'une faible idée de ce forum brillant, grâce a l'érudition, à la verve et à l'humour de son auteur. Merci Marcel.

 

 
LE BRACELET ELECTRONIQUE
 
Vers un développement du bracelet électronique
 
Le 9 juin dernier, un avant-projet de loi pénitentiaire a été transmis pour avis au Conseil d'Etat par le ministère de la Justice. Le projet de loi, qui sera présenté au Parlement à l'automne, prévoit notamment pour désengorger les établissements pénitentiaires de développer le port du bracelet électronique.
 
Cet avant-projet de loi prévoit des mesures visant à lutter contre la surpopulation carcérale : 63 645 détenus ont été recensés au 1er mai dernier pour 50 631 places "opérationnelles", ce qui porte la densité carcérale à 125 %.
La ministre de la Justice veut développer le port du bracelet électronique pour les personnes en attente de jugement et les prévenus condamnés à de courtes peines.
 
Le projet de loi rappelle que la détention provisoire ne doit intervenir "qu'à titre exceptionnel", comme le prévoit déjà le code de procédure pénale. Mais le texte complète le code par l'affirmation que la personne mise en examen peut "être assignée à résidence sous surveillance électronique" pour "les nécessités de l'instruction" ou par "mesure de sûreté", dans le cas où un simple contrôle judiciaire se révèle insuffisant. La détention n'interviendrait qu'en dernier recours.
 
Le bracelet électronique : une alternative à la prison
 
 
Le placement sous bracelet électronique, qui existe en France depuis 1997, pourra aussi se substituer à une peine d'emprisonnement en fonction de la nature du délit. En outre, il devrait être développé selon une "procédure simplifiée" pour les détenus condamnés à des peines inférieures ou égales à deux ans, ou pour ceux condamnés à cinq ans maximum dont le reliquat de peine ne dépasse pas deux ans.
Pour les peines inférieures à six mois et dans les cas où "il ne reste que quatre mois à exécuter", ce type de placement devra être ordonné, sauf en cas de refus du condamné ou de risque de récidive", souligne le texte (Art.25 et 39).
Le bracelet est une alternative deux à trois fois moins onéreuse que l'incarcération. Il était imposé à 3125 détenus au 1° mai 2008, d'après la Chancellerie.
Le 5 juin dernier, le Premier président de la Cour de cassation, Vincent Lamanda, proposait la conception d'un bracelet électronique plus léger et moins stigmatisant, et suggérait par exemple la possibilité d'une surveillance au moyen d'un téléphone mobile spécialement paramétré, avec les mêmes fonctions de géolocalisation que celles du bracelet électronique actuel.
Qui peut faire l'objet d'un placement sous surveillance électronique ?
Sont susceptibles de faire l'objet d'une telle mesure :
  • les personnes mises en examen  ;
  • les personnes condamnées à une ou plusieurs peines privatives de liberté dont la durée n'excède pas un an ou les personnes condamnées avec un reliquat de peine inférieur ou égal à un an; mais qui purgent leur peine en dehors du milieu carcéral.
  • les personnes qui ont purgé leur peine, mais font l'objet d'un suivi socio-judiciaire ou d'une interdiction de séjour (depuis un décret du 1 août 2007)
Comment fonctionne le dispositif ?
La personne assignée porte au poignet ou à la cheville un bracelet comportant un émetteur. Cet émetteur transmet des signaux fréquents à un récepteur, lequel est placé dans le lieu d'assignation. Ce récepteur envoie à un centre de surveillance diverses informations (messages relatifs au fonctionnement du dispositif et à la présence de la personne placée dans le lieu d'assignation).
 
En cas de violation de ses obligations par la personne assignée (non-respect des heures d'assignation, tentative d'enlèvement du bracelet.), le système avertit le centre de surveillance par une alarme
Quelles sont les obligations d'une personne placée sous surveillance électronique ?
Le placement sous surveillance électronique emporte, pour le « placé », interdiction de s'absenter de son domicile ou de tout autre lieu désigné par l'autorité judiciaire en dehors des périodes fixées par celle-ci. Les périodes et les lieux sont fixés en tenant compte :
  • de l'exercice d'une activité professionnelle par le placé ;
  • du fait qu'il suit un enseignement ou une formation, effectue un stage ou occupe un emploi temporaire en vue de son insertion sociale ;
  • de sa participation à la vie de famille ;
  • de la prescription d'un traitement médical.
Le placement sous surveillance électronique comporte également obligation de répondre aux convocations de toute autorité publique désignée par le juge . Le condamné admis au bénéfice du placement sous surveillance électronique peut également être soumis aux mesures prévues par les articles 132-43 à 132-46 du code pénal. Le condamné placé sous surveillance électronique demeure inscrit au registre d'écrou et peut bénéficier du crédit de réduction de peine et des réductions de peine supplémentaires.
 
Hélène HERVE/DAOULAS
 
 
MAËL GOARZIN
 
Second semestre à Lausanne de notre boursier « Maël GOARZIN »
Le second semestre à Lausanne m'a demandé beaucoup de travail de la part de l'université, mais cela ne m'a pas empêché de découvrir encore plus la région et de profiter à plein de la fin de ce séjour ici.
J'ai notamment découvert le canton de Fribourg, et sa capitale, Fribourg, moitié romande, moitié alémanique. La double culture présente là-bas se remarque tout simplement par le bilinguisme de la population et des panneaux.
Fribourg a su conserver un ensemble médiéval unique, avec ses fontaines, ses églises et sa cathédrale. Et il est toujours agréable de se promener dans la vieille ville : de bons souvenirs !
 
J'ai eu la chance de participer à une croisière sur le Lac Léman avec les autres étudiants erasmus de l'université, et nous avons fait le tour du Lac à quelques mètres du rivage, ce qui nous a permis d'admirer la côte, en passant par le Lavaux, région viticole connu pour son bon vin, puis par le bout du Lac, et l'embouchure du Rhône, qui se déverse dans le Lac avant de continuer sa route du côté de Genève, pour s'en aller vers Lyon. Puis nous avons longé la côte française, les villes de Thonon et d'Evian, et les immenses forêts qui les surplombent.
En février, pour le carnaval, j'ai découvert le canton du Valais, proche du canton de Vaud, qui abrite les villes de Sierre ou de Sion. Mais c'est à St Maurice que j'ai débarqué, à l'entrée du Valais. Et là, j'ai pu voir le contraste entre la mentalité valaisanne et la mentalité lausannoise, les valaisans étant dans bien des cas comparables aux bretons.
 
Avec un caractère fort, une fierté certaine d'être du Valais, et un premier contact chaleureux, ce canton m'a rappelé la Bretagne que j'aime. Leur fort caractère et leur sens de la fête m'a en tout cas beaucoup plu, et j'espère bien y retourner !
Ce sera sans doute le cas très rapidement, car j'ai en effet décidé de m'installer en Suisse pour la fin de mes études, à partir de Septembre prochain. Je me suis en effet inscrit en master ès lettres, en philosophie et en anglais, dans l'intention de finir mes études à Lausanne avant de, peut-être, commencer à travailler dans le pays qui m'a accueilli cette année.
J'ai aussi profité de ces derniers mois ici pour prendre contact et rencontrer les membres du rotary club de Lausanne, qui m'ont accueilli un vendredi midi du mois de juin, et qui m'a permis notamment de rencontrer les jeunes du rotaract de Lausanne, avec qui j'ai gardé contact et que je rejoindrai peut-être l'an prochain.
Côté études, comme pour le premier semestre, j'ai passé mes examens en juin sans aucune anicroche, et j'ai donc réussi ma troisième année de licence et décroché mon diplôme! J'ai beaucoup apprécié l'enseignement de la philosophie à Lausanne, et c'est aussi pourquoi j'ai décidé de rester en Suisse. Certes, la philosophie n'est pas enseignée autant qu'en France, puisqu'elle n'est pas étudiée systématiquement au lycée. Mais l'enseignement que l'on trouve à l'université vaut la peine d'être suivi, et j'attends beaucoup des deux années d'études qui m'attendent encore à l'université de Lausanne.
C'est donc sur une note positive que je conclurai ce compte-rendu de séjour erasmus, puisque j'ai décidé de m'installer définitivement chez les helvètes, ayant particulièrement apprécié le confort de la vie suisse, et la beauté des paysages, la proximité des montagnes et la neige en hiver...
 
Maël GOAZIN
 
UN HANDICAPE AU COEUR D'UN MARATHON
 
La seconde édition du « marathon du bout du monde » a eu lieu le 6 Avril, de la Pointe du Raz à Douarnenez ; il fait désormais partie des 10 grands marathons Français.
Comme l'a précisé Hervé PACCALET , son organisateur, « l'interdiction fédérale des handibikes sur les courses à pied, n'exclut pas la présence de coureurs en fauteuil ».
Aussi le Rotary Club de Douarnenez - Le Cap , fidèle à sa tradition d'aide aux handicapés , a décidé de sponsoriser la présence de 9 athlètes de l'association «  Pompier raid aventure  » qui ont permis à un jeune handicapé de vivre ce marathon « de l'intérieur » de la course .
Cette association créée en 2000 par 3 sapeurs pompiers de Paris, a déjà à son actif plusieurs raids
 
spectaculaires au Maroc (marathon des sables : 240 km ), en Guadeloupe, au Brésil, en Martinique, et une dizaine de courses en France chaque année.
 
Ceci est rendu possible grâce à l'invention de la « Joëlette  » par Joël Claudel, un accompagnateur en montagne ; c'est un appareil de transport à une roue, qui permet aux handicapés de se promener sur tous les sentiers : le siège, à adapter en fonction du handicap est situé au dessus de la roue, des brancards à l'avant et à l'arrière permettent à 2 conducteurs valides de faire rouler l'engin. Celui-ci est désormais fabriqué par une société Stéphanoise : Ferriol-Matrat.
Pour un marathon, 4 équipes de 2 conducteurs se relaient, plus 1 en « secours » en cas de défaillance de l'un d'eux
 
 
DECHAINE TON COEUR POUR MADAGASCAR
 
Le Club de Douarnenez Le Cap s'est engagé à soutenir pendant 3 ans l'association locale récemment créée fin 2006  : « Déchaîne ton cour » , qui agit au bénéfice des enfants des rues de la capitale : Antanarivo.
Celle ci s'appuie sur place, en raison des principes de réalité, d'efficacité et de sérieux, sur une ONG installée en mars 2000 par un collectif franco-malgache : « Graines de bitume », réunissant des volontaires de Médecins Sans Frontières et des amis, sensibles aux problèmes de ces enfants.
« Déchaîne ton cour » a été lancée par le frère, l'épouse, les parents et les amis de Thierry, décédé en 2004 à 27 ans d'une leucémie ; il était depuis 2 ans VIE (volontaire international en entreprise) à « Tana », la capitale de Madagascar, dans l'Agence Française de Développement ; son action principale consistait à soutenir la scolarisation des enfants des rues.
L'association a deux objectifs :
Poursuivre l'action de scolarisation  : le coût annuel pour un enfant est de 20 € : les 200 premiers adhérents à l'association permettent de scolariser à mi temps autant d'enfants, dans 22 écoles et 10 collèges.
Créer sur place une Ecole des sports , d'abord orientée sur le football : Madagascar est « folle de foot », le pays regorge de talents, mais il n'y a que peu de monde pour les encadrer et les infrastructures manquent.
 
Pour l'association , c'est à travers les valeurs d'effort , de partage , de solidarité qu'elle développe, et par les moments de convivialité qu'elle fait vivre , que la pratique sportive constitue pour les jeunes un moyen efficace de grandir ailleurs que dans les rues .Elle a déjà depuis 18 mois , avec un enthousiasme et une énergie exemplaires , mené un grand nombre d'actions de recueil de fonds , le but se rapproche .